No Title ( PAUSE )

Chapitre 5 : Génocide

(Chapitre particulièrement violent.)
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La décadence de ses sens, l'incompréhension de la situation, la folie du temps. Il ne rêvait pas, il se sentait plus vivant et réveillé que jamais. YoonGi ne rêvait pas, mais sa vie tournait en un cauchemar sans fin. Il était revenu au point de départ. Devait-il tout recommencer? Devait-il tout faire pour que cela ne soit jamais arrivé? Était-ce une seconde chance? Où était-ce la manière qu'avait la fatalité de s'amuser en se remémorant ses moments préférés? Comme lorsque l'on regarde un film. Jamais, dans un monde sensé YoonGi n'aurait pu imaginer pareille mascarade. Son esprit se torturait à trouver une raison valable à tout cela, mais il ne trouvait rien. Il avait vécu ce moment-là, il ne voulait pas le subir de nouveau, il ne voulait plus entendre le moindre mensonge de la part du brun. L'amitié n'existait pas, il était seul, il devait l'accepter. Les secondes passèrent rapidement, il se rendit compte que le piège était déjà en place, que tout allait recommencer s'il ne s'empressait pas de vite détruire son idée, d'empêcher la rencontre.

L'hermite courue jusqu'à la porte d'entrée, le souffle court, le coeur affolé, les mains moites. Il posa une de celles-ci sur la poignée, mais il se figea brusquement. Comme tétanisé par la peur, l'appréhension de voir à nouveau le visage hautain du livreur du Diable se fit rapidement ressentir. Pourtant, il lui suffisait d'un peu de courage, d'assurance. Il lui suffisait simplement de s'empresser à réparer son erreur. Seulement, lorsqu'enfin il eut la force nécéssaire pour ouvrir l'entrée de son appartament, il vit sous ses yeux appeurés le fruit de son acte. Le jeune brun n'eut pas même le temps de sourire qu'il tomba brusquement au sol sous le coup du marteau. Là était la cruauté du temps et la lenteur de YoonGi. Là était cette fatalité.

Le jeune blond s'accroupit au sol, près du livreur. Le messager de ses problèmes, le déclancheur de sa démence. Il apporta lentement sa main à la chevelure brune, glissant doucement à son cou pour vérifier l'état de sa victime. Vivant. Encor vivant. Toujours vivant!! Prier Dieu ne servait donc à rien? Demander un peu de chance, un peu de répit! Devait-il s'accorder seul le repos? YoonGi perdit rapidement son calme. Sa respiration moindre, ses poumons se compressaient sous la pression de sa pensée. Un goût amère sur la langue, les yeux soudainement larmoyant. Son bourreau respirait encor... Et il se réveillerait également bientôt si rien ne se passait. À cette ultime pensée, son désir de liberté prit contrôle de son corps frêle et pâle. Les lèvres tremblantes sous la peur de devoir revivre sa bref captivité ainsi que son harcèlement moral et sexuel, il se saisissa du marteau ayant servit à assomer JeongGuk, puis il leva lentement le bras.

Un courant d'air vint délicatement caresser la chevelure platine du jeune habitant, il frissonna brèvement sous le froid de ses larmes chaotiques tandis qu'il apporta un regard à la fenêtre ouverte du couloir de l'immeuble. Un triste paysage, dénué de beauté. Il ne pouvait plus supporter.

<< Meurs... Meurs..! >>

Il abattu violemment le marteau sur la tempe de JeongGuk, dans un bruit sourd. Il recommença une nouvelle fois, il frappait son crâne, son front, le sang damné de la victime giclait contre le visage blanc de YoonGi. Il ne fermait pas les yeux, il poursuivait son meurtre, eclatait sa boite crânienne, enfonçait les os dans le cerveau, voyait les tissus, la matière, le sang dégouliner. Un ballon percé, une respiration haletante, les membres tremblants. Le jeune blond se stoppa dans son acte de barbarie. Ce n'était pas assez pour lui, il n'avait pas assez souffert!!

<< Crève!! JE TE DÉTESTE. MEURS. >>

Plus bruyamment que jamais, il frappait le visage du livreur, enfonçait ses yeux dans ses orbites, brisait son nez jusqu'à en déterioré la peau et y voir l'os couvert de chair. Jusqu'à déformer les joues, ouvrir les lèvres en un sourire de l'ange, contempler la chair déchiqueté... Il cria si fort sa haine et sa peur, sa rage. Il hurla son ordre, celui de rendre à YoonGi sa liberté. Un vulgaire tas de chair et de sang, le blond continuait son massacre. Ce fut à cet instant précis que les portes de l'ascensseur s'ouvrirent, sans qu'il ne s'en aperçoit, hypnotisé par ses gestes de vengeance. Un silence de plomb, accompagné d'une cacophonie, un écrasement constant de la chair contre le sol, la mastication du marteau... YoonGi se sentit soudainement soulevé du sol alors qu'il continuait à crier. Il avait reconnu son voisin, mais n'avait plus qu'en tête son désir de massacre.