Mr Anson

X Les effets de la peur

Mr Anson qui est le premier à arriver, se stoppe net devant le corps de l'agresseur et nous regarde. Angela et moi secouons là tête, soudain, je me sens prise d'une migraine atroce, et vois la blonde s'appuyer contre le mur, et glisser jusqu'à se retrouver assise, tandis que je pose ma main sur le bouton de porte, tenant mon crâne. Ce sont les effets secondaires de la peur que nous avons eu. Je ne réalise pas tout à fait la situation, cela me paraît trop improbable. Alan fait un signe à Lucy qui paraît être abasourdie, puis il saisit son téléphone avec calme. Il tape quelque chose sur le clavier et porte l'appareil à son oreille tandis que la gouvernante revient avec deux verres d'eau. Nicolas arrive à son tour et, voyant l'homme à terre, pousse un long soupire. Il vient nous questionner, inquiet, nous demandons si nous allons bien. Nous le rassurons comme nous le pouvons, mais je sens que cela ne lui suffit pas. Il repose ses yeux sur l'intrus, et, malgré ses efforts pour se retenir, quelques larmes commencent à couler sur ses joues blèmes à cause de la frayeur, puis il éclate en sanglots. Alan, qui s'est engagé dans une conversation déchainée avec la police, regarde son frère avec peine, puis tend le bras en approchant. L'adolescent s'accroche à son frère qui entoure ses épaules, bienveillant, tout en continuant de décrire la situation, froid, afin d'être enfin écouté. Je découvre le ton qui fait sa réputation d'homme sévère. Nicolas, qui est quasiment aussi grand que l'homme d'affaires, tente de se calmer puis prend une profonde inspiration. Je vois que le brun serre son frère contre lui. Il raccroche enfin et soupire bruyamment.
" Jusque là, nous avons eu de la chance, mais ça ne durera pas éternellement. "
Je me redresse alors que sa femme se lève. L'homme nous remercie, déclarant que nous avons fait preuve d'un grand courage, je me demande encore ce qui a bien pu nous pousser à agir ainsi.
" Je sais que bientôt, je n'habiterai plus ici, mais il va falloir penser à régler ce problème, Alan. Je n'ai jamais dit que je voulais assister à tes funérailles.
-Je sais, mais quoi qu'on décide de faire, ils reviennent, et on ne peut pas monopoliser la police éternellement..."
Nous finissons par tous retourner dans nos chambres après que l'homme ait été confié aux autorités, et le calme regagne la demeure. J'entends alors trois coups contre ma porte et me lève et vais ouvrir. C'est Mr Anson, il me demande si il peut entrer, je hoche immédiatement la tête, il fait quelques pas dans la pièce.