Chapitre 12

2.6K 214 42
                                    


LUCAS

Deux heures. Dans deux heures le Conseil de réunira et je ne sais pas quelle solution en sortira. Mais je sais ce que je perdrais à la fin.

« Si tu affirmes que tu as confiance en moi depuis le début, je ne te croirais pas, parce que si cela était le cas tu l'aurais fait... Tu ne peux aimer une personne si tu ne lui fait confiance. »

« On y arrivera jamais, pas vrai ? Je t'ai perdue »

Elle n'a rien dit, confirmant par son silence ce que je refusais de m'avouer.


Le regard perçant de Mario Esteban me détaillait, cherchant à percer la vérité. Depuis près d'une heure, je ne faisais que réciter les faits, les éléments et les raisons de notre silence... Mais si nous étions seul, il ne se privait pas pour me marteler de question.

-Pourquoi t'a t-elle choisi ?

-Vous voulez dire pourquoi « nous » a t-elle choisi ? Rectifiais-je. J'imagine que nous étions dans une situation de faiblesse et de détresse.

Le conseiller n'était que peu surpris de mes réponses brèves. Me connaissant de longue date, il savait que je ne tenais pas le Conseil dans mon cœur. Ce n'était pas parce que j'étais venu dans son bureau de mon plein gré, que mon opinion allait changer.

-Ingrid t'a t-elle fait part de ses projets ? On m'a informé que vous entreteniez une relation tout les deux. Je me doute qu'elle devait se confier à toi.

-Nous n'étions pas aussi proche.

Ce qu'il s'était passé avec cette vampire constituait la plus grande erreur de cette histoire. L'avoir laissé accéder à mon esprit en avait été une autre.

-Les murs ont des oreilles, Monsieur West, un sourire fier apparut sur son visage.

Il s'appuya contre le dossier, les bras le long des accoudoirs.

Cet air arrogant qu'il dégageait ne me plaisait guère. Il avait beau avoir pris la place de représentant du Conseil, à la mort d'Élise, son poste ne restait que temporaire le temps de l'organisation de nouvelles élections.

Posant mes coudes sur mes genoux, je m'avançais, sans jamais le lâcher des yeux.

-Que voulez-vous de moi, Mario ?

-Je n'en sais rien. Que pense-tu pouvoir m'apporter ?

Il paraissait trop sûr de lui, et semblait avoir une longueur d'avance.

-Qui ?

-Personne. Vois-tu, après avoir appris l'existence de ce manuscrit, nous avons ordonné une fouille dans les bibliothèques, les caves et dans les tunnels souterrains. Nous y avons découverts des choses toutes plus intéressantes les unes que les autres. Savais-tu que Mademoiselle Novak possédait un appartement sous nos pieds, au nom d'une certaine Mélanie Corbier ? Intelligent de se part d'avoir choisit un pseudonyme.

Pétrifier, je ne voulais imaginer ce qu'ils avaient pus y découvrir. Ingrid m'avait informé, qu'elle disposait de plusieurs alcôves dispersés dans le pays. Si une d'elles se trouvait ici, cela laissait présager davantage de complices que je ne le pensais.

-Je n'en savais rien.

-Bien sûr. Il ne semblait pas me croire, rien d'étonnant.

-Vous pensez sérieusement qu'exclure la communauté des vampires soit la meilleure idée ?

-Il n'y a pas matière à réfléchir. Ton peuple s'est lui même radié du Conseil.

-Seigneur ! Mais comment... criais-je en me levant.

-Drôle de réaction, pour un vampire, que de clamer le tout puissant.

En proie à une forte montée de violence, je m'en allais, les points serrés, vers la sortie.

-Vous n'êtes pas le seul à le décider ! Le Conseil le fera pour vous, et il verra que...

-Que tout prouve la perfidie des membres du Conseil des Vampires, et toi même Lucas, tu en est le cas principal. Il n'y aura pas de réunion ce soir. Nous avons déjà pris notre décision.

Jamais, depuis la création du Conseil, une conclusion n'avait été prise aussi vite et encore moins sans concertation générale. Comment étions nous arriver là ?

-Qui « nous » ? Qui d'autre à part vous ?

En souriant, il dévoila deux rangées de dents aussi blanches que celles d'un requin. Les mains dans les poches de son costume, il avança jusqu'à moi.

-Mes plus proches collaborateurs.

-Élise n'aurait jamais permis cela.

-Et bien, dommage qu'elle ne soit plus de ce monde pour nous le dire.

Toutes les pièces du puzzle se rassemblèrent pour n'en former qu'une seule. Une seule personne pouvait être à l'origine de tout ces événements.

-C'est vous. Vous êtes le traître du Conseil.

Il ne me contre dit pas, me fixant toujours de son air fier.

-Vous avez fait en sorte que Serena trouve le manuscrit, vous vous êtes chargé de faire remonter l'information. Vous vouliez dissoudre le Conseil des Vampires.

-Ton imagination déborde, mon cher Lucas.

Je me rappelais soudain de l'avoir croiser Scott, avant l'assassina de la Conseillère.

-Scott n'était pas seule pas vrai ? Vous y étiez également.

Un rire diabolique résonna dans la pièce.

-J'aurais dût me douter que tu serrais plus futé que les autres.

Ma main serra son coup, je voyais rouge. Je le poussais et le jetais sur le bureau, qui se brisa. Il saignait abondamment. Mes canines sortirent, mais lorsque je voulus l'agripper plus fermement, il usa de ses jambes pour me renverser. En tant que sorcier, Mario n'avait pas la puissance physique d'un vampire mais il avait recours à une tout autre force : la magie. Le mal me fit perdre tout perception. Affaiblit, il tanguait.

-Jamais tu ne retourneras vers les tiens.

Ignorant la douleur fulgurante qui m'élançait dans mon crâne, je me relevais difficilement et parcourut le peu de distance qui nous séparait. Le soulevant du sol, je ne souhaitais que lui arracher le cœur. Derek ne pouvait avoir le Conseil sous ses commandes, trop de gens en périrait. Il l'aurait... Serena.

Je crus mourir, lorsqu'une lumière aveuglante m'éblouit, me faisant chuter sur le dos.

-Tu es notre, Lucas !

Le contact d'un métaux froid sur mes poignets, me brula. Me tordant de douleur, je perdis connaissance.

----------------

Avez vous apprécier ce chapitre ?

Quelle sera la suite à votre avis ? Qu'est-il arrivé à Lucas ?

Je vous aimes !

Andréa.

UNE NUANCE DE SANG 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant