Déli de grossesse

Prologue

-Courez!, hurlais-je

Mes deux enfants me regardèrent effrayés.

-Courez et ne vous retournez pas.
Allez-y, je vous aime.

Léa tira son jumaux par la manche et ils se mirent à courir. Derrière moi, des coups de feu résonnèrent. J'étais à genoux. Mes coudes étaient ensanglantés et mes habits déchirés. Ce serait tellement plus facile de me laisser attraper, de ma faire exécuter. La mort serait tellement plus facile, mais tellement plus lâche. Je me relevais épuisée. Il faut que je pense à mes enfants. Julien se tenait devant moi. Il me tendit la main. Je la saisis et nous continuâmes notre course. Soudain, un homme attrapa Julien par les cheveux et lui planta un couteau dans la poitrine. Puis il lâcha son corps inerte et s'approcha de moi avec un sourire mauvais. Je hurlais un non désespéré. Des larmes coulaient sur mes joues, il me pritle poignet et le tint fermement. Il m'assèna un coup dans le ventre puis un deuxième, un troisième... Il ne semblait plus vouloir s'arrêter. Au bout d'un moment, il se leva, m'attrapa les cheveux et me les tira pour que je le suive. Il me traina jusqu'au palais de justice. Certains passants me regardèrent avec tristesse et pitié. Ils savent pourquoi je suis là. Quand une femme est trainée ici, c'est à chaque fois pour la même raison et ils savent aussi que je ne sortirai pas de ce lieu vivante... L'agent me lâcha devant une chaise et m'y attacha. La salle juridique était grande et illuminée. Au centre de la salle se trouvait un grand bureau: la place du juge. La porte s'ouvrit et le juge suivi d'autres personnes entra et s'assit sur son "trône'

-Je veux un avocat!, m'exclamais-je

-Votre situation ne vous le permet pas madame. Vous êtes accusée pour un double crime, dit le juge

-Je n'ai rien fait de mal, me judtifiais-je, j'ai juste donné naissance à deux merveilleux enfants. C'est naturel !

-Justement, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, rien n'est naturel dans ce monde. D'après l'article numéro A4753 il est formellement interdit de donner naissance à un bébé sans être soumis à des peines juridiques.

-Vous dites le mot bébé avec dégoût, mais je vous rappelle que vous ne seriez pas là si votre mère n'avait pas accouché et...

- Ça suffit !, s'exclama le juge, il n'y a jamais d'exception à une loi et vous serez donc mise à mort en même temps que toutes les autres! Fin de l'audience, vous pouvez quitter la salle.

Le même agent que tout à l'heure me leva et m'emmena vers la cellule déstinée à accueillir les femmes ayant commis un crime d'état mageur. Je me retrouvais donc enfermée avec six autre femmes. L'une d'elle, la plus agée, prit la parole :

-Raconte-nous ton histoire.

Je la regardais étonnée par sa brutalité.

-C'est un rituel ici, explica-t-elle

-Bien, alors, tout à commencé il y a sept ans...