Dafne et le VIKING[Réécriture ]

Chapitre 6✔

Dafne est auprès de sa jument, elle se met à la caresser, lui parler tandis que Thorolf la dévore du regard. Ce viking trouve sa fiancée tout à fait charmante. Elle n'est pas une de ces femmes parfaites, instruites, fortes en tout point et ont soif de dominer les hommes bourges .

Dafne a un caractère singulier, elle n'a pas peur d'affronter le sexe opposé car pour elle, ils sont ses égaux. Son aîné lui a appris à s'intégrer dans le cercle si fermé de la gente masculine.

Les hommes eux aussi la craignaient non pas par l'héritage de son nom mais de par ce qu'elle est. Malgré sa beauté raffinée, son nez pincé, son grain de beauté se trouvesur son cou, ses longs cheveux bruns lui dont un côté exotique, ses yeux de couleur gris rendent son regard divin, les francs la savent redoutable.Ils avaient l'impression qu'en réalité c'était un dieux de la guerre qui empruntait l'aspect physique d'une femme afin de se divertir un peu. Son aisance au combat laissa une bonne partie des hommes qui ne l'avaient jamais vu se battre ébranler par ses capacités.

Thorolf sourit pour la première fois de sa vie, il est subjugué par sa jeune fiancée. Cette dernière se met à parler à sa jument quand le chef de l'armée viking eu une idée afin d'aborder sa future épouse.

Dafne sait que son fiancé la suit,ce dernier n'a fait que ça depuis qu'il l'a rencontrée sans la casque qui cache son visage .La jeune femme se trouve près des écuries, elle caresse son cheval puis reste un long moment avant que le viking ne fasse son entrée.Thorolf lui saisit la main puis se dirige vers l'enclos de son cheval.

- Zeus !

Quelques minutes plus tard , un cheval noi fait son apparition, il a la même attitude que son propriétaire , il semble imposant et très sauvage.L'attitude de Zeus fait normalement peur aux femmes de ce royaume , à l'inverse de la jeune franc qui semble nullement impressionnée par ce cheval .

La benjamine du seigneur DE FLEURY n'hésite pas une seconde et se met à cajoler l'animal. Ce dernier recule au début, il se met à la renifler puis regarde la réaction de son cavalier avant d'accepter les caresses de cette étrangère.

Thorolf prononce à de nombreuses reprises le nom de son cheval puis se met à le caresser de façon plus robuste.Malgré l'absence d'échange entre eux, les deux se concentrent sur ce cheval qui ne fait que renifler de plaisir .

-Votre cheval se prénomme Zeus ! finit elle par dire un peu admirative du nom donné à cet animal

Le fils aîné du roi Ditbert se mit à rire à la suite des propos de sa fiancée. Il trouve cette langue un peu étrange et la façon dont elle parle lui fait penser à des douces comptines pour enfant.
Puis , pour ne pas l'offenser il cesse ses railleries puis met un visage impassible avant de répondre à sa promise. Il n'avait tout compris, mais l'intonation utilisée, puis le fait qu'elle nomme Zeus lui fit comprendre qu'elle parlait sans doute de son cheval.

Dafne essaie de comprendre ce qu'il lui dit, il lui mime le caractère de son cheval.
D'après lui, Zeus est un cheval malicieux un peu farceur sur les bords. Son pur sang lui a déjà joué des mauvais tours .Il se souvint la fois où Zeus avait filé près de la clairière où il avait été attaché pendant que Thorolf prenait son bain.

Le viking s'était retrouvé sans sa monture mais aussi sans ses habits qui malheureusement étaient restés sur la selle du cheval.
Après les anecdotes entre l'homme et son cheval, Dafne fait comme lui et essaie de lui mimer les comportements de sa jument. Leur rire est l'unique bruit que certains égarés qui se trouvent hors du palais pouvaient entendre.

Le rire de Thorolf est profond tandis que Dafne , courtois. La jeune franc essaie de sympathiser avec ce viking .

Durant toute la soirée, les deux jeunes gens échangent comme ils peuvent des récits , parfois des rumeurs ou des faits qui leur sont plus personnels. Le mime est pour l'instant le seul moyen trouvé par ce viking et cette franc pour converser.

Thorolf est un homme puissant qui n'a pas l'habitude de se donner en spectacle, il est plutôt du genre à prendre une femme dans le foin car aucune d'entre elles n'a mis le pied dans ses appartements et pourtant ici ,le frère aîné de Bovaar et Alrik est un tout autre homme. Il converse, essaie d'être gentleman malgré cette envie de choyer le corps de cette déesse.
Les heures défilent de plus en plus vite, Dafne dort la bouche entrouverte, son corps collé à un autre corps chaud et plus imposant. En ouvrant les yeux, elle s'est rendu compte qu'elle a fini par s'assoupir dans la chambre de son fiancé.
Hier, après avoir quitté les écuries, Thorolf lui a fait visiter sa chambre .

Normalement il était mal vu pour un homme d'emmener une femme dans ses appartements dans l'optique de lui montrer des effets plus personnels. Dafne est différente de toutes les femmes qu'il a fréquenté auparavant .Le viking savait que ce qu'il allait lui montrer allait intéresser grandement cette demoiselle intrépide.
Dafne avait adopté la même attitude qu'un enfant ouvrant pour la première fois un cadeau offert lors de ses quatre printemps.

Émerveillée, elle se souvient avoir regardé les décors de la chambre:des épées , des haches étaient posées sur le mur en face de la porte d'entrée .Elle avait l'impression d'être dans un musée rempli d'objets de collection.

Thorolf lui avait laissé toucher les armes de guerre prises à ses ennemis .Il en avait collecté une centaine, et ses petits bijoux étaient devenus des décors pour ses appartements personnels.
Après avoir admiré les armes de ce dernier, la jeune fille du seigneur DE FLEURY lui avait posé de nombreuses questions un peu plus personnelles.

Thorolf regarda les mîmes de sa fiancée tout en essayant de maîtriser son rire. Il commençait à apprécier leur code, leur petit moment ensemble, c'était si simple, elle était le contraire de ce qu'il croyait qu'elle serait.

-Bonjour ! Finit il par lui dire une fois qu'il avait quitté la terre des songes

Il avait la voix cassée, les yeux entrouverts, les cheveux détachés et son regard restait plongé dans celui de sa fiancée , elle le faisait perdre toute son assurance.