Le petit garçon dans la forêt

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Les oiseaux avaient cessé leurs chants si mélodieux, plus un gazoillement ne resonnait dans la forêt ensoleillée. Les bois semblaient avoir retenu leur souffle pour espérer voir les yeux de l'enfant se réouvrir. Plus un bruit ne résonnait entre les arbres dénudés, seuls les doux rayons du soleil osaient venir caresser les petites joues désormais pâles du garçon n'ayant vu que quelques printemps. Le vent ni trop frais ni trop chaud vint lui chuchoter de se réveiller. Il joua faiblement entre les boucles dorées de ses cheveux. Il fit gare à ne point toucher de son délicat souffle, la tâche rouge colorant le haut de son front. Une feuille ayant terminée sa vie se décrocha d'un arbre aux formes étranges et intrigantes. Elle vint se poser à quelques centimètres de la bouche rosée de l'enfant. Cette petite bouche n'ayant pas encore goûté aux nombreux arôme que lui aurait fait découvrir la vie.

Toute la forêt posait son regard sur cette minuscule feuille, espérant la voir se mouvoir grâce à la faible respiration de ce petit être allongé sur le sol. Mais la feuille ne bougea  pas et ne bougerait plus. Le souffle du garçon s'était arrêté. Son petit coeur avait cesser brutalement de battre. Des perles de sang couraient abondament de son front, passant sur ses yeux restés clos. Qui ne se rouvriront jamais sur le bleu du ciel ni sur l'éclat des étoiles dans la nuit. Elles roulèrent jusqu'à ses joues rebondies, ces joues de gamin que l'on souhaite tous embrasser. Puis viennent finir leur triste course dans la mousse humide sur la quelle repose sa petite tête endormie pour l'éternité.

Les bois restèrent pétrifié, l'ombre froide d'un homme sortit de derrière le tronc d'un chêne centenaire. Une grande cape cachait son visage, seules ses mains couleur de marbre et froide comme la pierre étaient visible et sortaient de son grand vêtement couleur de la paix éternelle. Il passa ses doigts gelés sur la joue du garçon plongé dans le sommeil d'où nul ne s'est réveillé. Il essuya d'un geste calme et détendu la larme de sang qui n'avait cesser de couler sur son doux petit visage. Il se releva avec grace et fut suivi de l'enfant d'une paleur scpectrale. Il tourna son regard enfantin perdu vers ce corps qui fut le siens, il le regarda d'un air surpris et triste. Quelle étrange image qu'est celle d'une âme observant le corps qu'elle vennait à peine de quitter. Puis il posa ses yeux perdu sur l'ombre de cet homme qui lui tendit une de ses grandes mains froides mais rassurant. Il fit un petit pas et vint prendre cette main tendue, il l'a serra de toute sa faible force d'enfant. : " vient n'aie pas peur " lui murmura l'ombre. Et ils partirent ensemble dans la forêt qui avait perdue ses couleurs.
L'ombre de la mort vennait d'emporter le garçon de moins de cinq ans sous les yeux et les larmes de tristesse des bois. Seul le petit corps restait allongé sur le sol mousseux. Ses yeux clos semblaient rêver, rêver que rien ne s'était passé, que le volant de la voiture folle n'ai jamais tourné si brusquement, que sa vie ne se serait jamais arrêtée.

Les rêves sont souvent doux alors il restera à rêver pour l'éternité.

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Coucou
comme vous l'avez sans doute constaté ; ) ce texte n'est pas écrit en vers. Mais j'espère qu'il vous a quand même plu et que ce n'était pas trop long.

Hé au fait j'allais presque oublier.
"Merci" merci car il y a plus de 1000 vues à mes poèmes. Cela me fait vraiment plaisir de me dire qu'il y a quelque part des gens qui lisent ce que j'écris. Merci pour vos gentils mots qui me touchent chaque fois plus les un que les autres. ❤

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