Chapitre 4

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      Je ne me suis jamais vraiment entendu avec mes parents. Je cherchais toujours à leur désobéir, les faire crier, c'était plus fort que moi. Dès petit, je cherchais toujours à faire ce qui était interdit et je me fichais bien des ennuis que ça pouvait me causer et causer aux autres par la même occasion. Et puis il y avait ma sœur. Si belle, si douce et souriante. Elle était toujours là pour me remonter le moral, me consoler. Même quand c'était impossible, elle faisait toujours attention de veiller sur moi. C'est pour ça que malgré son aversion pour Mike, elle lui avait quand même demandé de veiller sur moi. Je me retourne vers mon ami les yeux remplis de larmes :

"- Je n'ai même pas pu la remercier pour tout ce qu'elle a fait pour moi et lui dire que je l'aimais ! Et maintenant elle est morte par ma faute parce que je n'ai été qu'un égoïste.

- Tu ne pouvais pas savoir, me répond mon ami. Tu aurais agis différemment sinon. On ne se rend jamais compte de ce que l'on peut perdre tant qu'on ne l'a pas perdu. Mais elle t'a toujours aimé et ça lui faisait plaisir de prendre soin de son petit frère comme elle aimait souvent te le rappeler. Je suis sur que si elle était là, elle te dirait d'aller de l'avant et de passer à autre chose. 

- Je sais mais tu ne peux pas savoir à quel point c'est dur ! Fais-je en hurlant presque, les larmes coulant à flot sur mes joues. Je les ai tués tu comprends, personne ne pourra dire le contraire ! C'est moi qui les ai forcé à venir me chercher plus vite pour aller à cette stupide fête. Je n'ai pensé qu'à moi, à mes envies de devenir populaire et regarde ce que je suis devenu. Je suis une loque, je n'ose plus me regarder dans le miroir, j'ai fumé deux paquets de cigarettes aujourd'hui et j'en veux encore jusqu'à m'exploser les poumons ! Quand je sors d'ici, j'entends toute la ville avoir pitié du pauvre orphelin qui a causé la mort de ses parents, je ne peux plus vivre comme ça. Je n'en ai plus la force. Je suis suivis en permanence par les journalistes qui veulent absolument savoir la dernière nouvelle à mon sujet, ils pensent que j'ai fais exprès de causer cet accident ! Je n'ai jamais voulu que ça arrive ! Je voulais juste être un adolescent comme les autres je n'ai jamais voulu ça."

    C'est finit, les larmes et les sanglots m'ont envahis encore une fois, je ne peux plus parler. Mike me regarde avec peine. Il ne sait pas quoi dire et de toute façon, je suis inconsolable je ne pourrai jamais me le pardonner. Ma vie s'est écroulée en même temps que la leur. Mais tout à coup, Mike se relève l'air sur de lui et me dit d'une voix dure :

"- Tu dois arrêter de t'apitoyer sur ton sort maintenant. Arrête de te comporter ainsi, tu te fais du mal et tu blesse ceux qui t'entourent ! Tes grands parents et toute ta famille ont essayé de te joindre, tu n'es pas tout seul bon sang ! Vas de l'avant, arrête de te traîner, fais ton deuil ! Bien sur je suis conscient que ça ne fait que dix jours mais plus le temps passe, plus tu te renfermes sur toi-même au lieu d'essayer d'aller mieux. Je ne peux et ne veux pas te laisser gâcher ta vie comme ça. Tu crois vraiment que c'est ce que ta sœur et tes parents auraient voulu ?!"

     En entendant parler de ma sœur, mon sang ne fit qu'un tour. Il a raison, qu'est-ce qu'elle penserait de moi si elle me voyais dans cet état. J'ai toujours voulu qu'elle soit fière de moi. Encore une fois, j'ai tout gâché. Je me sens encore plus répugnant. J'allais me recroqueviller sur moi-même encore une fois, mais je sens les mains de mon ami attraper mes épaules et me secouer sûrement pour me réveiller en quelque sorte. Je me force à le regarder dans les yeux et à présent, c'est lui que je vois devant moi, en colère et les larmes aux yeux. Il me dit en criant :

"- Réveilles toi bon sang ! Je ne veux plus jamais te voir te renfermer tu m'as compris ! Je ne veux pas te voir chez moi tant que tu ne seras pas repartis dans ta maison pour faire ton deuil. Je me fiche que tu te retrouves à la rue, c'est comme si que tu avais cessé d'exister, d'avoir goût à la vie et il faut que tu retrouves ça coûte que coûte. Je m'en fiche que tu t'effondre là-bas, je ne veux pas que tu remettes les pieds chez moi tant que tu n'y seras pas allé. Tu te détruits à petit feu je ne peux pas te laisser dans cet état, tant pis si ça te fait mal."

     Et sur ces paroles, il m'ouvre la porte. Il sert ses poings qui deviennent blanc. J'ai réussi à retourner mon meilleur ami contre moi, quel sorte de personne je suis. Mais il a raison, il faut que je trouve encore la force de franchir le seuil de cette maison. De ma maison. 


Et voilà, j'espère que ce chapitre vous a plu ! Mike essaye de réveiller Ryan pour qu'il retrouve le goût à la vie ! Est-ce que vous pensez qu'il va y arriver ? Merci à tous ceux qui continuent de lire cette nouvelle en tout cas ! :)

Tout est de ma fauteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant