Une boucle qui se ferme.

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Désormais, tu as une nouvelle personne à conquérir. Ton téléphone vibre alors tu l'attrapes et tu vois un numéro inconnu s'afficher, tu décroches quand même, tu n'as rien à perdre.

« Salut gamin. »

Tu te retiens de crier de joie, mais tu te contentes de te redresser à une vitesse incroyable, tu réponds et vous partez dans une conversation interminable, à ton plus grand bonheur. Vous abordez toute sorte de sujet : l'homosexualité, le mal de dent, le mariage, les enfants (que Levi haïssait), les cours, et il t'avoua qu'il t'avait vu au café ce matin en passant devant, et il te dit que le tablier ne t'allait pas. Tu ris.

Ta sœur entre dans ta chambre et vole ton téléphone, tentant de savoir qui faisait sourire son frère aussi facilement, Levi raccroche, l'a faisant grogner. Vous poursuivez votre conversation par sms. Sa voix te manque rapidement, mais tu ne dis rien, de peur de te faire passer pour un sensible. Finalement, le temps passe et les mois filent, tu te rapproches de Levi, tu le vois de plus en plus souvent, et aujourd'hui, tu as rendez-vous avec lui. Vous vous donniez des rendez-vous, juste comme ça, pour admirer le ciel, contempler les nuages où les feuilles jaunis tombés des arbres mi-dénudés. Tu l'aimais, tu le savais, et tu savais aussi qu'il t'aimait. Sauf que tu savais qu'il ne savait pas que tu le savais, et ça, ça te donnait l'avantage. L'avantage de quoi ?

Tu ne le savais pas, et tu t'en fichais, encore une fois. Tu réfléchis, longtemps et encore une fois ça te porta préjudice le jour où tu décidais d'avouer à Levi que tu l'aimais. Il était allongé dans l'herbe verte et il regardait le ciel, il ne souriait pas lui, il ne souriait presque jamais, en un an, tu ne l'avais vu sourire que trois fois, et tu te souviens parfaitement dans quelle circonstances.

La première fois était lorsque tu avais trébuché sur un tas de terre et que tu lui étais tombé dessus, vous vous êtes écroulés au sol, tu avais rougis, gêné comme jamais, et il avait fait un micro sourire, tu savais que c'était de la gêne. Tu lui avais rendu son sourire en version géant. La seconde fois était lorsque tu avais tant parlé que ta glace t'avais fondue dans les mains, elle avait fini par s'étaler par terre et tu avais marché dedans, il avait eu un sourire amusé, et avait même rit, la seule fois où c'était arrivé. La troisième fois, tu t'en souviendrais toujours, tu t'étais battu avec Jean, ton meilleur ami, car il avait dit de Levi « 50cm les bras levés », il était vrai que Levi était petit pour quelqu'un de 27 ans, mais il n'y avait pas lieu de rire. Quand tu lui avais dit, Levi t'avais fait un plus grand sourire que les deux autres, et jamais de toute ta vie, tu n'avais était aussi heureux.

C'est pour ça que cette année, tu avais réfléchis moins longtemps, seulement, quand tu t'approchais de lui, allongé et qu'il t'avait dit « Eren... Je crois, enfin, je suis sûr que je suis amoureux. » Tu sus que tu avais encore trop réfléchi et qu'encore une fois, cette personne t'avais filé sous les doigts. Tu pensais à plusieurs façons de mettre fin à tes jours, tu pensais te lever et partir en courant afin de te jeter du haut du pont, ou te lever, t'enfuir en courant et t'ouvrir les veines dans ta baignoire. Et tu pensas que si tu crachais sur Levi, il te tuerait, et ça serait une très belle mort, mais jamais tu n'oserais lui cracher dessus. Alors tu restais là, tu souris et tu lui demandais : « Comment elle s'appelle ? » Et cette fois, il éclata de rire, un rire franc, magnifique, sublime, un rire comme jamais tu n'entendrais plus dans aucune autre bouche. Et tu pensais que seules les personnes qui ne riaient que rarement pouvaient avoir un aussi joli rire, mais tu pensais également que Levi avait sans aucun doute, le plus beau rire jamais entendu sur cette terre. Finalement, ta réponse vint...

Au bord du gouffre. [BXB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant