Je n'étais qu'un enfant lorsque tu m'as pris dans tes bras pour fuir les bombardements.
Je n'étais qu'un enfant, et, pourtant, je me souviens encore de ces corps inertes que tu enjambais en toute hâte.
Je me souviens de la force avec laquelle tu me serrais contre toi. Cette nuit-là, tu m'as dit que papa était parti rejoindre les anges. Pourquoi pleurais-tu aussi abondement ? N'était-il pas en paix tandis que nos frères souffraient ? N'était-il pas heureux de ne plus être confronté à la peur, aux massacres et la désolation ?
Tu sais, maman, j'ai longtemps pensé à lui, à son rire et sa bonne humeur. Il m'a guidé tout au long de notre fuite, tel un ange sur mon chemin.
Aujourd'hui, je suis seul sur ce champ de bataille. Les morts s'entassent, l'odeur de putréfaction et partout, et malgré la promesse des généraux, je sais que je ne rentrerais pas à la maison. Maman, prends soin de toi et de Tomy.
Je vous aime, tendrement, John.
VOUS LISEZ
Une plume vagabonde
Short Story"L'écriture est la peinture de la voix" Voltaire Ecrire c'est laisser libre cour à son imagination, laisser se dessiner de nouveaux paysages sur une page blanche et donner vie à l'impossible. Ecrire c'est de la magie, mais c'est aussi prendre des ri...