5.

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Le sommeil nous a emporté très vite.

*

Quand je suis remontée avec quelques pâtisseries sur un plateau en argent, Chris a faillit faire une attaque. Il m'a remercié des tonnes de fois avant de tout manger. Presque.

Il me restait une part de tarte au caramel.

"Prend-là." Lui ai-je dit en riant.

Après avoir mangé, nous avons pensé à un plan pour pouvoir sortir sans être vu, sâchant que si nous prenons l'ascenceur, nous arrivons directement dans le hall: en face des journalistes. Il les a insulté plus d'une fois parce que tous nos plans tombaient à l'eau.

"Ils ne vont pas dormir devant de toute façon." Ai-je dit en baîllant.

"Oh, tu sais, ces types sont malades, je suis sûr qu'ils en sont capables." Il a levé les bras dans l'air, énervé.

En soupirant, je me suis levé du lit pour poser mes mains sur ses épaules. Je l'ai forcé à s'asseoir sur le siège devant le lit et je me suis allongée à nouveau dans celui-ci.

"Raconte-moi une histoire."

"Drôle?" Il a sourit.

"Comme tu veux."

Et c'est à partir de ce moment là que je ne peux plus rien dire.
J'étais focalisée sur lui. Tellement, que j'oubliais d'écouter. Je regardais chaque partie de son visage, de son corps, de ses gestes. Tout me fascinait. Ses cheveux bruns, tout comme sa barbe, faisaient ressortir ses magnifiques yeux bleus. Ses lèvres roses bougeaient au son de ses paroles et moi, je souriais. Il faisait des gestes, comme à chaque fois qu'il parle, je l'avais déjà remarqué quand nous étions au bar.
Et quand il pliait le bras, ne serait-ce qu'un peu, ses muscles étaient parfaitement dessinés. Je pouvais les voir car son pull était très fin.

Je pense que je suis la première à m'être endormie. Je ne m'en souviens plus trop. Il a dû s'endormir quelques secondes après, peut-être.

*

J'ouvre les yeux en fronçant les sourcils. Les rideaux et volets ne sont pas fermés résulat: je me prends la lumière du jour en plein visage.

Chris, lui, est assit sur la chaise et dort. Je me lève pour fermer le rideau puis je soupire. Mon téléphone affiche 9h56. Je n'ai plus de travail, ça n'a pas changé, alors personne ne m'attends.

"Oh, mon cou." La voix rauque de Chris me fait sursauter. Il tourne sa tête dans tous les sens, doucement.

"Il y avait de la place sur le lit, tu aurais été mieux." Lui dis-je.

Je rassemble mes affaires puis je remonte mes cheveux en queue de cheval. Je met mon blouson.

"Ana, du calme, où tu vas?"

"Plus vite on partira, plus vite on sera débarassés d'eux." Je montre la fenêtre derrière moi.

"Je viens tout juste de me réveiller."

"Je sais Chris, mais il faut que tu te lèves."

Il soupire mais le fait. En sortant de la chambre, Chris prend les clés. Je commence à sortir mon porte-monnaie pour devancer Chris et payer.

"Tu termineras ta nuit chez toi." Souriais-je en donnant l'argent à l'hôtellier.

"Vous avez passé une bonne nuit?"

"Génial." Râle Chris. "On va prendre la sortie par l'arrière."

"Oh oui, suivez-moi."

Je lève les yeux en ciel en voyant la mine boudeuse sur le visage de Chris.
L'hôtellier nous fait passer par la cuisine et par une petite salle de restaurant. Quand nous sortons de l'autre-côté, nous le remercions avant de reprendre notre route.

Unconditionally - Chris Evans.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant