VI L'Agresseur

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Je me dirige vers le sentier, c'est alors que je distingue une silhouette s'engouffrer dans le labyrinthe du jardin. Je poursuis la personne, déterminée à l'attraper, mais je ne sais pas à quelle allée elle a tourné. Quelle idée d'avoir un labyrinthe dans son jardin ! Je marmonne tout en courant, je sens soudain la végétation frémir derrière moi, je me retourne vivement, mais ne vois personne. Je serre mes doigts autour du manche à balai qui me sert d'arme. Je reprends ma course, me dirigeant en tendant l'oreille. Je finis tout de même dans une impasse. Je soupire et essaie de repartir, plus calmement, l'agresseur du garçon est toujours à l'intérieur du labyrinthe. J'avance prudemment en marchant, sur mes gardes. Je sens une présence dans mon dos, je regarde en arrière et utilise le bâton pour parer le coup qu'un homme avec une capuche sur la tête essaie de me porter. Mon cœur fait de grands bonds dans ma poitrine et je sens l'adrénaline m'envahir. Jamais je n'aurais imaginé une seconde me retrouver dans ce genre de situation dans ma vie. J'évite une autre attaque en reculant, mais l'homme donne un coup de pied à mon bâton, je le lâche, il vole à plusieurs haies de l'allée où nous nous trouvons, pas moyen d'aller le chercher. La peur s'empare de moi très rapidement, mais je le cache et reste stoïque alors que l'homme s'approche de moi.
«Je me demande si ta mort affecterait Anson. »
Declare-t-il en faisant un pas de plus, je recule alors qu'il avance vers moi. Je me retrouve bloquée​ par un cul-de-sac. Je me sens trembler, mais, prenant mon courage à deux mains, je me risque à répondre :
«J-je ne suis pas importante, je suis juste la kiné moi...et je suis arrivé aujourd'hui !
-Tais toi ! On va tenter quand même ! »
Rétorque l'homme en me giflant. Je sursaute et la douleur est telle que je ne​ sens plus ma joue.
«Mais avant... Souffle-t-il, ça serait stupide de ne pas en profiter.»
Il pose ses mains sur le col de ma chemise, et en défait un bouton. Je laisse échapper une larme. Mon corps tremble comme s'il faisait -50°C. L'homme lève à nouveau la main sur moi, je ferme les yeux en me préparant à recevoir le coup. Il ne vient pas. J'entends une voix qui m'est familière :
« Ah ça non ! Ne levez pas la main sur cette femme ! »
J'ouvre mes yeux et vois Alan qui retient le poignet de l'homme, il le serre avec force et lui fait plier les genoux. C'est alors que la police intervient et intercepte l'homme, l'emmenant avec elle. Mr Anson me regarde puis il me demande si je ne suis pas blessée, je fais un signe de tête, lui répondant que tout va bien.
«C'est Lucy qui m'a prévenu dès qu'elle vous a vu entrer dans le labyrinthe. Je suis arrivé aussi vite que j'ai pu...»
Il regarde mon visage et s'attarde sur la trace rouge laissée sur ma joue. Il s'excuse de ne pas avoir fait suffisamment vite, mais je l'arrête dans l'instant, rien n'est de sa faute.

Mr AnsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant