2.

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Le silence envahit cette voiture. Je ne le regarde pas, je suis trop concentrée sur la route et trop énervée, aussi. Quand nous arrivons devant mon immeuble, nous prenons l'ascenseur de la même façon: silencieusement.

Ce n'est que quand nous sommes dans mon appartement qu'il le brise.

"J'ai déconné, je suis désolé." Il soupire.

"Ce n'est pas avec un pauvre désolé que tu vas t'en sortir."

J'enlève mes chaussures. Je me sens plus petite mais j'ai moins mal au pieds. Et j'ai hâte d'enlever cette robe parce qu'elle me compresse la poitrine, ce qui est très désagréable.

"Tu n'as pas besoin de me faire la morale. J'en ai assez entendu." Il s'assoit sur le canapé.

Je me pointe devant la télé.

"Au contraire."

"Quoi?"

"Si tu en avais assez entendu, tu ne serais pas ici mais chez toi!" Râlais-je. "Mon dieu, qu'est-ce qu'ils ont oublié dans ton éducation?"

"Calme toi Ana."

"Non je ne me calme pas! Je suis la plus petite de nous deux et portant je dois jouer le rôle de la grande!" Ma voix se lève et je tape du pied.

Il met son visage dans ses mains en soupirant fortement. Je vais chercher, dans la commode qui est dans l'entrée, une couverture violette.

"Je suis désolé, qu'est-ce que tu veux de plus?" Me demande t-il en me suivant du regard.

"Qu'est-ce qu'ils voulaient?"

"De l'argent."

"Évidemment." Marmonnais-je. "Combien?"

Il ne me répond pas.

"Combien!" Insistais-je en lui jetant la couverture au visage.

"Dix milles dollars."

Sur le moment, j'ai cru que mon corps allait me lâcher et tomber sur le sol.

"C'est une blague." Soufflais-je en posant ma main sur mon front.

"Je gère." Il rit. "J'ai déjà la moitié de la moitié."

Je le regarde en levant un sourcil.

"Et tu trouves ça drôle?"

"Relax, je sais où trouver l'argent."

Je secoue la tête. Plusieurs fois.

"Non. Non. Non, hors de question."

"Je n'ai rien dit!" Il lève ses mains vers le ciel en ouvrant grand les yeux.

"Je sais à qui tu penses et c'est non. Laisse-les à Paris, loin de tes problèmes."

"Papa m'a toujours dit que si j'avais besoin d'aide–"

"Il parlait de tout sauf de tes affaires de drogues Nathan!" Criais-je.

"Alors comment je fais moi!" Répond t-il sur le même ton.

"Tu te bouges le cul et tu trouves du travail! Mais tu n'as pas à demander une telle somme aux parents!"

"Jamais je ne vais avoir huit milles dollars en deux semaines, c'est impo–"

"Deux semaines!?" M'écriais-je.

Il reste immobile sur le canapé. Je secoue la tête de gauche à droite puis je vais dans ma chambre. Juste avant de fermer la porte, je me retourne vers lui.

Unconditionally - Chris Evans.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant