Jugement

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Hey !

Me voici de retour avec ce quatrième chapitre qui aura mis un peu plus de temps que les autres à sortir, j'en suis désolée...

J'en avais profité pour avancer un peu sur mes autres fics, notamment sur La Quête Des Six Pierres.

Enfin, bonne lecture !

***

À peine Alexis fut-il sorti de la salle à manger que son visage devint sérieux et impossible à déchiffrer. Il avait travaillé à cela pendant longtemps afin de pouvoir montrer que la justice​ jamais ne plaisante. Cependant, en ce jour, il eut un mal certain à se composer ce visage fermé tant son bonheur était grand.
Il était riche, allait se marier avec une femme qu'il aimait, et sa carrière était particulièrement prometteuse.

Dans la rue, il rejoignit le commissaire qui était venu le quérir. Ils marchèrent ensemble et le substitut du procureur lui posait quelques questions au sujet de l'accusé lorsqu'ils croisèrent le chemin de Patrick Baud.
Ce dernier les interrompit et s'adressa à Alexis.

- Ah, monsieur Breut, vous tombez bien, il se trouve que par une méprise, le second de mon navire, Antoine Daniel, soit accusé à tort d'un crime qu'il n'a certainement pas commis. Je vous assure qu'il s'agit de l'homme le plus gentil, le plus loyal, et le plus aimant que je connaisse.

Le substitut pensa que c'était fou de la part de l'armateur de défendre un homme accusé de bonapartisme lorsque l'on était soi-même soupçonné d'être un traître.

- Vous savez, dit-il, même si un homme est la personne la plus gentille du monde, cela ne l'empêche pas d'être criminel au niveau politique, vous devez vous en douter, non ?

Patrick comprit évidemment le sous-texte mais décida de l'ignorer pour supplier le juge d'être clément avec son second.

- Écoutez, répondit Alexis pour couper court à la discussion, s'il est innocent, alors votre ami sortira très vite, mais s'il est effectivement coupable, alors je serai forcé de faire ce que l'on attend de moi dans cette situation.

Ils arrivèrent alors à la maison d'Alexis, une grande demeure adossée au palais de justice. Le substitut salua donc l'armateur et rentra, accompagné du commissaire.

Dans l'entrée l'attendaient deux soldats encadrant l'accusé qui se tenait droit malgré une légère inquiétude dans ses yeux. L'un des deux soldats confia une liasse de papiers au commissaire qui la donna à son tour à Alexis. Ce dernier jeta un rapide regard sur Antoine avant de rentrer dans son bureau.

- Faites entrer le prévenu.

Le substitut s'assit à son bureau et déposa la liasse à côté d'une pile de dossiers. Antoine entra à son tour.
Durant le cours laps de temps pendant lequel Alexis avait observé le marin, il avait pu apercevoir l'intelligence et la franchise sur son visage. Il prit cependant garde à ne pas se fier à cette première impression favorable au jeune homme, car il savait que derrière un visage savamment composé pouvait parfois se cacher la pire des crapule.

- Quel est vôtre nom ? Demanda-t-il.

- Je m'appelle Antoine, monsieur. Antoine Daniel.

- Et quel âge avez-vous ?

- J'ai dix-neuf ans.

Alexis nota ces quelques informations au fur et à mesure qu'il posait les questions.

- Que faisiez-vous au moment où on vous a arrêté ?

- Je fêtais mes fiançailles avec la femme la plus merveilleuse du monde. Répondit le jeune homme avec une pointe d'émotion dans la voix.

Le comte de Monte-Cristo version YoutubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant