No Title ( PAUSE )

Chapitre 4: Doute

Difficilement, il ouvrit les yeux sur un monde nouveau. Sa vision était flou, ses mains poisseuses, sa bouche pâteuse. Rien ne semblait aller. Un goût de mort menaçait le noiraud de le faire vomir encor une fois. Sa propre odeur le rebutait. Un mélange d'alcool, de sueur et autres senteurs nauséabondes qu'il n'osait se décrire recouvrait ainsi son être. Comment en était-il arrivé là? Comment avait-il fini dans un état aussi déplorable? Il se dégoûtait lui-même. Dépassé par les évènements de la veille, il se souvenait vaguement être partit faire le tour des bars du quartier, après avoir détruit chaque pièce de son appartement. Il avait tout brisé, jusqu'à sa santé. Peu à peu, il se souvenait avoir agit violemment avec chaque tête blonde. Il se souvenait de la douce odeur de la cheveulure de sa belle et ex petite-amie. Il se souvenait de la sensation de ses mèches entre ses doigts. Diable qu'il adorait les humer, les voir s'ondulé sur quelques longueurs. À présent il se souvenait pourquoi il avait tant insulté chaque personne croisé à la chevelure blonde.

Il était devenu fou. Fou d'être privé d'amour. Fou de ne pouvoir oublier sa souffrance, son chagrin. Alors HoSeok voulait à son tour faire souffrir tout ceux qui lui rappelait sa tendre et cruelle Alice.

Après réflexion, il remarqua lentement qu'il n'était pas chez lui. Pourtant il se souvenait parfaitement avoir craché sur la pauvre concierge de l'immeuble, emporté par les effets dévastateurs de l'alcool. Il soupirait doucement, fronçant désagréablement les sourcils et apportant sa main à ses yeux qu'il avait finalement de nouveau clos. Il tenta de se souvenir de ce qu'il avait bien pu se passer suite à ce léger incident, mais en vain. Il avait été pris de violentes nausées, puis ses souvenirs se stoppaient net au moment précis où il se souvenait être entré dans l'ascenseur en titubant. Il soupira bruyamment, agacé de ne pouvoir trouver le pourquoi du comment. Le jeune homme n'avait pas encor remarqué qu'il n'était pas seul. Allongé sur le canapé d'un appartement lui étant inconnu, il eut la mauvaise idée de tourné la tête pour y découvrir avec stupeur une petite tête blonde dormant plaisiblement au sol, une corde le reliant à l'un des pieds de la commode sur laquelle reposait un grand téléviseur.

La première réaction d'HoSeok fut d'abord de grimacer de dégoût. Cette couleur aux airs pur lui donnait plus encor la nausée. Il ne voulait pas voir ça, ni supporter cette vue alléchante au possible. Voir ce garçon dormir, ses yeux félins paisiblement fermés, ses mèches platine tombant en désordre sur son front, ses bras entre ses jambes recroquevillés contre son torse pour sans doute se réchauffer au mieux, et son cou rougis par les frottements incessant de la corde contre sa peau blanche... Tout cela jouait sur un visuel des plus aguicheur. Le jeune blond n'en avait aucune connaissance, il ne faisait que se reposer. Il dormait, tentant d'oublier la fatalité qui contrôlait sa vie. Il se laissait transporter dans ses rêves les plus fou, les plus improbables, juste pour ne pas avoir à supporter sa propre existence. Bien vite, YoonGi apprendra que même endormi, il n'était pas plus protégé. Le noiraud allait le prouver. Il allait le faire alors qu'il se levait du canapé en cuir noir. Lentement et à pas de loup, il approchait de la source de ses tourments. Ses yeux jaugeaient l'attaché, d'un air mauvais et hautain, il ne voulait pas voir cela d'avantage. Il allait agir. Il allait se venger, faire souffrir.

HoSeok s'accroupit face à l'endormi, l'observant une dernière fois avant de brusquement empoigner ses cheveux et faire violemment cogner la tête du pauvre blond contre la commode. Le réveil fut lourd et douloureux, mais le malmené ne s'était pas plaind. Il avait ouvert les yeux, apportant une de ses fines mains à sa tête puis il relevait un regard surpris en direction du noiraud. Il venait de se réveiller, il n'avait aucune réaction, son esprit dormait encor, perdu dans les méandres de ses rêves et fantasmes. L'agresseur fut d'abord surpris de si peu de réaction. Il fronçait néanmoins les sourcils, bien décidé à perpétrer sa vengeance.