- III -

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Il avait fini son monologue depuis 40 minutes mais ses paroles raisonnaient encore dans mon crâne. J'observais silencieusement les paysages défilaient sous mes yeux. Le désert c'était transformé en maison et le panneau " Welcome to Bakersfield " apparu devant mes yeux.
- C'est ici que ma vengeance commence.
- On va voir qui en premier ?
-  Max Scott, dit-je avec un sourire qui trahissait mon impatience.

On c'était garé devant la maison. Il était au alentour de 14h10. Il était en cours et ses parents au travail.
- Attend comment on va rentré ?
- T'inquiète pas je sais où ils cachent leur double des clé.
- Et on est censé faire quoi au juste ?
- Tient prend ça.
- De la colle ?!
- Une des choses les plus précieuses pour Max après sa voiture et le basket c'est ses cheveux. Il adore se tartiner une tonne de gel pour bien les fixer donc avec de la colle à mon avis il aura un très très bon maintien. Donc il te suffira de mélanger de la colle à son gel et il n'y verra que du feu.
- T'es sûrement la fille la plus tarée et la plus sexy que j'ai vu.
- Je sais on me le dit souvent, dit-je en riant.
- Et toi tu vas faire quoi ?
- Je vais mettre un peu de crème d'épilation dans son shampoing pour faire tomber les derniers cheveux qui ne seraient pas collé.
- Ok rappelle moi de ne jamais t'énerve.

Une fois notre mission accomplie on remonta en voiture." Prochain arrêt la maison de Beccy Miller ". A cette heure là il n'y avait plus personne chez elle.
- Je suppose que t'as une baguette magique pour entrée.
- C'est presque ça. J'ai la clé de chez elle. Elle m'avait donné un double pour que je puisse venir la voir plus souvent.
- Alors qu'est-ce qu'on est censé faire à Beccy ? Mette du citron dans ses gouttes pour les yeux ? me dit-il en riant.
- Non mais c'est une bonne idée. Par contre évite de faire trop de bruit.
- Attend quoi y a des gens dans la maison ?
- Non. Enfin pas exactement elle a un chien c'est une vrai alarme. Mais t'inquiète il est gentil...quand il connaît les gens.
- Ok très rassurant.

Ça chambre était à l'étage. Je connaissais le chemin par cœur. J'avais passé tellement de temps chez elle. C'était comme une deuxième maison. En entrant j'aperçu une photo de nous deux petites sur sa table de chevet. Malgré tous ce qu'il c'était passé elle l'avait laissé. Je regrettais presque ce que j'allais faire, mais la pitié c'est pour les faibles. C'est elle qui m'avait dit ça pendant le cross du collège quand elle m'avait poussé pour avoir la première place. Il y avait toujours eu une sorte de rivalité entre nous. Depuis le primaire on jouait à une compétition constamment que ce soit pour les notes, les amies, les copains, la popularité.
- Tu vois le pot de crème sur sa coiffeuse. Tiens prend l'auto bronzant met en une bonne dose dedans et mélange bien.

J'avançais vers sa salle de bain privative quand je trébucha sur une pile de vêtements.
- Putin elle est toujours aussi bordélique c'est pas possible !
En me relevant j'aperçu le maillot de basket de Max.
- J'arrive pas à y croire ils sont...ENSEMBLE !
- Attend comment tu peux en être sûr ?
- Il y a son maillot de basket avec son numéro en gros dans le dos. Putin mais quel p*te.
Et dire que j'avais des remords à faire ça.

J'entra dans sa salle de bain. J'étais en train de verser de la farine dans son sèche cheveux quand James m'appela :
- Son chien c'est pas un caniche blanc ?
- Heu...si pourquoi ?
- Parce qu'il est en face de moi et qu'il a pas l'air de bien m'aimer.
- Au merde il manquait plus que lui. Surtout ne bouge pas. J'arrive ! Coucou Peppa, dit-je avec un grand sourire en direction du caniche. Tu me connais c'est Jessie. Je t'aime alors n'aboie pas tu seras gentille.
- Je crois qu'il va me bouffer, chuchota James.

Et comme je m'y attendais cette conne de Peppa aboya.
- Court ! Court !
Il enleva son t-shirt le balança sur la pile de vêtements et dévala les escaliers dernière moi suivi par Peppa. Je claqua la porte, la ferma rapidement et sauta dans la voiture où James m'attendais torse nu. Mon cœur battait à mille à l'heure c'était super flippant mais en même temps tellement libérateur. Je regarda James qui conduisait torse nu. Je ne pouvais m'empêcher de rire en le voyant.
- Mais pourquoi t'as enlevé ton t-shirt ?
- C'est pour aller plus vite, dit-il en rigolant. Non je déconne. Quand Max reviendra chercher son maillot de basket et qu'il trouvera mon t-shirt il pensera qu'elle le trompe. Et puis si ça marche pas j'aurais juste perdu un t-shirt.
- Merci, lui dit-je en déposant un bisous sur sa joue.
- Pourquoi ?
- De m'avoir aidé et d'avoir sacrifié ton t-shirt pour moi.
- De rien.
- J'ai juste un dernier arrêt à faire avant de repartir.
- Ah ! Qui est ta prochaine victime sur la liste de la vengeance ?
- Non je veux pas me venger mais plutôt m'excuse.
- Tu vas parlé à tes parents ?
- Non je veux déposer une lettre à ma sœur et un mouton c'est son animal préféré comme ça elle sera que c'est moi.

On c'était garé devant mon garage. James avait préféré rester dans la voiture. J'étais entré, rien n'avait changé. Tous était identique comme si la vie c'était arrêt à mon départ. Mon gâteau d'anniversaire était encore sur la table à manger. Les emballages de mes cadeaux débordaient de la poubelle. Les coupes à champagne étaient au fond de l'évier. Je suis monté dans sa chambre. J'ai glissé le mouton et la lettre sous son oreiller et j'ai quitté la maison en prenant soin de ne rien déplacer.

- Ça va ?
- Oui, t'inquiète pas j'ai juste envie qu'on rentre maintenant.
Le retour m'a parue plus court. On a roulé en parlant de tous et de rien. On s'était arrêté dans une station service pour prendre des sandwichs triangles, des boissons et un t-shirt pour James. Le soleil se couchait dans notre dos et nous réchauffait de ses derniers rayons. La radio tournait en fond comme pour accompagné notre discussion. Soudainement James s'arrêta de parler quand la musique changa.
- Qu'est-ce qu'il y a t'aime pas ce morceau ? On peut changer si tu veux.
Je tourna les boutons pour trouver une autre station de radio.
- Non c'est juste que cette chanson passe en boucle au Edwood café le dimanche soir quand je rejoins mon père. Et ça m'a rappelé qu'on est dimanche.
- Accélère on y sera peut-être avant 19h.
- Il est 18h10 et on a 1h de route donc c'est mort.
- Non peut-être pas. On peut au moins essayer.

On roula le plus vite possible. James dérapa sur le parking du Edwood café et se gara. Il me pris par la main et couru dans le café. A notre arrivé la cloche sonna à la porte. James jeta un coup d'œil en direct de leur place habituelle du dimanche soir. La banquette rouge étais vide. Sur la table il y avait une bouteille de Coca vide et une autre en face même pas ouvert.
- Il est 18h57 il doit être parti.
- J'suis désolé pour toi, lui dit-je.
- C'est pas grave on peut quand même manger.
On s'assis et une serveuse lui apporta son plat habituelle, des frites et un beef steak.
- T'es en retard sa ne te ressemble pas, s'étonnant la serveuse.
- J'avais quelques affaires à régler. Mon père est parti il y a longtemps ?
- Je sais pas. Et la demoiselle elle veut quoi ?
- Heu...la même chose que lui.
- Ok je t'apporte ça dans dix minutes Chéri.
- Merci.
James mangeait sans rien dire. J'étais assise en face de lui a piocher dans ses frites. Quand un homme sorti des toilettes et s'approcha dans le dos de James.
- Je pensais que tu voulais plus venir, lui dit l'homme.
- Papa ?!
- Qui es cette belle jeune fille qui a visiblement pris ma place ?
Son père s'assis à côté de moi et me serra la main.
- Mike, enchanté.
- Jessie de même.
- Jessie est une amie, dit James en bégayant.
- Bon il est 19h je dois rentré. Tiens prend ça James.
Il lui tendit une enveloppe dans laquelle on pouvait deviner des billets.
- A dimanche fils. À plus tard Jessie.
- Au revoir papa.
- Au revoir Mike.
Mike avait claqué la portière de sa voiture et James n'avait toujours rien dit. La serveuse m'apporta mon plat.
- Il a l'air sympa ton père.
- C'est juste une bonne image qu'il se donne.
- Je croyais que tu l'appréciais ?
- Je le tolère.
- Alors pourquoi tu viens tous les dimanches ici.
- Je lui dois bien ça parce que sans lui je ne pourrais pas vivre.
- Donc tu comptes finir ta vie ici. Tu comptes venir tous les dimanches de ta vie regarder ton Coca pendant une heure, commander le même plat, revenir au motel et attendre le dimanche suivant.
- Oui c'est exactement ça.
- Alors t'as pas de but ? T'as pas de passion, de source de motivation ?
- Non plus maintenant.
- Ta vie est triste.
- La vie n'est qu'un facteur commun à tous les humains. C'est pas ma vie qui est triste c'est moi.

Room 116 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant