Amour Suicide

XIX.

- AHHHHHHHHHHHH!, je hurle aussi fort que je n'ai jamais hurlé.

Paralysée par la peur, je ne peux rien faire d'autre que de pleurer, terrifiée.

Le corps inanimé de Vic, les poingnets ouverts, le sang gisant de ces derniers, une vision affreuse digne d'un film d'horreur.

- Non, non, non..., je dis doucement, m'accroupissant près de mon ami. Vic? Vic, tu m'entends?, j'appelle le garçon, lui tapotant légèrement les joues.

Un petit gémissement s'échappe de ses lèvres me signalant qu'il est encore conscient, ce qui me fais pleurer encore plus.

- Putain!

Je me lève en vitesse et appuis sur le bouton d'infirmière.

Une infirmière à été appelé, elle arrivera dans quelque instant.

Je m'empresse de retourner vers Vic, et jette un oeil à ses poignets. Je me crispe, des frissons désagréables me parcourent l'échine. J'attrape des serviettes et les maintiens autour des poignets de Vic, exerçant une pression pour éviter qu'il ne perdre trop de sang.

- Putain, mais elle fout quoi l'infirmière, bordel?!, je m'écris, les larmes coulant.

Je retourne rappuyer sur le bouton s'appelle.

Une infirmière à été appelé, elle arrivera dans quelques instants.

Une infirmière à été appelé, elle arrivera quand quelques instants.

- Et bien qu'elle arrive vite ta putain d'infirmière! Y'a toujours personne!

Une infirmière-

Une infirmière-

Une infirmière à été appelé, elle arrivera dans quelques instant.

- Putain merde!, je reviens maintenir les serviettes sur les poingets de Vic.

- Il y a quelqu'un?, appelle une voix.

- Ici! Dans la salle de bain!, je hurle.

- Oh mon Dieu!, une infirmière se précipite vers nous. Je m'en occupe, vas chercher de l'aide, m'ordonne-t-elle, prenant ma place.

Je cours dans les couloirs appelant au secour.

- Hé! Mlle Gust?

Je me retourne et vois le Doc Snoozer accompagné de plusieurs autres médecins.

- Qu'est-ce qu'il se passe?, me demande-t-il visiblement inquiet.

- Mon ami! Il s'est mutilé! Il est inconscient dans sa salle de bain, il faut l'aider!

- D'accord, d'accord, calmez-vous, et conduisez-nous à sa chambre, d'accord?

Je hoche la tête, et les amennent jusqu'à la chambre. Arrivé à l'encadrement de la porte, le Doc Snoozer me barre l'entrée.

- Vous ferez mieux d'aller vous reposer. Ne restez pas ici.

Je regarde en direction de la salle de bain, puis après longue hésitation, acquiesce.

*

Quatres jours cette fois-ci. Je ne l'ai pas vu durant quatre jours. Et pendant ces quatre jours, cette image de lui, jonchant le sol, se vidant de son sang, occupait mes pensées. Durant ces quatre jours, je suis restée cloîtrée dans ma chambre, sans voir personne, sans rien manger.