VII.

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Rien

Je ne me suis rien gravé sur les bras depuis plus de 3 semaines. Mes autres marques ont complètement cicatrisées, plus rien ne décorent mes avant-bras. Je n'ai plus d'inspiration. Depuis que j'ai quitté l'hôpital, je ne pense plus qu'à une chose : Vic. Je ne saurai comment l'expliquer, mais... Je crois que j'ai développé des sentiments pour lui. Depuis notre petite fumette, la scène se joue et se rejoue sans cesse dans ma tête.

Je suis actuellement sur mon ordinateur, en train de traîner sur les réseaux sociaux, comme d'habitude.

Toc toc toc

- Oui!

Ma mère pénètre dans ma pièce.

- Maman?

- Lys, je viens de recevoir ton bulletin du 1er trimestre : il est catastrophique!

- Ah non Maman, ne commence pas..., dis-je d'un ton las.

- Je n'aurais pas à te faire la leçon si tu travaillais davantage !

Je soupire le plus bruyamment possible.

- Néanmoins, j'ai remarqué que tu n'avais plus de coupures sur les bras, et je suis très contente que tu ais enfin arrêter. Donc je te laisse tranquille pour cette fois. Mais tu as intérêt à me ramener un meilleur bulletin pour le prochain trimestre, c'est bien compris?

- Oui, Maman.

*

Je me réveille, en sueur, la respiration saccadée. Je regarde l'heure : 4h12 du matin.

C'est comme ça depuis quelques jours. Je rêve de me graver mes idées sur mes bras, et d'un coup, je deviens folle, j'enfonce la lame toujours plus loin dans mon bras, jusqu'à le traverser entièrement, le moment qui suit, je suis allongée dans un lit d'hôpital, avec Vic à mes cotés.

*

Je suis au CDI, j'ai 1h de libre. Je rêvasse, je pense à Vic, encore et toujours. Son regard profond, son coté mystérieux, tout ça me manquent. Je veux le voir, je ne tiens plus. Puis je repense à ce rêve qui se répète chaque nuit. La lame qui me traverse le bras, moi et Vic, ensemble dans un lit d'hôpital... Mais oui! Ce rêve est un signe! Si je me mutile, l'infirmière pourra me faire hospitaliser et je pourrais revoir Vic! À ces pensées, je fouille dans ma trousse, et en prends la lame. Je la comptemple hésitante, et finis par couper l'intérieur de mes poignets. Du sang s'échappe abondamment de mes veines et coule jusqu'à s'étaler sur la table.

- Lys, mais qu'est-ce que vous faîtes?! S'écrie la documentaliste se précipitant vers moi.

*

- Hé bien! Tu n'y es pas allée de main morte! Rit Rena en enroulant un bandage autour de mon bras. Qu'est-ce qui t'as prit de faire ça?

- Je-je sais pas... je bagaye sachant que la raison pour laquelle je me suis mutilé était stupide.

Cette fois-ci, je ne suis pas dans ma chambre habituelle, je suis dans une chambre verte, et apparemment je ne suis pas seule, il y a un autre lit.

- Voilà j'ai finis! Dit Rena posant un petit bout de sparadrap pour maintenir le bandage.

- Merci, Rena.

- Lys?!

Je relève la tête en direction de la porte, Vic s'y tenait, l'air désorienté.

- Vic?

- Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre? Et qu'est-ce que tu as au bras?

- J-je...

Amour SuicideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant