UnVendredi présente : Uranus.
Les situations de ce récit étant purement fictives, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
Toute représentation ou reproduction intégrale ou pa...
Pourquoi il fallait que sa arrive ? Les Khalifa avait désertés. Ahmed était allé au travail (non sans m'avoir fait un clin d'œil comme il a l'habitude), Brahim à la fac et Kamila était sortie plus vite que prévue faire son shopping.
Je rinçais la vaisselle avant de la mettre dans le lave-vaisselle, un peu nerveuse. Je devais être tranquille aujourd'hui, si Tarik allait à son studio.
— Si t'avais pas compris, t'viens avec moi.
Je sursaute et manque de casser un verre. La voix grave était dans mon dos. Je me retournais pour voir Tarik déjà prêt. Un jeans noir et une veste en cuir sur le dos. Il avait un petit sourire. Cette situation l'amuse vraiment ? J'évite son regard, me colle un maximum le dos contre l'évier pour éviter un quelconque contact avec lui.
— Qu'est-ce que tu racontes... je... — T'es pas disposé à parler. Va t'mettre un truc et tu viens.
Je frisonne à ses paroles autoritaires et dures. Comme pour appuyer ses propos, il me touche doucement le bras avant de le caresser. Il se penche et me murmure à l'oreille.
— Personne le saura...
Je me dégage de son emprise et monte dans ma chambre. Je ne sais même pas si j'ai éteins le robinet de l'évier mais je m'en fiche. Mon cœur bat la chamade. Je vais vraiment sortir avec lui ? C'est mal. Le visage de Kamila me vînt à l'esprit, toute souriante et les yeux pleins d'étoiles. Pourtant, c'est plus fort que moi mais c'est toute mon âme qui est attirée vers lui. C'est invisible aux yeux des autres mais tellement violent ! L'électricité qui me parcourt tout le corps quand il est dans les parages, je ne peux pas l'ignorer et lui non plus.
— Narjes ?
C'est Tarik. Il entre dans ma chambre sans prêter attention à la petitesse de la pièce et à sa simplicité. Je suis recroquevillée sur mon lit et je renifle quand il dit mon prénom.
Il avance vers moi et soupire. Je crois même qu'il rit. Perdue, je lève la tête et je le vois me contempler.
— Tu penses que c'est facile pour moi, gamine ? J'suis fiancé et j'suis attiré par une demi-portion comme toi.
Sans que je puisse répondre, il se jette sur moi et pose ses mains de chaque côté de mon visage. J'ai le dos contre mon matelas, et l'air se raréfie autour de moi. Tarik est au dessus de moi et me domine de toute sa carrure. Je me sens ridicule, petite et totalement déstabilisée. Ses yeux sombres me fixent intensément. Qu'essaie-t-il de faire ? Mes yeux le regarde avec supplication et mon désir s'en mêle. Il ferme soudainement les siens comme s'il souffrait.
— Me regarde pas comme ça putain... c'est déjà assez dur d'se retenir. — Tarik... — Ferme la.
Son corps se colle à moi et une délicieuse sensation se propage en moi. Il est entre mes jambes et je sens même sa virilité contre mon intimité, ce qui me fait rougir. Je ne sais pas du tout comment réagir mais tout sa me plait. J'en ai honte mais sa me plais.
Son visage est dans mon cou, il hume à fond ma peau. Il gémit de contentement, comme si ce qu'il sentait lui plaisait. Nos liens électriques dansent, tourbillonnent. Je ne sais plus quand inspirer ou expirer. Mes mains essaient de caresser son dos mais comme si il avait vu mon mouvement, il intercepte mes poignets et épingle mes mains au-dessus de ma tête. Son regard revient sur mon visage rougie. Il observe mes lèvres ouvertes puis ma poitrine qui redescend et remonte à un rythme effréné.
— Ne me touche pas. J'pourrais pas me contrôler après. — Et ton enregistrement... au studio...
Soudain, ses yeux deviennent encore plus noirs au possible, sa mine s'assombrit comme si il venait de se rappeler de quelque chose de mauvais.
- Avant ça, j'vais mettre les choses au clair sur un truc.
Il posa son index au dessus de ma poitrine, me pointant.
- T'as plus intérêt à jouer à la femme à marier avec l'autre boxeur. J'vois clair dans son jeu à ce vicieux, il veut ton cul. Alors tu prends tes distances.
Je réfléchis à toute vitesse à ces paroles. Quand je comprend qu'il parle d'Ahmed et qu'il fait allusion au petit-déjeuner que je lui ai fais, tout le plaisir s'évapore et je me dégage de son doigt accusateur.
- Ahmed est comme mon frère !
- Mais t'es pas comme sa sœur, tu comprends putain ? alors t'arrêtes.
J'étais sans mots. Comment osé-t-il ? J'étais énervée, indignée qu'il interprète ma relation avec Ahmed et qu'il la juge. Il se leva de dessus de moi, et s'apprêta à sortir de ma chambre. Je m'assis sur le lit, reprenant un peu mes esprits. Tarik était posté à l'encadrement de ma porte. Il parla une dernière fois, sans même me regarder, avant de partir.
- Et maintenant va t'habiller. On s'en va dans cinq minutes.
T A R I K
« _ Groooos, c'est un putain de jeu dangereux ça !
_ Tu m'apprends rien. Mais sa a pas l'air de vraiment t'étonner, bouffon. »
Il rit.
« _ Sa m'étonne pas dans le sens où j'te connais gros. T'as toujours ce besoin de toujours tout contrôler, avoir tout pour toi. Et depuis qu'on est gamins ! tu te rappelles au collège, quand tu voulais te taper toutes mes raclis et même celles des gars ? et t'aimes qu'on t'obéisse. C'est dans ta nature, et tous les gens qui te connaissent le savent, sauf toi apparement. »
Un autre rire. Nabil arrivait vraiment à me faire gamberger. A l'écouter, j'étais vraiment un putain de psycho-maniaque, version machisme. Je savais que j'étais un peu narcissique, dominant ; quand j'ordonne, tu obéis. Mais je savais pas que je l'étais tellement pour que lorsque j'annonce à mon frère que j'ai envie de baiser la bonne de ma fiancée il ne soit pas choqué. Ce con m'impressionnera toujours.
« _ Bref, on parlera de ça en face. J'arrive dans cinq minutes.
_ Avec ta nouvelle gaz ?
_ Oui, mais ta gueule. Et pas de gaffe devant elle. Elle est... spéciale. »
Et je raccrochai sur ses mots. Les cinq minutes sont passés, c'est l'heure d'y aller -putain je suis vraiment un vrai maniaque en fait- alors je montai jusqu'à la chambre de la mystérieuse chica. Au moment, où j'allais toquer, elle sortit, prête à partir. Je la regardais de haut en bas, énervé comme jamais, et descendis les escaliers sans un regard de plus vers elle sinon j'allais serrer. Hors de question que je ramène un canon pareil au studio, avec tous les charognards qui aura.
«- C'est mort, tu sors pas comme ça. »
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