Amour Suicide

XIV.

- Merde, mais elle est où?!

Je cours, aussi discrètement que possible et en évitant le personnel dans les couloirs de l'hôpital, mais aucune trace de Nia. Je monte jusqu'au quatrième, les couloirs ne sont pas interrompus contrairement aux autre étages, ce qui me permets de changer de section sans passer par le hall. Je cours essoufflée, je sens ma gorge me brûler, et mes muscles se tendre dans mon cou. Je continue de courir, tête baissée quand soudain je percute une personne. Nous tombons, ma tête percute le sol. Je me relève de suite et prend ma tête dans mes mains, attendant que la douleur se calme.

- Lys? Je reconnais la voix de Vic.

Il me tends sa main, je la saisis puis il me relève.

- Pourquoi tu cours comme ça?

- Je pourrais te poser la même question.

- Toi d'abord.

- Euh... Et bien j'ai... perdu Nia...

- T'as quoi!, s'exclame-t-il ouvrant grand les yeux.

- J'ai perdu Nia!, je répète, un tantinet saoulée.

- Quoi?! Mais comment tu- Lys mais t'es conne!

- Oui, bah désolé! Ca m'arrive de dormir des fois.

- Dites moi que je rêve...

- Et toi?

- J'ai perdu Kellin, m'annonce-t-il d'un air totalement naturel.

- ... ET APRÈS TU OSE ME JUGER! Attends, quoi? Qu'est ce que tu veux dire par "J'ai perdu Kellin"?

- Il a disparu je ne sais pas où il est. Je pensais qu'il serait parti voir Nia mais apparemment elle aussi à disparu.

- Qu'est-ce qu'on va faire?

- Je n'en sais rien du tout.

Vic et moi nous regardons longuement, puis il reprit la parole.

- Bon, je pense que le mieux qu'on puisse faire c'est appeler Rena.

- Non, surtout pas!

- Et pourquoi pas?

- Parce qu'elle avait interdit Nia de quitter sa chambre, si elle se rend compte qu'elle la désobéi elle va vraiment lui en vouloir.

- Oui, c'est sûr, mais là, on a vraiment pas le choix.

Je supplie Vic du regard, sans succès.

- J'appelle Rena, me dit-il saisissant son téléphone.

Il compose le numéro, et porte son téléphone à son oreille.

- Oui?

- Rena?

- Ouais?

- Ça va?

- Euh oui, mais toi ça va pas?

- Si, si, ça va parfaitement bien.

- Mais...?

- Mais j'aurais besoin que tu te ramène au taff.

- Pourquoi? Qu'est ce que t'as encore fais?, s'empresse de demander la bénévole.

- Rien, rien du tout. Mais j'ai vraiment besoin que tu viennes, maintenant.

- Qu'est ce qu'il se passe?

- Ok, cool. Je t'attends dans ma chambre. A toute.

Vic raccroche.