chapitre premier.

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Mes yeux noirs étaient rivés sur la pendule de la même couleur que yacin avait acheté le second jour de notre emménagement dans cet appartement. Je m'en souviens comme si c'était hier car, ce jour là ,nous étions partis dans ce petit magasin dans la rue d'Athènes afin d'acheter quelques meubles pour donner vie à ce petit cocon qui désormais, était le nôtre.
À cette époque, je ne connaissais à vrai dire pas très bien la ville. Je venais à peine de quitter ma petite banlieue parisienne pour m'installer avec un homme que je ne connaissais pour être franche pas si bien que ça, mais pour qui j'ai comme instinctivement ressentis ce fameux sentiment sensé nous donner le tournis, nous faire perdre nos moyens, et qui donne vie à ces si célèbres papillons dans le ventre.
Aujourd'hui, je me retrouvais dans ce même magnifique enfer. Avec comme seul éclairage les lampadaires londoniens traversent les fenêtres de l'appartement,et comme uniquement bruit le brouillard causé par les gouttes s'abattant sur la ville. Et à cet instant, je maudit le jour où mes yeux se sont posés sur l'homme qui à ce jour est mon époux.

Mercredi, 01 janvier 2018

La maison louée par mon père pour que son dîné de charité est lui était en pleine effervescence. Les employés se succédaient les uns après les autres, la porte de la cuisine ne connaissait aucun répit. Les cuisiniers ne cessaient de faire des aller et retour de la salle de réception à la cuisine. On aurait limite pû apercevoir de la fumée sortir de ses portes si nous étions dans l'un de ces dessin animé pour enfant.

_malia qu'est ce que tu fais la? S'ecria ma mère d'une voix remplie de reproche

_bah rien dis-je

_exactement, tu ne fais rien. Tu sais quelle heure il est? Il est presque dix neuf heures et tu n'es toujours pas prête alors que les invités arrivent dans quelques heures...

Mon cerveau ne suivait plus ce qu'elle disait après cette phrase. Je sortais mon téléphone qui se trouvait à l'arrière du jean bleu que je portais, et effectivement il était dix neuf heure. Je n'avais même pas remarqué l'allure folle à laquelle le temps etait passé.

_tranquille j'ai encore le temps il est que dix neuf heure

Je cru voir des éclairs passés à travers les yeux sombres de ma mère.

_premièrement tu ne me dis pas tranquille, et deuxièmement tu vas vite bouger ton derrière de ces marges avant que je ne m'énerve pour de vrai.

_c'est bon t'énerve pas j'y vais

Je ne me fît pas prié, que je me dirigeait presque instantanément vers la chambre provisoire qui m'était octroyée. Malgré la petite taille de ma mère, elle était de ceux qu'on appelle "les gens au fort caractère", elle était le parfait opposé de tous les clichés qu'on pourrait avoir sur elle au premier abord.

Après une heure de chouchoutage, et après mettre estimé quasi prête, je chaussa mes escarpins ébène, remis sur mon épaule gauche mon voile noir, et je me dirigeais enfin vers la salle de réception, la boule au ventre.
Je jetais un rapide cou d'oeil à ma montre qui affichait vingt heure dix, ça va je ne suis pas si en retard, j'ai connu pire.
La salle etait bondée de monde,un monde que je ne connaissais pas pour la plupart. Ce qui était de ceux que je connaissais, je me contentais de les salué de loin, et de repondre aux salut de ceux qui me le passait. Je réussi tant bien que mal à me frayer un chemin et à arriver à la table de ma famille. Après dix minutes de longue attente, je vis enfin la famille de ma meilleure amie, prise d'une soudaine joie, et de cette envie de quitté cet univers qui m'oppresait, je voulu me lever et me précipité a la rencontre de ma meilleure amie, mais ma mère me retint le bras sous la table, me rappelant les "bonnes manières" que je devais avoir. Résigner, je m'assis sagement, attendent ma délivrance.

_Salam aleikoum Amar comment vas-tu?

Après de longue minutes qui me sembla interminable, les Malik étaient enfin arrivé à notre table. Soufiane, le père de Safya était le premier à prendre la parole. Il passa le salam à mon père en lui faisant plusieurs fois la bise et en prenant un nombre innombrable de fois les nouvelles de la famille d'ici, et d'ailleurs. Nos mères respectives s'étaient elles déjà mise dans leur coin afin de parler de chose qui ne nous regardait sûrement pas. Je profitais de ce moment d'inattention pour prendre le bras de safya, et celui de Salima pour les emmenées dans la chambre qui m'était prêté.

_meuf tu sais pas à quel point tu me sauve la vie là s'exclama la jeune fille vêtue de rouge toute en s'avachissant sur mon lit

_Crois moi je sais très bien de quoi tu parles dit je en imitent ce qu'elle avait fait plus tôt

Après cela, nous étions restés  pratiquemen toute la soirée dans "ma chambre", la seule contrainte qui nous obligea à la quitter fut la faim.

_J'ai failli oublié commença safya en se redressant sur ses coudes, et en fourrant l'un de ces gâteau au chocolat dans sa bouche. Yacin m'a dit de te demander de le rejoindre sous le grand arbre du jardin à minuit.

Mon coeur rata un batement, et un stupide sourire se scotcha à mon visage. L'entente de son prénom n'avait fait que raviver ces émotions si familières dorénavant. Mais, ce même prénom me rememora la raison pour laquelle nous nous étions discuté, ce qui fît comme instantanément disparaître ce sourire. Depuis ce petit litige, j'ai essayé de ne pas penser à lui, de "l'oublie"  Mais,  la réaction que je venais d'avoir me montrais que j'avais lamentablement échoué.

Je me dirigeait vers la porte d'entrée nonchalamment, la boule au ventre pour la seconde fois de la journée.
J'etais enfin arrivé sur le lieu de notre rencontre. J'étais assez proche de lui pour pouvoir distingué sa silhouette s'élancée dans le noir. Une cigarette était fourrée comme d'habitude entre ses lèvres noircis par celle-ci. Plus mon corps se rapprochait du sien, plus j'avais le sentiment de perdre le contrôle de moi-même, de mon esprit.
Arrivée à sa hauteur, mes narrines se familiarisaient très rapidement avec le mélange cigarette, eau de parfum que je connaissais que trop bien.

_t'es belle dit-il simplement

Lui aussi était beau, simplement vêtu de son costard noir mettent parfaitement en valeur sa silhouette imposante.

_merci

Ce fût l'unique chose qui parvint à s'échapper d'entre mes lèvres.

Démons De Minuit Où les histoires vivent. Découvrez maintenant