Chapitre 10 : HEASLEY

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Le ciel est toujours gris sans cesse envahi par des nuages menaçants et toujours accompagné d'une pluie qui vous glace jusqu'au os. 
Je suis encore à ma contemplation du ciel lorsqu'un énorme engin passe dans le ciel faisant s'entrechoquer les plaques de tôle dont est composé notre abri de fortune. Je me bouche les oreilles mais le vrombissement du moteur est tellement fort que cela reste un geste vain.
Il tourne autour de notre abri mais ne fait rien d'autre, il ne fait pas mine de se poser, c'est déjà ça.
Le vrombissement devient vraiment insupportable et j'ai l'impression que mes tympans vont rester inactifs pour toujours.
L'engin descend encore un peu plus bas ce qui me laisse entrevoir deux hommes, l'un qui a l'air de conduire et l'autre qui a l'air de tendre le cou pour observer quelque chose et plus particulièrement moi étant donné que je suis la seule personne présente sûrement à des kilomètres à la ronde.
Je croise le regard de l'homme mais quasi-aussitôt l'engin amorce un demi-tour et repart dans un vague horizon.
Je tente de ne plus y penser mais tout cela n'augure rien de bon, pourquoi de tels engins viendrait ici sans raison précis. Aucun logo n'ornait la carrosserie ne laissant encore qu'une vague interrogation et ne permettant pas non plus encore une fois de déterminer sa provenance.

  Je suis réveillé dans un sursaut, encore ce vrombissement.
Je sors en trombe, désorienté, et me prends une lumière vive en pleines rétines.
L'engin de ce matin est désormais posé dans l'herbe près du hangar.
La lumière qui m'a éblouie provient de deux hommes qui tiennent dans leur main chacun une lampe torche qu'ils braquent en plein sur mon visage sûrement ahuri.
Les pales de l'engin sont toujours en mouvement et j'abandonne l'espoir de me faire entendre si j'essayais de leur adresser la parole.
Et puis je ne vois pas ce que je pourrai leur demander, sûrement pas leur présence ici, je me doutais bien qu'il n'était pas là pour faire une promenade au clair de lune.
Je commence à reculer, méfiante.
Les deux hommes sont plus proches de moi que je ne l'avais vu, tout ébloui que j'étais.
L'un des hommes plaque un tissu sur ma bouche et je ne tente même pas de résister, je prends une énorme inspiration et je tombe dans les bras de Morphée...

The End of this WorldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant