9) Curiosité( presque) assouvie

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La chaleur s’éloigna progressivement. Non, Justine, ne m’abandonnes pas ! Pas encore ! Reste !

Mais je remontais peu à peu à la surface en entrouvrant mes yeux bouffis, et rencontrant ceux noisette de Caroline.

Bien, je venais de m’humilier. Et pas qu’un peu !

Mais ce moment m’avait permis de calmer l’océan de douleur qui me rongeait. Pas que je n’aie plus mal, mais les vagues déchainées avaient fait place à des flots calmes, sourds, miroitant en attendait les prochains vents violents.

La brume qui embuait mon esprit s’était aussi atténuée, et, tant pis pour mes peurs puériles, j’allais avoir des réponses ;  tout de suite !

Je me levais brusquement, bousculant une Caroline interloquée et inquiète.

Je le regrettais un  peu, après la douceur dont elle avait fait preuve quelques instants plus tôt, mais je ne pouvais pas me permettre de rester dans l’ignorance plus longtemps.

Je traversais rapidement les quelques mètres qui me séparaient du sofa, me sentant forte pour la première fois depuis longtemps, alors même que mes jambes flageolaient, que j’avais  le visage humide et marqué de plaques rougeâtres.

Je me postai devant le trio embarrassé. Posant mes mains sur les hanches, je les jugeais du regard, les défiais de faire une quelconque remarque.

Finalement, je me penchai légèrement, et j’appuyais mon index contre la poitrine de Théodore ;

 -Toi, tu vas me dire tout ce que tu sais. Maintenant!

Il hocha la tête ; comme je l’avais deviné, et ce malgré sa discrétion apparente, il était le meneur.

   *

 -Premièrement, tu dois savoir que nous ne comprenons pas de quel phénomène il pourrait s’agir.

Je fronçais les sourcils. Ils ne servaient à rien, finalement.

 -Mais nous détenons tout de même des informations sur le fonctionnement de ce que nous appelons La Boucle. 

Continue, mon garçon, tu commences seulement à m’intéresser.

 -D’ou viennent-elles ? Demandais-je.

 -De nos expériences personnelles.
Sa voix avait claqué dans l’air, mais il s’en voulu et m’adressa un petit sourire d’excuse.

-En fait, Mack a été la première à s’ôter la vie, il y’a trois ans. Et après quelques temps, elle a atterrit ici, croyant comme nous tous qu’elle reviendrait le jour de son « suicide ». Mais ce ne fut pas le cas, évidemment. Et elle resta dans l'hôpital. mais dés qu'elle fuguait, à peine dormait-elle qu'elle se retrouvais à la clinique le lendemain. Elle était condamnée à rester ici, et elle n'y voyait aucune logique.
Jusqu’à ce que j’arrive.

 Je rêvais ou j’avais entendu des guillemets au mot suicide ? Je lorgnais sur Mackenzie qui crispait les poings, et gardais la mâchoire serrée.

- Qu’est ce que ça a changé? Que tu sois interné aussi ?

Théodore rougit, et dit avec gêne ;

-Eh, bien, j’avais commencé des études scientifiques très poussées, à l’époque, ou… Tu sais ?...

Je l’interrompis avec étonnement ;

- Quel âge avais-tu ?

Loïc intervint pour la première fois depuis le début de cet échange, apparemment remis de ma soudaine crise.

-Seulement dix-sept ans ! Tu te rends compte ! Notre Théo était un génie très connu dans le monde scientifique !

Le blondinet gonfla sa poitrine de fierté, mais Théodore le coupa dans son élan en continuant.

 -Bref, j’ai compris pourquoi on restait dans l’hôpital même si on s’endormait –ou se tuait.

Il trouva mon regard et y planta le sien, d’un bleu assombrit, comme gorgé de gravité. 

- Quand les infirmiers t’on emportés, que s’est-il passé ? Me demanda t-il.

Je grognai. Pour ma défense, c’était plutôt un mauvais souvenir.

-M’ont endormie  avec une piqure, puis, ils sont montés dans le fourgon et…

-Et si l’injection avait été fonctionnelle, tu ne t’en souviendrais pas.

Ha ! Oui ! J’avais oublié ce détail. Mais…'

 -Je ne comprends pas. Expliques moi le rapport.

Et Théodore, parla, raconta, expliqua dans un flot de paroles captivantes, tout, depuis son réveil  à l’hôpital.

*
Genius trip

Cela faisait des heures que je gisais dans un lit d’hôpital et je n'arrivais​ pas à ouvrir les yeux. Alors, je m'occupais comme je pouvais, pensant à l’effondrement des membres de ma famille lorsqu'ils avaient dût laisser d'ignobles infirmiers m'enlever. 

Pourtant, aucun n'était réellement étonné que j'aie pété les plombs, même pas Laurie, alors qu'elle n'avait que huit ans. Elle savait qu'à cause de ma maladie, que tout le monde appelait don, la vie était un enfer perpétuel.

 Mais j'aurais voulu lui épargner mon regard bleu devenu fou, mes tremblements hystériques car je n'oublierai jamais cette lueur de frayeur qu'elle avait eu en me voyant, elle qui adulait tant son grand frère.

Heureusement, elle, elle oubliera. 

Bon sang, j'avais fait une erreur! Je ne m'était suicidé qu'une fois, et depuis, j'allais me coucher en espérant que le lendemain sois un autre jour. Que je pourrai recommencer à vivre, et essayer de ne pas craquer, cette fois...

( genius trip à suivre...)

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Saluuuut ! C'est le retour de l'auteure chiante qui vous adoooore !!
400 vues en moins d'une semaine c'est complètement fou, pour moi, alors je vous remercie de tout mon coeur pour m'avoir suivie jusqu'ici !

Un encore plus gros merci à:
Darine, l'adorable et la talentueuse !💛

Shy, comme d'habitude parce que, c'est une stalkeuse.💜

Marie parce qu'elle a validé, et décidé de garder J-M💙

sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant