Ma nouvelle colo

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         Certainement quelques millénaires plus tard, mon insatiable estomac me rappela que dormir pendant des années ne lui convenait pas du tout et quil avait extrêmement faim. Je me suis donc réveillé avec un mal fou qui fût accompagné dun mal de crâne sévère. Je me suis redressé sur mon lit et me rendit compte que je ne connaissais nullement lendroit où je me trouvais. En effet, je me trouvait dans une sorte de hutte sans aucune fenêtre souvrant sur lextérieur ou un éventuel intérieur. Seule la lumière qui était filtrée par la porte dentrée permettait léclairage de la pièce. Outre le fait que la pièce sentait le renfermé et quelle était superbement glauque, le pire dans cette pièce, cétait la bande son qui émanait de la pièce adjacente : une succession de cris de souffrances et de gémissements inhumains. Néanmoins, au milieu de ce film dhorreur, je me trouvais sur un lit extrêmement moelleux et confortable, vêtu dun pyjama rose (la honte) alors que jétais sûr de mêtre évanoui en jean et T-shirt. Au moins, jétais en un seul morceau : bras et jambes reliés au tronc du corps, pas de 3ème bras au milieu du ventre, je nétais donc pas dans le repère dun psychopathe. Seul souvenir de ma chute : un tout petit bandage crânien (un turban il me semble). Je possédait aussi à mes côté le fameux héritage du géant de mon rêve.

Ce nest quau bout de quatre petites heures dennui intense que quelquun vînt enfin me rendre visite. Cette dernière était une adolescente tout aussi âgée que moi (oui, je me fais vient du haut de mes 17 piges), très mignonne par ailleurs. Elle était pour prendre de mes nouvelles et vérifier mon état de santé. Malgré cela, elle nas répondu à aucune de mes questions (alors certes jétais peut-être un peu trop envahissant sur ce point là, mais il y avait le choix, pourquoi ne répondre à aucune?). Aussitôt les diagnostics accomplis, elle ressortis aussi discrètement quen entrant et me murmura de me préparer pour le souper. Mon instinct (en occurrence mon estomac) ma donc dit de me dépêcher. Mais nempêche, javais donc fais un dodo comateux dau minimum 1 jour Moi qui ne fais jamais de grasses matinées au dessus de 9 heures de sommeil, cela ma fait un choque.

Pressé de me remplir la bedaine, je me suis donc mis à la recherche déventuels vêtements qui pourrait remplacer cet immonde pyjama. Cest seulement au bout de deux minutes que jeus retrouvé mes anciens vêtements au fin fond dune commode. Ils avaient lair neufs, propres, pliés, lavés et repassés. Une fois tout habillé, jouvris pour la première fois la porte de ma chambre dhospitalisation. La pièce qui jouxtait ma chambre était en réalité une infirmerie (doù les cris de souffrances, car cest bien connu que dans les infirmeries les patients y sont torturés). Tout comme ma chambre, les murs y étaient décrépits et nus, de manufacture très ancienne. Jai traversé cette étrange pièce et me dirige vers la sortie du bâtiment. Une fois dehors, je me suis pris une énorme claque, et je pèse mes mots. En effet, à lextérieur je découvris une clairière luxuriante. Il y avait là tellement despèces végétales et animales, que utiliser les puissances de dix me semble justifié. Chaque plante était différente de sa voisine, parfois étrange, dautre fois magnifique. Certaines espèces sy trouvait en plus grand nombre telles que les Hyacinthes, les Oliviers et les Lauriers. Mais le plus spectaculaire, cétait la météo. Pour un mois de février il y faisait excessivement chaud (20°C) et extrêmement beau. Pas de pluie, de nuages ou de vent comme souvent à Strasbourg en cette période de lannée. Au loin, on pouvait distinguer une immense flamme bleue, symbolisant sa chaleur extrême. Celle-ci était entourée par ce qui ressemblait vaguement à un réfectoire en plein air sous une tente dun blanc étincelant. Cest donc dans cette direction que je devais me diriger si je voulais manger.

Une fois arrivé à bon port, je me rendis compte que ce que je prenais pour une tente blanche était en réalité un immense réfectoire de style antique avec ses grandes colonnades et tout le ce quil va avec. Détail important, les personnes qui mangeaient dans ce réfectoire était essentiellement constitué dadolescent, mais munis du même style darmure que le géant de mon rêve. Me rassurant intérieurement que tout cela est normal, je suis allé me prendre un des derniers hamburgers encore disponible et alla misoler seul à une table du fond. Pendant que je dégustait mon repas, je me sentait constamment observer, comme si jétais ici un anachronisme dans une immense toile du XVème siècle. Lensemble des adolescent me dévisageait, en commençant bien sûr par mon immense bandage. Intérieurement, je pensais que ce bandage en forme de turban faisait de moi un sarrasin à éliminer. Dans la masse, je distinguais des filles (celles qui jugent continuellement les personnes, et surtout les petits nouveaux) que je nommerais à partir daujourdhui : Regards Qui Tue. Alors que je finissait mon festin, un senior en fauteuil qui dégageait une immense sagesse savança, demanda le silence et commença un discours :

Le fils du Temps (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant