Chapitre 16: En enfer (partie 3)

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PDV Emilie

Dans sa tête (Pareil que pour Clémentine)

Seule dans la voiture des humains, je pleure. Je pleure ma famille. Pourquoi m'a t-on arrachée à la seule chose que j'aimais? Le véhicule roule de plus en plus vite. Je n'entends plus le hurlement strident de ma mère. Que vais-je devenir? Que va t-il m'arriver? A l'intérieur de ma cage, la lumière s'amplifie et je comprends alors que nous sommes sortis de la forêt. La voiture roule encore pendant deux heures et demi, puis s'arrête. Les deux hommes vêtus d'une blouse blanche ouvrent les portes du van. Ils saisissent les poignées de ma prison et m'emportent vers l'intérieur d'une immense bâtisse. A peine arrivée, tout s'enchaîne très vite et je suis transportée dans différentes pièces toutes aussi ambiguë les unes que les autres. Je pense avoir déjà parcouru au moins quatre fois le bâtiment. Pour l'instant mon pire cauchemar est nommé 208. C'est une des salle d'examen que j'ai eu à traverser. Je ne pensais pas qu'il pouvait y avoir un lieu aussi effrayant. 208. Un nombre qui restera gravé dans ma mémoire longtemps je pense. Ici, les monstres vêtus de blanc m'ont ligotés à une sorte de chaise. Les poignets et les chevilles prisonniers d'une bande métallique, je me sens mal à l'aise, je n'ai pas l'habitude d'être assise comme une humaine. Au fond de moi je suis loup et toute ma vie, au fond de moi, je resterai loup. Les fous m'ont collés des sortes de pastilles blanche partout sur la tête. Pendant près d'une heure, des décharges électriques plus ou moins puissantes m'ont traversées le corps. A ma sortie, je ne sentais plus mes membres et il était impossible pour moi de me déplacer ou même de bouger. Les hommes en blanc m'ont donc déplacée à l'aide d'une chaise roulante. Toute la journée, j'ai subi l'enfer des machines. Le soir, ils m'ont enfermée dans une cellule plongée dans le noir avec comme seule éclairage, la lune étincelante qui m'observait depuis le ciel. Cette lune immense et d'un gris argenté dont l'image reflétait dans le lac voisin. C'est un soir de pleine lune que j'ai perdu ma famille pour de bon et c'est un soir de pleine lune que je chanterai pour elle une dernière fois. Je me redressai donc sur mes pattes arrières et posai mes pattes avant sur le rebord de ma fenêtre. Je pris une grande inspiration et poussai mon plus beau chant. A la fin, je me dis que ma mère aurait été fière de moi. Quelques secondes après, un homme arriva et m'injecta un liquide chaud dans le sang. Juste avant que ma tête ne heurte le sol, je crus entendre le chant de ma mère.

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