Un rêve très étrange

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Durant ma petite ou grande (vous savez, quand on dort, de façon voulue ou non, on en perd la notion d'espace et de temps donc...) sieste au pays du coma, mon inconscient s'était dit qu'il serait amusant et intéressant de faire escale par la station cauchemars. Croyez moi, c'était une très mauvaise idée... Je m'étais donc retrouvé en plein milieu d'un désert de cendres noires. Au loin, on pouvait apercevoir des dizaines de volcans en éruptions, projetant ainsi dans l'air ambiant, si on omet le fait qu'il devait être constitué à 95 % de souffre, des dizaines d'hectotonnes de poussières diverses et variées ainsi que des centaines de mètres cubes de lave. Aucun doute sur ce point : ce n'était clairement pas un endroit recommandé et recommandable par les touristes, si touristes il y avait.

Je m'étais donc mis à crapahuter dans cet immonde endroit en me mouvant à la manière d'une entité composée de fumée (nous nous trouvons dans un rêve, donc oui, l'infiniment étrange y est admis Vous me croyez fou c'est ça ? Attendez la suite au moins, vous pourriez ainsi revoir votre préjugé à la hausse) en slalomant à travers ce dédale de coulées de lave. Cela faisait maintenant un certain moment que j'errais dans ce chaos quand j'eus enfin atteint le haut de la seule et unique colline possédant un sol meuble, mais qui ressemblait étrangement à de l'obsidienne. Au sommet de celle-ci se dressait un magnifique trône forgé dans un métal étrange qui ressemblait vaguement à de l'os mais qui miroitait comme le ferait n'importe quel métal. On pouvait donc voir que les accoudoirs de ce dernier représentaient deux destriers dont les corps étaient fait de muscles, le crâne dénué de chair ainsi qu'une crinière enflammée comme on en apercevait dans les plus gros films à effets spéciaux. Le haut du dossier de cette merveille de métallurgie était composé de diverses fresques relatant des combats sanglants passés, présents et certainement futurs. On y voyait se combattre des gladiateurs contre des bêtes mythiques, des chevaliers équipés d'armures lourdes qui s'entre-tuaient et même des batailles spatiales. Tout cet ouvrage semblait figé dans le temps et en même temps qui semblait s'y adapter en fonction de la période.

Maintenant que je vous ais parlé du trône en lui même, je vais maintenant vous parler de celui qui y siégeait. C'était un homme d'une taille peu commune (seulement 10 petits mètres) entièrement équipé d'une armure antique, faite dans le même métal que le trône, entièrement cabossée, trouée et même déchiquetée par endroits. C'est par les orifices de son armure que s'échappait du sang de couleur euh... Comment l'expliquer sans paraître idiot ou daltonien ? Voilà, cet homme saignait de l'or (cela peut s'avérer très pratique en fin de mois). Son corps en lui même semblait avoir été taillé dans de l'obsidienne pure vu l'opacité de sont teint, ce qui avait pour effet de faire ressortir chaque limite de chacun de ses muscles qui semblaient eux, avoir été gonflés à l'hélium. Il portait sur sa tête un énorme casque doté de deux cornes de taureaux plaquées or et possédait un rictus que même les élèves les plus énervants ne sauraient reproduire. Je m'étais fait tiré de ma contemplation par un ordre qu'il lança d'une voix extrêmement grave et rocailleuse, comme si il avait fumé pendant 20 années 20 paquets de cigarettes en quelques secondes, et qui semblait se répercuter contre le plafond inexistant de ce désert :

-MES ENFANTS !!! cria-t-il. Venez par ici.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Dans la seconde qui suivit son appel, deux jeunes garçons d'à peu près mon âge étaient apparus de chaque cotés du trône du géant et s'agenouillèrent devant lui tels les fidèles serviteurs d'un roi dont je ne connaissais absolument rien (j'ai toujours eu du mal avec les royautés en histoire, mais je suis sûr que ce personnage n'en avait jamais fait parti). Celui de droite était de petite taille (1m50 tout au plus), frêle et avait les cheveux rasés du coté droit, lisses et rouges de l'autre. Il possédait de petits yeux de fouines et un rictus barré dune vilaine cicatrice, comme si il avait tenté étant petit de manger une agrafeuse. L'autre, quant à lui, était de taille respectable (1m80) et était bâti comme un rugbyman. A l'inverse de ce qui ce veut être son frère, lui possédait les cheveux rasés du coté gauche, lisses et noirs de l'autre. Il était bronzé comme le serait un californien qui aurait oublier de mettre de la crème solaire sur la plage et possédait un air hautain.

Le fils du Temps (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant