Disclaimer: Le monde et les personnages appartiennent à J.K. Rowling.
------.------.------.------.------.------"Pour vivre tranquille, il faut être complètement libre ou complètement dépendant. "
-Francisco de Quevedo
Hermione avait juste pris le strict minimum. Severus, après avoir appris qu'elle était dépendante avait décidé de l'emmener dans son manoir. Là-bas, il allait pouvoir accueillir l'hystérie d'Hermione qui s'en suivrait dans les prochains jours. Elle aurait terriblement mal, comme si elle recevait des doloris, elle allait avoir des hallucinations, elle allait le supplier de lui donner la potions. Elle serait vidée de toute énergie et elle le savait. Maintenant, la confiance était primordiale. Alors il était peut-être temps qu'il lui avoue ce qu'il était. Avant qu'elle ne le découvres par elle même. Mais il ne savait pas comment le lui dire. Il ne pouvait pas s'approcher d'elle et juste lui dire "Ai-je oublié de mentionner que je suis un demi-vampire?". Non, c'était trop direct et choquant. Mais il était obligé de partir chasser surtout maintenant qu'il vivait avec une humaine. Alors peut-être devrait-il le lui dire quand elle serait sortie de la douche. Cela semblait être la meilleure option. Avec un calme olympien il attendit qu'elle daigne sortir de la salle de bain.
"-Miss Granger, je dois vous avouer quelque chose...
-Quoi, vous avez une femme jalouse?
-Si ce n'était que ça.
-Franchement professeur, plus rien ne peux me surprendre.
-Si, croyez moi.
-Bon alors parlez.
-Je suis un demi-vampire.
-Et je vais vous croire..."Puis pour le prouver, il se déplaça avec sa vitesse surdimensionnée et sortit les crocs. Il se retrouva face à elle. Elle avança son doigt pour toucher ses dents aiguisées mais il les rétracta. Hermione le regarda dans les yeux et avec une sincérité incroyable elle prononça les mots: "Je m'en doutais depuis un moment, je voulais juste en être sure, allez vous nourrir." Aussitôt qu'il fut sorti, elle essaya de trouver le laboratoire. Il devait en avoir un, tous les potionnistes avaient un laboratoire. Elle avait besoin de sa potion. Sinon elle allait réessayer de se tuer. Cette mixture lui retirait toute la douleur qu'elle ressentait. Et sans elle, elle ne pouvait vivre. Elle trouva une porte, ce ne pouvait être que ça. Mais elle était verrouillée et le sort de déverrouillage ne fonctionnait pas. Elle alla se rassoir vaquant à son occupation préférée, regarder le vide. Ça allait être plus compliqué que ce qu'elle pensait. Mais elle savait maintenant, que tous les soirs, elle aurait une heure ou deux sans le demi-vampire, pendant sa chasse. Elle y arriverait, il lui suffisait de trouver un chaudron. Et aller cueillir la plupart des ingrédients dans la forêt. Il n'avait sûrement pas l'intention de la séquestrer. En tous cas, elle l'espérait.
Severus rentra après un peu plus d'une heure. L'elfe avait préparé un repas pour Hermione qu'elle n'avait quasiment pas touché. Elle ne l'avait pas regardé depuis qu'il était rentré. "Vous avez un peu de sang, là", prononça-t-elle en pointant l'endroit en question du doigt.
Il la trouvais bien calme pour une fille qui était en manque, où alors elle cachait très bien son jeu, trop bien."-Je n'arrives pas à comprendre pourquoi vous vous obstinez à vouloir me sauver de moi-même, je peux m'en sortir seule. Laissez moi partir.
-Je ne crois pas, miss Granger. Désolé. Vous n'êtes pas vous-même mais je suis persuadé que vous savez ce qui va vous arriver dans les prochaines heures."Elle savait exactement ce qui allait lui arriver. Dans un premier temps, elle allait avoir des démangeaisons sur tout le corps. Puis allait avoir terriblement mal partout, à chaques parcelles de son corps, aucune ne serait épargnée. Tous cela l'épuiserait, elle n'aurait plus aucune force, elle ne pourrait plus bouger, seulement penser. À partir de là commenceraient les hallucinations, des souvenirs les plus douloureux qui refont surface modifiés. Et pour finir le pire moment émotionellement, celui où l'on recommence à sentir les émotions, celui on l'on redevient humain. Tout cela pendant vingt-quatre jusqu'à parfois septante-deux heures selon les personnes. C'était pour cela que c'était bien pire qu'une simple drogue. Le problème avec Hermione c'est qu'elle avait déjà essayé d'arrêter. Juste après la fin de la guerre. Et puis elle avait essayé de se suicider et quand Severus l'avait sauvée, elle en avait repris il ne sait comment. Sa dernière potion datait donc de juste avant de partir de Poudlard. Logiquement, elle allait commencer à ressentir les symptômes du manque après le déjeuner, le lendemain. Severus montra la chambre dans laquelle son invitée en cure de désintoxication allait dormir. Elle était simple, les murs étaient peint de blanc cassé. L'avantage de cette chambre était son emplacement, au premier étage. Elle communiquait avec une bibliothèque qui communiquait avec la chambre de Severus. En cas de problème, il ouvrait la porte de sa chambre, traversait la bibliothèque, ouvrait une autre porte et il se retrouvait dans la chambre d'Hermione. En entrant dans la pièce, contre le mur face à l'entrée, se trouver le plus beau des lits futon qu'Hermione ait jamais vu. Au bord du lit se trouvaient des draps pliés destinés à l'ancienne élève de Poudlard. Au dessus du meuble en question, il y avait un énorme tableau qui occupait presque tout le mur dans sa largeur datant du moyen-âge. Il y avait deux tables de chevet avec leur lampes, une de chaque cotés du lit. La lumière de la chambre était une reproduction parfaite de la lumière du jour. Il n'y avait aucune fenêtre. Il y avait une cheminée sur le mur de gauche et un vieux fauteuil en cuir brun juste en face. Collée au même mur se trouvait une double armoire victorienne en bois de our et plus loin la porte qui menait à la salle de bain. Il y avait aussi une petite table avec une carafe d'eau et un verre sur un plateau près du mur de droite. Juste à coté de la porte d'entrée il y avait un panier pour mettre les chaussures et encore un peu plus loin on pouvait voir une commode. Aucun autre objet n'était dans la pièce. Tous les habits avaient été rangés par l'elfe, l'ancienne mangemorte n'avait plus qu'à faire son lit et se coucher. Elle entra donc et regarda autour d'elle. Ensuite elle enleva ses chaussures et alla se coucher dans son lit pas encore fait. C'est à ce moment que Severus quitta la pièce après avoir soigneusement fermé la porte à clef. Hermione avait ensuite fouillé toute la pièce mais n'avait rien trouvé d'utile. Même les livre dans les tiroirs des tables de chevets n'étaient pas intéressants. Elle avait besoin de prendre une douche, pour se rafraîchir, car elle avait terriblement chaud. Elle se lava les dents devant le miroir embué et ressortit. Elle se changea rapidement et sécha ses cheveux à l'aide de sa baguette. Ensuite elle réalisa qu'elle n'avait rien à faire. Elle essaya de se concentrer pour lire un livre qui ne l'intéressait pas. Mais franchement, elle se demandait qui pouvait écrire 367 pages sur comment réussir son jus de citrouille. À noter que tout un chapitre expliquait comment couper la citrouille en deux. Une autre question germa dans sa tête; qui pouvait être assez idiot pour acheter ce genre de livre. Elle avait sa réponse: Severus Rogue. Les autres livres n'étaient guère plus passionnant: "Diane et Thrasius au pays des gobelins", "Aude Duchesne: l'autobiographie", "Ermeline et Constance réinventent l'eau chaude"et enfin "La complainte du soleil". Le dernier était passable, mais évidemment Hermione l'avait lu par le passé. Elle n'avait que cinq livres très ennuyeux pour s'occuper l'esprit, rien d'autre. En regardant la porte, elle réalisa qu'elle n'avait même pas essayé de sortir. De toute façon, ça ne lui coûtait rien de faire cinq pas pour vérifier si elle était libre. En tournant la poignée, comme elle s'y attendait, elle eût confirmation qu'elle ne l'était pas. Elle essaya la deuxième porte, celle qui menait à la bibliothèque. Elle fut surprise de pouvoir l'ouvrir et encore plus de pouvoir avoir accès à cette bibliothèque majestueuse. Si elle avait su plus tôt qu'un tel chef d'œuvre se trouvait derrière la porte, il y a longtemps qu'elle se serait avachie sur le canapé avec un bon livre devant la cheminée. Elle laissa glisser sa main sur la reliure des livres pendant qu'elle marchait le long du très haut meuble qui abritait sûrement plus de trois-cent ouvrages. Elle avait été tellement obnubilée par ces merveilles qu'elle n'avait même pas remarqué au début qu'il y avait encore une porte. Cette porte sonnait comme la liberté pour Hermione. Elle allait pouvoir sortir de la chambre. Il n'avait sûrement pas pensé à verrouillé cette porte là. Alors avec le silence et la lenteur d'un félin qui va chasser sa proie, elle tourna la poignée. La porte s'entrouvrit. Elle l'ouvrit complètement et se prépara à courir pour s'enfuir. Elle ne s'attendait à l'évidence pas à voir son professeur sortir de la douche, les cheveux mouillés, un linge autour de la taille. Choquée, elle resta la bouche entrouverte sans bouger pendant une demie minute, puis elle referma la porte. Bien déboussolée, droite comme un poteau et les yeux grand ouverts elle retourna dans sa chambre. C'était une image qui allait être compliquée à effacer de son esprit. Jamais elle n'aurait imaginé que sous les tonnes de couches de vêtements de son professeur se cachait ce corps. Avec ses robes de sorcier, il avait l'air d'avoir un corps assez carré, pas spécialement mince, ni gros. Totalement neutre. Il avait aussi l'air d'être aussi blanc que la barbe d'Albus. Mais la réalité était autre il était assez maigre et athlétique. Comme si il faisait de la course. Ses muscles n'étaient pas spécialement gros, mais ils étaient marqués à cause du peu de graisse qui occupait son corps. Il avait une très faible pilosité au niveau du torse et quelques cicatrices. Il avait en revanche de la pilosité sur les jambes. Son visage était un peu rosi et des gouttes d'eau provenant de ses cheveux perlaient sur son front. Il avait aussi l'immonde tatouage de mangemort sur son bras. Elle n'avait rien remarqué d'autre. C'était certain, maintenant elle n'allait plus pouvoir le regarder dans les yeux. Elle savait qu'il viendrait bientôt; lorsqu'il serait habillé. Hermione voulait se cacher, qu'il ne la trouve pas. C'était trop humiliant.
"-Miss Granger, quelque chose à me dire?
-Non... Je... Si, désolée de vous avoir... surpris.
-Vous ne saviez pas.
-Désolée quand même.
-Allez dormir, il est tard."Il la regarda dans les yeux avec une intensité qui la transperçait. Elle n'y était pas du tout habituée. Mais elle affronta ce regard. Elle le défia. Il baissa les yeux et retourna dans sa chambre à lui. Elle, alla dormir.
Le lendemain, un elfe la réveilla assez tôt. Elle passa par la salle de bain et attendit assise sur le bord du lit. Le propriétaire de la maison vint finalement la chercher et elle sortit de sa prison de nuit. Elle était entrain de passer le petit-déjeuner le plus étrange de sa vie. Ils étaient assis à une table de huit, Severus à une extrémité et Hermione à l'autre. Elle ne l'avait pas regardé et n'avait rien avalé. Elle se gratta le bras et deux secondes il fut à ses cotés. Il lui demanda si les symptômes du manque commençaient à se faire ressentir et comme elle répondit pas la négative il retourna s'asseoir. Elle se leva et précisa qu'elle voulait sortir prendre l'air. Il l'y autorisa. Il la surveillait comme si elle était une enfant qui jouait dans un parc. Elle rentra après dix minutes d'air frais. Ensuite elle recommença à se gratter le bras. Il l'emmena dans sa chambre et y resta avec elle. Severus prit en otage la baguette de la jeune fille. Lorsqu'elle aurait des hallucinations, il était hors de question qu'elle essaie de l'attaquer lui, ou même se s'attaquer elle même. Elle ressentit tout de suite un vide, il lui manquait une partie d'elle et cela l'affaiblissait. Mais Merlin ce n'était rien comparé aux démangeaisons persistantes. Elle ne pouvait pas se gratter partout à la fois. Le seul remède qu'Hermione connaissait, pour avoir déjà eu ces grattements sournois, était un bain à zéro degrés. Mais elle ne pouvait rester dans l'eau plus de quinze ou vingt minutes au risque de provoquer une hypothermie qui causerait sa mort. Elle fit couler un bain et sauta dedans toute habillée. Elle se sentit vite beaucoup mieux. Elle cria pour que Severus qui était dans la pièce à coté puissent entendre: "Appelez-moi dans vingt minutes si vous ne voulez pas que je meures." Il comprit ce qu'elle avait fait alors il regarda l'heure et se tint prêt à l'avertir dans le temps qu'elle lui avait demandé.----
fin de chapitre
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Mirabilis
FanfictionLe suicidaire est un meurtrier pour ceux qui l'aiment. À partir de là, le sauveur est un héros pour les aimants.