Journal de bord

I/Le crash

5 heures 22 : cela fait déjà un moment que nous survolons ce paysage dévasté par la guerre composé de terres brûlées, de ruines et de cadavres. Heureusement que ces vaisseaux, crées par l'entreprise Emperor Technology situé au abords de l'Empereur, tiennent le coup face à toutes éventuelles attaques de l'ennemi. Équipés de quatre moteurs, composés d'acier inoxydable, de missiles et d'une coque impénétrable ces vaisseaux sont, jusqu'à aujourd'hui, les plus robuste de l'Empire; malheureusement l'ennemi devient de plus en plus vicieux chaque jour. Les Kragons, en terme de laideur, ils n'y en auraient pas un pour rattraper l'autre, mais niveau technologie ils nous surpassent de loin. Certes nous sommes équipés d'armures lourdes et de blaster qui sont pour ces montres semblable à une feuille de papier et un lance pierre en plus d'être en sous effectif. Après avoir passé un moment sur mon journal je lève enfin les yeux, et dans ce brouillard d'une couleur orangé, perché dans le ciel tel un dieu  observant ses serviteurs, sa création. J'aperçois enfin sur la ligne de front, l'escouade de l'Empereur, l'équipe Alpha VII. Ce n'est pas que par leurs armures bornées d'éloges et de parchemins ancestraux, ni par leur armes édentées, chargées de leur propre énergie pouvant tuer au moins trois à quatre de ces monstres en un seul coup. Mais grâce à leur courage, et le respect de chacun qu'ils peuvent avancer à quatre suivis par l'armée dans la ligne de front.

Gustave, maître au corps à corps

Astros, sniper d'élite

Soles, Maître en explosive

Et enfin, le commandant Titus chef d'escouade, celui dont le nom résonne encore sur les précédents champs de bataille, un homme, vaillant, faisant pleuvoir une pluie de balles.

Je pense que même si c'était des dieux  d'Olympe, nous n'aurions pas pu gagner cette guerre d'aussi tôt. Il suffit de détourner un peu le regard pour voir l'envergure de notre ennemi. Leurs cris perçants brouillèrent notre signal radios. Il restait deux minutes avant l'atterrissage, je me mis à observer les soldats qui m'entourait, des éclaireurs en mission consistant à trouver puis détruire leur générateur de bouclier et permettant l'accès à l'escouade Alpha VII  dans l'une des bases de ces créatures. Une mission assez simple vous direz,  vu le comportement minimaliste de mes coéquipiers. Forts au combat ainsi que par le mental, ils restent quand même tous de sombres idiots, l'armure est la base du guerrier. Malgré les recommandations du général Maximus, chef de notre escouade, pas aussi brillant par son armure et ses médailles, mais ses cicatrices montrent son dévouement ainsi que sa volonté à se battre pour l'Empereur et malgré l'image qu'il nous donnent mes coéquipiers  n'en font qu'à leurs têtes. Mon armure je la porte à tout moment, de même que mon coéquipier assis à ma droite. Revenant enfin des toilettes, il commença à me parler encore et toujours de sa vie, de ses nombreux combats et je ne prête attention à ses paroles qu'au moment où il me parla d'un compartiment du vaisseau ou se situait pas mal de coéquipières. Mon instinct me fit rester à ma place et c'est en tournant le regard vers le hublot que j'aperçus  un flash vert assez familier, il ressemblait étrangement à l'appareil photo que j'utilisais étant plus jeune. De par sa couleur unique, je le reconnu de suite. Le vert, la couleur de cette nature qui a disparu suite au commencement de cette guerre qui dure encore et toujours. Je ne connais plus la courbure d'un arbre, le vent qui caressait ma peau, le bruit de la mer, la nature qui incarnait l'âme de notre planète Terre. Cependant un rayon rouge, transperçant deux de nos vaisseaux, me ramena rapidement à la réalité. Notre escouade fut soudainement réduite à 3 vaisseaux. Les pilotes étant donc dans l'obligation de rompre la formation et de baisser leurs altitude. Nous étions donc obligés d'éviter les vagues de missiles et de balles qui sillonnaient le ciel déjà assombri par la poussière que soulevaient chaque soldat. Un Kragons s'accrocha à l'un de nos vaisseaux et l'attira peu à peu dans les ténèbres que cachait ces nuages de poussières. Nous n'avions pas une seconde pour penser à nos défunts frères dans cette périlleuse mission. Après la remontée de nos vaisseaux, se dessina  le bâtiment où se situe le générateur de bouclier. Un second rayon intense éclata dans le ciel, le vaisseau dans lequel je me trouve en est la cible, nous n'avons aucune chance de survie. La panique régnait à bord seul le général Maximus resta de marbre. Il incarnait une figure fière et sereine, je ne pouvais que suivre son exemple en gardant mon sang froid. Après l'apparition d'un énième rayon, le dernier vaisseau qui nous accompagnait dans ce ciel apocalyptique se percuta au notre puis s'évapora. Le fait de nous avoir fait dévié de notre trajectoire à entraîné la perte de deux de nos moteurs, notre appareil s'est mit à tournoyer dans les airs. Après quelque secondes d'observation, je vis le sol se rapprocher très rapidement de nous, j'espérais un autre miracle mais quelque chose de plus mystique et maléfique se passa. Dans cette totale déchéance; le temps s'arrêta, je senti la mort elle-même poser sa main sur l'une de mes épaules, accompagnée par l'ombre de sa faucheuse  éclairée par ces flashs de couleurs rouge qui, en se rapprochant du sol, permettait à cette ombre de prendre de l'ampleur. Immobile, j'étais saisi par cette aura qui me clouait sur place, si sa main n'était pas positionnée sur mon épaule je crois que j'aurais été écrasé par la pression qu'elle dégageait. Je vis notre appareil à cinq mètres du sol, la mort à mes côtés qui n'avait que comme désir de m'emporter avec elle dans les côtés les plus sombres qui puisse exister. À cet instant j'ai préférée fermer les yeux et je me suis retrouvé inconscient dans cette noirceur que je n'étais pas le seul à avoir provoqué.