Chapitre XIV : Is it too late now to say sorry ?

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"Le couple heureux qui se reconnaît dans l'amour défie l'univers et le temps; il se suffit, il réalise l'absolu" - Simone De Beauvoir 


Je m'étais réveillée la tête dans le gaz ce matin la, j'ouvrais les yeux difficilement et sentais un poids sur ma poitrine, j'y jetais un coup d'oeil et y voyait mon téléphone posé à plat. Non je n'avais pas répondu à son message, j'avais pourtant longuement hésité jusqu'à m'endormir dessus. J'ai voulu y répondre, j'ai même commencé à écrire mais rien ne sortait, je lui manquais et il me manquait mais je ne savais pas si j'étais prête à retourner vers lui. Je sortais de mon lit difficilement et me mettait en route pour ma routine matinale, je me douchais, me maquillais et décidais de faire un effort sur ma tenue vestimentaire après plusieurs jours à ne porter que du noir. J'attrapais enfin une pomme sur le bar de la cuisine et prenais la route vers le travail. 

Je m'arrêtais rapidement au Starbucks afin d'avoir ma dose de caféine nécessaire au bon démarrage de ma journée et fus surprise en voyant Julian derrière le comptoir

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Je m'arrêtais rapidement au Starbucks afin d'avoir ma dose de caféine nécessaire au bon démarrage de ma journée et fus surprise en voyant Julian derrière le comptoir. J'avais hésité une seconde avant de me décider à passer ma commande comme si de rien n'était, après tout je ne connaissais même pas ce jeune homme il y a quelques heures encore.

"Alors on fais comme si on était de parfaits étrangers ?" il finissait par demander en arquant un sourcil en ma direction.

"C'est ce qu'on est non ? De parfaits étrangers ?" je répondais sans même prendre la peine de lever les yeux de mon téléphone.

"Si tu le dis" je l'entendais murmurer à lui même.

Quelques minutes plus tard je récupérais ma boisson et Julian ne semblait pas vouloir lâcher mon gobelet, il allait me mettre en retard.

"Je suis désolé pour hier" lâchait-il en me regardant avec insistance, ses yeux verts transperçant les miens.

"C'est noté" disais-je en tirant sur le gobelet.

"Je le pense vraiment, tu as raison je ne te connais pas et je ne connais pas Justin et je n'ai pas le droit de vous juger, je sais que je t'ai blessée mais c'était pas volontaire je t'assure." 

"Je vais être en retard, faut vraiment que j'y aille" 

"On vient de se rencontrer et j'ai pas envie que tu me voies comme le connard arrogant qui juge tout le monde, on peut déjeuner ensemble ? Histoire de me rattraper ?" il avait fini par me demander en faisant une petite tête de chiot battu. Insistant mais très mignon ce jeune homme.

"Seulement si tu veux bien lâcher mon gobelet" je répondais en désignant la boisson du regard, qui était tenue par nos deux mains respectives.

"Désolé ! Je t'attendrais à treize heures" disait-il en riant.

J'avais répondu par un simple sourire avant de m'en aller précipitamment, ne voulant pas être en retard au travail. Je traversais les portes vitrées et m'installait dans mon bureau, feuilletant les croquis de la nouvelle collection avant d'être rejoint par Pedro, le styliste de la marque. Nous avions travaillés toute la matinée, discutant des nouveaux tissus et motifs à utiliser. Pedro était un gay d'une trentaine d'années débordant d'énergie et n'ayant pas sa langue dans sa poche, il était bien sur au courant que je sortais avec Justin et me donnait des conseils toujours plus fous les uns que les autres en matière de relation amoureuse. Il était déjà 13h10  quand je jetais un coup d'œil à ma montre et m'apercevais que j'étais en retard pour déjeuner avec Julian, j'attrapais mon sac rapidement et sortait du bâtiment. Je fus surprise quand je vis le jeune homme m'attendre sur le trottoir, lunettes de soleil vissées sur le nez et t-shirt blanc laissant apparaître les tatouages qu'il avait dans le cou. 

"Désolé de t'avoir fait attendre" 

"J'ai fini par penser que tu ne viendrais pas" me disait-il en me regardant par dessus le verre de ses lunettes, ses yeux verts reflétant les rayons du soleil. 

"J'aurais eu de bonnes raisons n'est-ce pas ?" répondais-je en lui souriant.

"Je peux pas te contredire la dessus" 

Julian et moi avions déjeuner en terrasse pour profiter du beau temps, le repas s'était passé mieux que ce que j'espérais, il s'était beaucoup excusé et semblait vraiment regretter son comportement. Julian ne semblait pas être un connard après tout, je dirais plutôt un jeune homme au tempérament de feu, qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Il m'avait même parlé de lui, il vivait avec ses parents et ses deux petites sœurs et travaillait au Starbucks pour financer ses études de médecine. 

Il était près de 18 heures quand Pedro décidait qu'on avait assez travaillés pour la journée, j'attrapais mes affaires et montais dans l'ascenseur. Je profitais de la descente pour répondre aux quelques messages que j'avais reçu dans l'après midi et m'avançait vers la porte vitrée quand des flashs venaient m'éblouir. Je glissais mon téléphone dans ma poche  et inspira un grand coup avant de sortir et de cacher mon visage par mon sac à main. En quelques secondes je fus littéralement prise au piège entre une vingtaine de paparazzis, tous criants dans mes oreilles et m'aveuglant avec leur flashs.

"Alicia est-ce vrai que vous avez un nouveau petit ami?"

"Vous avez déjà oublié Justin ?"

"Comment s'appelle votre nouveau boyfriend ?" 

"Vous avez pas peur de passer pour une fille facile ?" 

Toutes ces questions résonnaient dans ma tête et je commençais à me sentir étouffée tandis que le cercle de paparazzis déchaînés se refermaient de plus en plus sur moi. Je voulais leur hurler de me laisser partir mais aucun son ne sortait de ma bouche, ma gorge se resserrait de plus en plus et mes mains étaient devenues moites. Je priais intérieurement pour qu'ils me laissent tranquille et que cette torture s'arrête bientôt quand je fus tirée violemment par le bras, je n'eu pas le temps de comprendre ce qu'il se passait quand la personne qui m'avait agrippée me tirait et me forçait à courir à toute vitesse avec lui  alors que les paparazzis nous coursaient. Il me fallut trois secondes pour sortir de mon état de transe et reconnaître l'arrière de sa tête, et c'est à ce moment là que je me disais intérieurement que je devais être maudite. Je fus jetée sur le siège passager de la Ferrari rouge et il démarra alors l'engin en accélérant à toute puissance.

"Tout va bien ?" demandait alors Justin en posant sa main sur ma cuisse.




... A suivre :) 

Qu'est-ce que vous en pensez ? Des prédictions pour la suite ?

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