T'as ce genre de personne dans la vie, qui ne t'adresseront que quelques mots par jour, juste un « Salut », et tu ne les entendras plus. Elles sont compliquées, ces personnes, il est difficile de savoir à quoi elles pensent. Elles sont aussi imprévisibles que la mer et lorsqu'elles entrent dans ta vie, elles sont aussi dévastatrices qu'une tempête. Elles ravagent tout sur leur passage, tes pensées, tes espoirs, ton cerveau, et même, et surtout, surtout, ton cœur. Elle reste là, dans un coin de ton crâne, elle y reste, elle te rend heureux(se), triste, énervé(e), elle te rend dingue, amoureux(e), et le pire, c'est qu'elle ne le sait pas. Elle ne le sait pas car tu refuses de lui dire. Tu as peur. Tu as peur car elle est imprévisible, cette personne, indéchiffrable, tu as peur de te prendre une grosse bâche, qu'elle te rejette et qu'elle ne parte à jamais.
Alors t'attends, t'attends que cette personne spéciale fasse le premier pas, seulement, elle ne le fait pas. Alors tu te dis qu'elle aussi, a peut-être peur, qu'elle aussi elle t'aime peut-être, mais qu'elle n'ose pas te le dire non plus, et tu n'imagines même pas à quel point tu as raison. Tu te dis que cette personne est peut-être aussi perdue que toi. Alors tu réfléchis, tu réfléchis, et pendant ce temps-là, le temps passe, les jours défilent et les mois avec eux. Et même une année. Tout ce temps passe avant que tu ne te décides à lui avouer tes sentiments.
Alors ce matin, tu te dis, c'est bon, cette fois, c'est le bon. Et tu quittes ton chez-toi avec le sourire et la légèreté d'une plume. Sur la route qui mène à ton lycée, tu t'imagines pleins de scènes dans lesquels tu avouerais à cette personne que tu l'aime. Et ça te fais rire. Car tu ne sais pas comment le lui dire, mais tu sais que tu vas le lui dire quand même. Et ça te fais rire, car tu es heureux d'aller dire au garçon où à la fille que tu aimes, que tu l'aime. Et tu t'dis qu'elle t'aime aussi, parce que ça ne peut pas se passer autrement, parce que tu n'as même pas pensé à une autre possibilité... Tu n'as pas envisagé le pire.
Alors c'est pour ça, que quand tu entres dans la cour de ton lycée, et que tu vois, cette personne assise sur les marches, un sourire éclatant aux lèvres, et qui regarde le ciel, tu te demandes : « Peut-être qu'elle (il) pense à moi ? ». C'est à ce moment qu'elle tourne la tête vers toi, que vos regards s'accrochent, et que vos yeux semblent ne plus pouvoir se quitter. Là, tu es sûr qu'elle t'aime aussi, cette personne, parce qu'elle est unique et qu'elle ne rit avec personne à part toi dans le lycée, qu'elle ne parle à personne d'autre et qu'elle te laisse t'asseoir sans cesse à côté d'elle, parce qu'elle te laisse la toucher, et qu'elle ne sourit qu'à toi, et toi seul. Alors tu te dis qu'elle ne peut aimer que toi.
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Au bord du gouffre. [BXB]
FanfictionParce que tu étais au bord du gouffre, au bord du précipice. Un pied sur terre l'autre dans le vide. Parce qu'il avait agrippé ta main et qu'il t'avait dit d'une façon indirect de ne pas sauter. Car tu étais en vie, et ce grâce à lui.