Chapitre 2

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Pour la seconde fois, j'ouvris les yeux doucement et baladai mon regard tout autour de moi.

Les filles que j'avais vu auparavant n'étaient plus là. Je me redressai et m'adossai au mur délabré juste derrière moi.

Je tentai de faire le point sur ma situation.

J'étais dans ce genre d'endroit que je ne connaissais que trop bien.

Ce genre d'endroit où Lucas et Thomas m'emmenait parfois pour que personne ne puisse m'entendre crier jusqu'à n'en plus pouvoir.

Je sentis un frisson me parcourir tout entier.

Je paniquai déjà en imaginant ce qu'il pourrait m'arriver si je restais ici.

Brusquement, je me redressai et regardai partout dans l'espoir de trouver un échappatoire.

La seule fenêtre présente dans la pièce était en grand partie obstruée par des planches de bois clouées dans tous les sens recouvertes de lierre.

Seul le mince rayon de lumière passant à travers les espaces entre le bois me permettait de me rendre compte que j'avais dormis jusqu'en fin d'après-midi.

Je vis alors une porte à l'opposé de la fenêtre.

Je me précipitai pour l'atteindre mais je crus que mes pires craintes allaient se réaliser.

Quelqu'un venait d'ouvrir la porte.

Je reçus un coup de pied en plein estomac qui m'envoya valser quelques mètres en arrière.

Je me courbai de douleur et lâchant quelques larmes. J'étais maintenant accroupi par terre, en position de faiblesse face à mon agresseur et je n'avais même plus mon arme.

Je relevai la tête pour tenter d'évaluer le danger et découvrit que ce nouvel agresseur n'étais ni beaucoup plus vieux, ni beaucoup plus grand que moi.

Il était juste armé.

Bien armé.

Dans chacune de ses mains gantées il tenait un pistolet semblable à celui que j'avais auparavant trouvé.

Au-dessus de sa chemise une ceinture recouverte de couteaux en tout genre traversait son torse, de son épaule à sa hanche.

Son regard se plongea dans le mien. Je ne savais absolument pas pourquoi, mais il semblait encore plus effrayé que moi et il tremblait un peu.

Soudainement, une des filles qui étaient à mon chevet plus tôt pénétra dans la pièce et posa sa main sur l'épaule de l'agresseur présumé.

Celui-ci arrêta de trembler et regarda la fille en penchant la tête d'un air interrogateur.

La fille répondit à sa question implicite que je ne sus comprendre:

-Stop, il est des nôtres.

Je tremblai un peu quand j'osai enfin parler.

-De... de quoi vous parlez ?

Ils se retournèrent tous deux en même temps vers moi et la fille se mit à sourire.

-C'était prévisible.

-Qu...quoi ?

Elle sourit encore et dit :

-Ta question.

L'agresseur de tout à l'heure (qui apparemment n'en était pas un) s'en alla de la pièce sans un mot en jetant un dernier regard vers moi.

La porte claqua.

J'étais toujours accroupis au sol et me tenant mon ventre endoloris.

La fille s'approcha de moi et m'aida à me relever.

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⏰ Last updated: Apr 18, 2017 ⏰

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