Le chant du coq retentit.
D'un bond, Margaret sortit de son lit et se faufila hors de sa chambre. Elle glissa sans un bruit dans le couloir et entra dans le grand salon.
Comme chaque matin, elle allait admirer le lever du soleil par la fenêtre. De cet endroit, elle avait une vue imprenable sur la montagne et sur le château qui appartenait au seigneur de Portes, l'ennemi de son père. Le comte de Verfeuil élevait sa fille du mieux qu'il pouvait depuis la mort de son épouse mais Margaret avait la fâcheuse tendance à n'en faire qu'à sa tête et refusait catégoriquement de faire ce que lui demandait l'étiquette si bien que le tiers des occupations du comte consistait à hurler après sa fille."MARGARET!!!" Le cri résonna si fort qu'il manqua de peu de faire trembler les murs. La jeune fille sursauta. Son père l'avait repérée et était en proie à une colère noire.
"Margaret, continua-t-il, inutile de faire semblant de ne pas m'entendre. Combien de fois devrais-je encore vous répéter que vous ne devez vous lever qu'après que quelqu'un soit venu vous chercher! Vous êtes impossible.
- Mais...
- Il n'y a pas de "mais" qui tienne. Vous êtes une demoiselle maintenant. Vous vous devez de vous tenir comme telle, un point c'est tout. Est-ce bien clair ?
- Bien, père."Quand la situation tournait ainsi, Margaret savait qu'il valait mieux pour elle ne pas raviver le feu. Elle se contenta donc de se plier à la volonté de son père. Elle alla sans un mot jusqu'à la table où l'attendait déjà un copieux petit déjeuner. Elle l'engloutit du plus vite qu'elle pu et se réfugia dans sa chambre. Quelques minutes plus tard elle entendait frapper à sa porte. Son père entra.
"Ma fille, déclara-t-il, je vous autorise à aller en forêt mais soyez rentrée à midi et ne vous éloignez pas du sentier. Prenez une torche au cas où. Ramenez des mûres.
- Bien sur père!" répondit-elle joyeusement.
Verfeuil savait à quel point il était dangereux de laisser Margaret seule en forêt mais il savait aussi que l'en priver était la priver de bonheur. La jeune fille pris donc une torche et un panier et courrir jusqu'au chemin.Elle trottinait, prenant une mûre par ci, une mûre par là et voyant des beaux fruits toujours plus loin, elle finit par s'éloigner lentement du sentier. Margaret commença à paniquer mais plus elle cherchait à retrouver son chemin, plus elle se perdait. C'est à ce moment qu'elle entendit des hurlements longs, lugubres, des hurlements de loups.
Margaret s'affola et laissa tomber sa torche qui s'éteignit en s'écrasant dans une flaque d'eau.
Elle se mit à courrir dans la direction où les hurlements ne retentissaient pas, ce qui l'écartait encore plus du sentier.
Elle courrut sans sans s'arrêter, la peur lui en donnait la force.
Soudain, elle dérapa et bascula dans un gouffre qu'elle n'avait pas vu. Elle savait qu'elle ne survivrait pas à une telle chute.
Au moment où elle s'apprétait à voir sa vie se briser en mille morceaux, une main attrapa la sienne et elle resta suspendue dans le vide. De peur, Margaret s'évanouit.
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Verfeuil
AdventureLe moyen age, cette période sombre et chaotique. Au milieu du tumulte de cette époque, une jeune fille issu de la noblesse vivant dans l'opulence, un garçon vivant au gré des saisons mais surtout, un complot à déjouer... Hey tout le monde ( je m'adr...