Chapitre 5: Emilie

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PDV Alice

Quand Lucille finit son histoire, une autre femme ressemblant à la description de Sawcène donnée par Lucille, s'avance vers moi.

-Salut, moi c'est Sawcène et voilà.

-Et bien enchantée Sawcène.

-Emilie, tu devrais te présenter à Alice, continue-t-elle.

Je suis le regard de Sawcène et, devant moi, apparaît la prétendue Emilie. Elle a les cheveux gris et blancs relevés en un chignon et porte une tunique, un jeans et un pull. Intimidée, elle ne dit rien. Comprenant son malaise, je commence :

-Salut Emilie, moi c'est Alice et j'aimerais apprendre à te connaître...

-Bah, salut Alice, comme tu le sais, moi c'est Emilie et je vais te raconter mon histoire...

~Flashback~

Dans une petite forêt...

Assise sur un rôcher au bord d'un ruisseau je regarde mes frêres et sœurs jouer ensemble. L'un d'eux : ma sœur ainée Stella, m'invite à me joindre à eux. D'un signe de tête, je refuse. Stella retourne à ses occupations et moi, je rejoins ma mère. Elle est applatie sur le ventre cachée derrière un buisson. Je l'imite et me place à côté d'elle. Elle me fait signe de ne pas bouger puis sors du buisson comme une flèche. Sa proie, un innocent lapin n'ayant pas de chance, se rend compte du danger qui pèse sur lui trop tardivement et fini entre les croc acérés de ma mère. Toute contente, je la rejoins. Ma mère me nettoie puis dépose sa victime à mes pieds. Voyant que j'hésite, elle l'avance encore à mes pieds avec son museau. Cette fois-ci, alors que j'allais encore refuser, mon ventre crie famine et, afin de satisfaire ses envies, je me jette sur mon repas et le dévore à pleine dents. Après tout, c'est mon anniversaire et, j'ai une fin de loup!

Quelques jours plus tard...

Alors que j'étais tranquillement assise devant le terrier familial, j'ai senti qu'aujourd'hui, il y avait quelque chose d'inhabituel. Soudain, j'ai entendu des bruits de pas. Intriguée, j'ai prévenu ma mère et je suis partie en éclaireur. Dissimulée dans un arbuste touffu, j'aperçus d'étranges animaux: ils étaient plutôt grands et marchaient sur leurs pattes arrières. Les deux êtres portaient une sorte de pelage blanc. J'avais besoin d'en savoir plus et je me suis approchée encore plus près à pas de loup... Mais, pour mon plus grand malheur, j'ai marché sur une brindille qui, sous mon poids, s'est cassée dans un grand Crac ! Les deux animaux se sont retournés et, dès qu'ils m'ont aperçue, m'ont attrapée et ligotée. Dans un dernier espoir, j'ai hurlé un cri strident. La dernière vue que j'ai ensuite, c'est celle de ma famille pourchassant le drôle d'engin dans lequel on m'avait enfermée.
Quand nous sommes arrivés on m'a mise ici. Trop sauvage selon eux. Ce jour là, on m'a arrachée à ma mère, ma fratrie, ma famille, ma vie...

~Fin du Flashback ~

La suite, vous la connaissez...

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