Cinquième séance.

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Cheveux emmêlés; bouches collées; corps assemblés; souffles saccadés; transpirer ; l'aimer.

Sa peau sous mes doigts, son mal être que je ne voyais pas.

Cette fois-ci, je fixe le papier peint décollé par le temps et probablement accablé par la tristesse des gens. Il est simple, gris.

Comme ses yeux.

-Pourquoi n'êtes-vous pas venu hier ?
-J'étais avec ma copine.
-Vous avez dit que c'est elle qui vous forçait à venir, pourquoi pas hier ?
-Elle était triste.

Je ferme les yeux, je sens son parfum.

Coup d'œil à l'horloge; seize heures trente.

Ce perpétuel schéma m'agace au plus haut point; réveil accablant, respirer, douche déréglée, respirer, repas peu consistant, respirer, respirer, respirer, reprendre son souffle, respirer, me fermer, respirer, m'asseoir sur ce canapé sans cracher un mot tout en serrant les poings.

Me noyer dans les eaux troubles de mes pensées.
Mes yeux se ferment, je ne dors pas assez.

Le papier peint m'agace, je dévie mon regard et la regarde bien en face.

Peut être est-ce la première fois, peut être est-ce la dernière.

Son teint pâle contraste avec la chaleur qu'elle est censée apporter, elle tapote encore son carnet.

-Je ne dors plus.

Elle semble surprise de ma soudaine confession.

-Qu'est-ce qui vous en empêche ?

Rétraction; abandon.

Les gens n'ont plus d'âme. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant