Poème #53 (emmyniature)

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Le sang coule, coule, coule

Et tombe, tombe, tombe

Je vois mon âme qui s'écoule

Et avec mon monde qui s'effondre


Je pleure

J'ai peur

Je fuis

Et je subis


Je subis leurs moqueries

Leurs injures

Leurs mesquineries


Ce rouge, cette violence

Cette douleur, cette sentence


Tout tourne, tourne, tourne

Et moi je coule, coule, coule


C'est calme

C'est vaporeux

Tout devient flou

Et j'en suis d'autant plus fou


Cette infâme et douce douleur

Calme mes malheurs


L'espoir s'en va

Tout comme moi


Plus personne ne m'aime

Et moi j'en ai marre de cette haine

Putain qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça !?

Pourquoi je me tais à chaque fois ?


J'en ai marre de cette vie

Dans laquelle tout le monde me pourrit


Ça y est ils ont eu ce qu'ils voulaient

Je ne crois plus en moi-même

Je me déteste, je me hais

Le monde se passerait bien de ce boulet


Alors j'attends

J'attends

J'attends après l'espoir

De ne pas finir dans le noir


Mais je me torture, je ne suis plus

Plus qu'un corps froid dans une rue


Ça y est je le fais

Ils me foutront enfin la paix

Mes rêves se sont brisés

Et plus rien ne me plaît


L'adolescence m'a tout pris

Ma taille, la danse, mes envies

Et ces gosses qui en rajoutent

Putain mais qu'est-ce que j'ai bien pu leur foutre !?


Ce sang, cette violence, cette rage s'écoule

Et moi je coule, coule, coule


J'ai peur qu'est-ce qui se passe ?

Je ne veux plus que cela se fasse

Pitié, aidez moi

Sauvez moi


S'il vous plaît arrêtez ça

Ou je ne me relèverai pas


J'ai peur, je coule, je me perds

Ma propre vie me désespère


S'il vous plaît sauvez moi

Avant que je ne saute le pas


J'ai peur est-ce trop tard ?

Je ne veux pas que tout se finisse dans le noir


Comment en suis-je arrivée là

J'ai peur, je suis proche du trépas


Aidez moi je coule, coule, coule

Et ma vie s'écoule, s'écoule...

Le Cercle des Poètes (Wattpadiens) DisparusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant