Athenaïs

Chapitre 2 :

Les lampadaires dessinaient sur le trottoir des ronds jaunâtres, parfois blanchâtre. Le soir, ce quartier peut parfois devenir rapidement glauque, le genre de quartier que l'on voit dans les films d'horreur.

À cette heure-ci​, tout les volets sont clos. Enfin, sauf ceux des nouveaux ; leurs volets sont toujours ouverts. Mais je pense que les habitants les plus bizarre de ce quartier sont les Holmes, contrairement aux nouveaux, leurs volets sont toujours fermés.

Je continue de marcher en évitant de passer​ dans les zones de lumières. Ma mère aide beaucoup pour "le bien être de l'arrondissement de Manhattan", donc naturellement, un grand nombre de personnes me connaissent. Si par malheur quelqu'un me repère, cette personne sera capable d'appeler ma mère pour savoir si elle savait que je marchais dans le quartier le soir accompagnée d'un sac à dos. Je serai foutue si elle l'apprend, même si elle finira par l'apprendre. Je ne vous cache pas que je ne comprends pas pourquoi ma mère aide Manhattan tout entier alors que la plupart de Manhattan déteste le quartier d'Iwood.

Mon téléphone se mit à vibrer. Je le sorti de ma veste en cuire et le déverrouillai.
15%. Batterie faible, veuillez brancher votre téléphone.

Génial ! Je n'ai quasiment plus de batterie ! J'espère qu'elle va tenir jusque cette école. Impossible, c'est à 13h53 de marche. Il y a plusieurs heures, j'ai appris en fouillant sur internet qu'il y avait une école qui accueillait les personnes possédant "de grandes capacités". Je savais que l'appeler "École pour jeunes surdoués" ne signifiait par forcément de grandes capacités intellectuelles, du moins je l'espère. Je me disais que peut-être Wolverine résidait là-bas. Je l'espère aussi. Sinon, j'aurais fait un long voyage pour rien.

Je me demande vraiment comment Wolverine va réagir en me voyant, après tout, il ne sait même pas que j'existe et ça fait 17 ans que je suis née. Ça se trouve, il ne va même pas me croire, je crois que ce serait la chose la plus horrible qui puisse m'arriver ! Surtout que selon ma mère, je ne lui ressemble dans aucun point, sauf les griffes. Personnellement, je pense qu'elle dit ça juste pour me décourager. Grâce à ce qu'elle m'a racontée, j'ai déduis qu'on a le même caractère. Mes yeux sont identique à lui : marron foncé et à certain moment selon la luminosité marron-vert. On a peu de points communs, mais on en a. Et si je m'étais trompée, que ma mère me disait que c'était lui juste pour me faire plaisir ? Je ne pense pas, ce serai horrible de sa part. On verra bien...

•~•~•

Ça fait maintenant exactement 6h13 que je suis en train de marcher, il est 03h26 du matin et je meurt de fatigue, de faim et de soif. Je n'aurai pas du manger ma barre de céréales tout à l'heure. En plus de​ ça, la batterie de mon téléphone est complètement vide.

Mes jambes n'en peuvent plus, elles veulent faire une pause. Qu'est-ce qu'il m'a pris de faire ça ! J'aurais dû rester à la maison et convaincre maman. Quoi ? Qu'est-ce que je raconte ! Allez, plus que 7h40 à marcher...

Ma tête se mit à tourner et mes jambes se mirent à flageoler. Cette fois, c'est le pas de trop. Je m'écroule par terre, ma vue se troubla et mes yeux se ferment lentement.

•~•~•

J'ouvris les yeux difficilement. Je vis une table de chevet avec une pile de vêtements pliés. Je me tournai puis me mis assise. J'étais dans une chambre, à vue d'œil celle d'un homme. Je tirai la couverture qui était sur moi. J'étais en sous vêtements, j'espère que la personne qui m'a accueilli ne m'a rien fait. Je me mis assise sur le bord du lit et plaça mon visage dans mes mains. Mon regard bascula sur une pendule : 10h26. À cette heure-ci, je serais​ déjà arrivée.

-C'est pas possible... c'est pas possible... C'est pas possible !

Je tappai mes cuisses du plat de mes mains. Quelqu'un arriva en ouvrant la brutalement la porte.

-Ça va ? Je t'ai entendu crier.

Je me retournai et vis un jeune homme d'une vingtaine d'années. Il avait les yeux bleus et ses cheveux brun était en pagaille. Il avait une mâchoire carrée parfaitement dessinée. Il portait un short noir et un t-shirt de basket des New York Knicks. Ses bras étaient bien dessinés également, vu ses bras, j'imagine qu'il fait du sport et que le reste de son corps doit être tout aussi musclé. Je crois que j'étais hypnotisée par ses yeux.

Il se rapprocha de moi, lentement et sans aucun gestes brusques.

- Hé ho !

Il se mit à agiter ses mains de haut en bas devant mes yeux.

-Oui, ça va, dis-je en souriant bêtement.

Il arqua un sourcil. J'enlèvai rapidement ce sourire stupide qui régnait sur mon visage.

-Hum, tes vêtements sont sales​, ma sœur est en train de les laver. Il marqua une pause. Y'a des vêtements propres sur la table de chevet à côté du lit, reprit-il.
-Merci.
-Tu nous rejoins en bas quand tu as fini de t'habiller ?
-D'accord.

Il me souria et sortit de la chambre. Je pris les vêtements et les dépliai. Il m'avait donné un t-shirt blanc simple et un jean slim tout aussi simple. Le seul problème c'est que ces vêtements sont petits pour moi. J'ai juste à les garder le temps que les miens soit propres. Second problème : il faut que je parte et le plus vite possible.