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02 août 1991, Seoul.

– C'est bien plus que m'installer chez toi, ce que je fais, Baek Hyun. En quittant mon appartement, je quitte aussi 2017.

– Je sais, j'en suis conscient et te suis reconnaissant.

Chan Yeol laissa tomber son sac sur le canapé et ouvrit ses bras à Baek Hyun. Une fois le plus petit dans ses bras, il embrassa son front.

– Est-ce que tu te sens différent d'avant ?

– Oui.

Les lèvres du responsable s'amincirent alors qu'il regardait le sol, pendant que l'autre le regardait toujours.

– Pourtant nous avons fait attention...

– Mais c'est parce qu'avant, je ne t'avais pas. Il soupira avant de poser sa tête contre le torse du grand brun. Avant, je pensais devoir faire semblant d'aimer une femme, toute ma vie. Tout comme toi tu pensais avoir à suivre l'amour de tes parents pour en vivre un. Tu ne crois pas que nous sommes faits l'un pour l'autre, au final ? Peut-être que si tu peux voyager dans le passé, c'est pour me rencontrer. Il releva finalement la tête vers Chan Yeol qui le regardait aussi. Tu sais, je crois au destin. Et je crois que le notre est d'être ensemble, il faisait courir ses doigts de l'avant bras jusqu'à l'épaule du plus grand, même si tu ne devrais même pas être né, à l'heure qu'il est, pour finir l'index sur le bout de son nez.

Chan Yeol trouvait son Byun incroyablement guimauve. Mais si c'était sa manière de le réconforter et de voir les choses...

– Mais alors, pour le vieillissement au toucher ? J'aurais pu tout simplement passer d'années en années comme bon me semblait, et pouvoir vivre une vie normale avec toi.

– Ca... Je l'ignore. Peut-être que c'est comme une punition ?

– Pourquoi devrions-nous être punis ? Et tous ceux à qui j'ai fait du mal à cause de ça, il n'y avait pas de raison non plus à ce qu'ils soient punis.

– Parfois le monde est injuste et cruel. Peut-être que nous aimer l'un l'autre est mal. Mais peut-être que c'est aussi une mise à l'épreuve. Est-ce que tu es croyant Chan ?

– Pas vraiment, mais parfois je me dis que si c'est moi qui suis ainsi, ce n'est pas dû au hasard, que quelqu'un m'a peut-être choisit pour certaines raisons que j'ignore et m'a donné cette capacité.

– Alors voilà. Peut-être que cette personne t'a choisi toi parce que tu étais celui qu'il me fallait, mais que pour que nous soyons ensembles, nous devions traverser des épreuves difficiles et sans retour en arrière possible.

Ne sachant quoi répondre et jugeant le canapé non loin derrière eux, Chan Yeol se laissa tomber dessus, emportant Baek Hyun avec lui, ce qui fit échapper à ce dernier un petit rire tout droit sorti d'un dessin animé.

– Dis-moi, Chan, est-ce que, par exemple, si tu... Ne voudrais pas me rencontrer, au café, tu pourrais changer quelque chose ?

– Baek, jamais je ne... Chan Yeol avait prit une voix dramatique

– Je ne te demande pas si tu voudrais le faire, mais si tu pourrais. Je veux dire, si tu aurais la capacité de le faire.

– Non, il me semble que non. Tu te souviens de l'histoire de Kang Dae ?

– Bien-sûr.

– Et bien le lendemain, j'ai tenté de retourner dans ma chambre, la veille, pour m'empêcher de voyager. Mais je revenais automatiquement, moins d'une seconde après. Il y avait comme un blocage, un mur qui m'empêchait de passer, je ne sais pas. Mais je ne peux pas retourner deux fois au même endroit. Il faut croire de deux Chan Yeol en même temps, c'est déjà de trop.

Hors du temps - bbh.pcy | NCHHDHSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant