Chapitre 4: BROOKLYN

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Je cours encore et toujours. Le temps n'a plus de sens pour moi. Ma vision se brouille avec le vent. Mon cœur tambourine dans ma poitrine et des  larmes coule à cause du vent qui continue toujours de me gifler. Je ne m'arrête pas. Il ne le faut pas. Je pense qu'ils sont encore derrière moi. Peut-être, je ne sais pas en fait car je n'ai pas encore eu le courage de me retourner. Leurs cris sont encore dans ma tête et je ne sais si ce sont encore les souvenirs ou s'ils correspondent à des poursuivants réels.

J'aperçois plus loin un creux dans le mur que je frôle depuis maintenant une éternité. Je m'y engouffre et attends encore et encore caché derrière le lierre qui recouvre le mur au cas où ils passeraient devant moi.

J'attends toujours lorsque la nuit tombe et toujours aucun bruit indiquant une quelconque recherche.
Je sors, à peu près serein.
Mon esprit se calme et se pose enfin des questions rationnelles. Pourquoi me suis-je enfui?
C'est la seule question que je me pose. Pourquoi est-ce que je me suis enfui? Je n'aurais jamais dû faire cela. S'ils me prennent ils penseront que je savais tout.
Chose totalement erroné ou peut-être pas, je savais que quelque chose clochait mais je n'étais pas au courant de ce détail concernant la population.
De toute manière mon instinct a choisi de s'enfuir et il doit avoir des raisons après tout, j'aurais peut-être vécu quelques heures de plus. 

Je marche sur un chemin en terre. Je ne sais même pas où je me situe. Je ne suis peut-être même plus dans ma ville. Aucun panneau. Je marche tranquillement, toujours pas apaisé à l'idée que mes désormais ennemis ne sont plus là pour le moment car, tôt ou tard ils me retrouveront, je suis une poussière dans leurs rouages.

J'ai entendu des choses là-bas. Des choses qui n'auraient jamais dû atterrir dans mes souvenirs...

The End of this WorldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant