Désolé. C'est le premier mot qui me vient à la tête. Je m'excuse d'avoir agi dans la précipitation, comme certaines autres fois. Mais cette fois, ça ne sera pas pour revenir quelques jours, ou semaines plus tard. Non...De toute façon nous étions déjà séparés.
J'ai appris cet après-midi quelque chose que j'ignorais tout ce temps : quelque chose que tu avais fait successivement en Janvier et en Juillet, sans m'en parler. Et la concernée, Charlotte, celle qui est comme ma soeur depuis 3 ans, que tu as laissé impuissante devant les mêmes mots que tu lui as prononcée ces deux fois : "je vais rompre avec Mado." Charlotte, qui appréhendait ma réaction quand elle m'a finalement tout avoué il y a quelques heures. Celle qui me disait qu'elle n'aurait jamais voulu savoir ça. Mais après tout, pourquoi te serais-tu renseigné sur ce qu'elle voulait, elle ?
J'ai essayé, tant bien que mal, de prétendre que cette réconciliation en Décembre ne me rendait pas bizarre : bien que j'ai été merveilleusement heureux quand tu m'as dit que je t'avais grandement manqué, je ne l'avais pas encore vu. Le fossé. Nous ne vivons plus dans le même monde, nous que je pensais si profondément liés par le passé. Plus les mêmes intérêts, en fait, plus la même vie. Et...well, pour être honnête, ça ne m'a jamais blessé plus que ça. En me réconciliant avec toi, je n'avais aucunement l'intention de m'attacher de nouveau à toi, j'en avais assez pris dans la gueule.
Une partie de moi n'a jamais oublié. Le coup de poignard du douze Janvier, notre première rupture, je le sens encore parfois, même si cela appartient à un passé bien lointain. Les sept mois de dépression causés par ça, ce que tu m'avais dit ce jour-là. J'ai un gros trou noir en pensant à cette période maintenant : tout ce dont je me rappelle est la fin de ces sept mois, moi, étendu sur le sol de la cuisine, ouvrant la porte-fenêtre pour respirer un peu d'air ; toi qui prenais mon visage entre mes mains en me disant qu'on surmonterait ça ensemble. Je ne t'écoutais plus. Parce que je savais que c'était un mensonge. Et c'en était un, deux jours après tu as brisé toutes tes promesses. Et puis, te rappelles-tu de ce Noel 2015 ? Quand nous sortions ensemble, quand j'avais osé te dire que je me sentais juste triste, et que tu m'avais répondu par un sec 'tu es trop négative Mado.' et que j'avais donc fermé ma gueule sur ce que je ressentais jusqu'à notre rupture.
Alors oui. Peut-être je n'ai pas la maturité de te pardonner. Peut-être devrais-je croire tout ces postes Facebook disant que les ex ne peuvent pas être amis. Quand je racontais notre histoire, toute ma famille me félicitait et était surprise de voir que ma rancune était quasi inexistante. Je souriais, mais rien n'était totalement pardonné.
Mais nous avons eu une belle fin IRL, non, pas celle de Juillet où j'avais le nez collé à la vitre, les larmes ruisselant sur mon visage de te voir partir avec ta mère de chez moi ; non, en Février, là, où j'ai aveuglément cru que tout irait mieux. Je pense que notre dernière étreinte avant que j'entre dans le métro, je ne l'oublierai pas. Je déteste rester sur une fin amère, pour tout te dire.
Je ne sais pas si tu m'as aimé. Sûrement non. Car quelqu'un qui aime une personne ne casse pas une première fois 'sans raison' (je te cite), parce que ce quelqu'un ne casserait jamais avec la personne qu'il aime 3h après sa demande. Et, si je peux me permettre, l'excuse 'mon organise te repousse' datant de la deuxième fois, j'en ris à présent. Ouais, peut-être je ne comprends pas ce que tu ressentais, mais cette phrase restera gravée. Et mieux vaut en rire que d'en pleurer, non ?
Et puis, juste, merci en quelques sortes. Les choses n'auraient pas pu être autrement. Même si je me rappelais toujours de notre relation comme quelque chose de purement toxique, je ne regrette rien. En Juillet, j'ai appris à prendre confiance en moi. J'ai appris à m'intégrer parmi ma classe, rencontrer de nouvelles personnes et chérir mes humains favoris. Merci d'être parti. Car si tu étais resté, je serai resté à fond sur toi et je n'aurais pas découvrir mes sentiments pour ma super copine Wanda. Tu te rappelles de ce que tu disais ? 'Nous n'étions pas faits l'un pour l'autre, j'aurais préféré m'en rendre compte avant.' Et bien moi, je n'aurais pas voulu le savoir avant. Vivre tout ça m'a rendu plus vivant que jamais. Me dire que j'étais allé au bout de quelque chose.
Mis à part, tu as dû l'entendre 300 fois venant de moi, mais bonne vie. Même si tu as foutu en l'air une bonne partie de qui j'étais, je suis convaincu que tu mérites d'être heureux, et bien entouré à ton tour.