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1er jour de cohabitation

*

Dur réveil pour les jeunes habitants de la demeure Khalifa, pour différentes raisons.
Ibrahim avait longtemps révisé en prévisions de ses partielles, Ahmed n'avait pas réussi à fermer l'œil de la nuit, excité à sa première journée de travail. Tarik n'avait pas arrêté de penser à Narjes et Narjes à Tarik. Leurs sombres fantasmes s'étaient liés lors de cette nuit interdite. Kamila avait eu une nuit mouvementée causés par des cauchemars de solitude. Elle s'était réveillée sans Tarik au beau milieu de la nuit et il avait dû lui expliquer qu'il était simplement aller boire dans la cuisine.
Simplement...

Première réveillée, non sans des cernes révélatrices, c'est Narjes. Elle avait prévu son réveil tôt afin de préparer un très bon petit-déjeuner. Déjà, ils avaient un invité alors peu importe si il s'agissait d'un homme qui lui faisait tourner la tête, sa restait un invité et pas n'importe lequel. Et puis elle avait également pensé à Ahmed ; la domestique souhaitait qu'il passe une première journée de travail parfaite et cela commençait par un réveil aux petits soins !

Le sourire aux lèvres, elle préparait un plateau petit-déjeuner royal. Elle laissa de côté le petit déjeuner pour les autres afin de leurs déposer quand ils se réveilleront et monta à l'étage le plateau en main. Il avait eu droit à cette faveur uniquement les jours de son anniversaire. Ahmed adorait ce genre d'attentions, il adorait qu'on soit aux petits soins pour lui.

Cette petite surprise avait presque fait oublier à Narjes les événements nocturnes. Événements qui lui coupaient le souffle rien que d'y songer. Alors autant se focaliser sur le plaisir de Ahmed ; il méritait ça.

Toc, toc, toc.

«— Ahmed ? C'est Narjes, je rentre ! »

Elle entra maladroitement en tenant le plateau d'une seule main, et découvrit un spectacle inattendu ; Ahmed dos à elle et face à son armoire ouverte, en caleçon. Il pivota sa tête en entendant la porte s'ouvrir et sursauta presque en découvrant la minuscule brune.

«— Putain Narjes !! »

Il cacha son entrejambe avec le teeshirt qu'il avait entre les mains à ce moment-là. Narjes rougit face à la quasi nudité du garçon. Elle ne s'attendait pas du tout à le voir réveiller ; la surprise était gâchée. Elle était entre le bord des larmes et la gêne absolue.

«— Je suis désolée Ahmed je pensais que...
— C'est pour moi tout ça ? »

Il s'avança vers elle, un peu plus calme, le teeshirt toujours sur le devant de son caleçon. Narjes baissa les yeux.

«— Oui... c'était pour te motiver. Pour ta première journée de travail.
— T'es au top Narj' ! Mais pourquoi tu tires cette tête ?
— Je voulais que ce soit une surprise, comme les jours de ton anniversaire... »

Il observa longuement l'innocence et la déception peignaient sur le visage baissée de la domestique. Cette simplicité avait le don de le faire réfléchir. Il sourit, et lui tourna le dos.

«— Ok alors on la refait ! »

Il se faufila dans ses immenses draps blancs, et ferma les yeux. Ahmed ressemblait à un petit prince d'Orient. Narjes lui était reconnaissante ; il réussissait toujours à résoudre des problèmes.

U R A N U SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant