Nuage de pluie - Terminée

Chapitre 7

Point de vue Lui

La pluie. C'est quand même quelque chose de fabuleux. Elle sort d'un coup du ciel. Elle remplace en quelques secondes le soleil. Je pense qu'elle le remplace pour nous rappeler que les jours ne sont pas toujours jolies ou ensoleillés. Alors la pluie tombe sur la terre sèche ou pas, elle tombe sur les fenêtres des voitures, des maisons, elle se fait avaler par la bouche des enfants. Elle tombe pour nous rappeler que parfois les jours sont tristes, gris. 

Mais à quel moment la pluie nous a empêché de sourire ? 

Cela veut dire que la vie est peu-être dur mais que le sourire ne l'est pas. 

La pluie est unique, belle, froide. Et vous savez ce qui est le plus extraordinaire ? 

C'est que quand le soleil se mélange à elle, un arc-en-ciel arrive. C'est lui qui sauve la situation. 

Mettant ma main sous le nuage de Charlie, je regarde également le soleil qui brille au dessus de nous. Un moment ce soleil va rencontrer le nuage et un arc-en-ciel va apparaître. 

Je regarde mon téléphone. 

- Il est 19h30 Charlie. 

- Je sais. 

- Comment tu te sens ? je lui demande sachant qu'elle doit souffrir

- J'ai mal. J'ai envie de crier tellement cette douleur est intense. Je n'ai jamais eu autant mal depuis que j'ai ce nuage. 

Je fronce les sourcils. 

- Comment ça se fait ? 

Elle secoue la tête. 

- Tu es resté très bien, mais je ne dirai rien. 

Elle continue de me cacher des choses. Je me demande bien ce qu'elle a vue et aussi pourquoi elle ne fait que de fixer la forêt.

- Tu veux qu'on aille dans la forêt voir ce qui se trouve ? je demande au cas-où 

- Surtout pas ! crie t-elle 

- Pourtant c'est ce que tu allais faire avant que tu ne me vois. 

- J'ai changé d'avis ! 

Je lui prends sa main et nous lève de là. Je nous dirige vers la forêt. 

- Alec non, je t'assure que c'est une très mauvaise idée ! 

- Alors dis-moi pourquoi ? 

Elle se mit à pleurer. Je souffle, ce n'était pas mon intention. 

- Charlie, je suis désolé. Comprends-moi, je veux savoir. 

- Je sais. Je te comprends mais c'est dur. Je n'en peux plus de supporter tout ça. J'en ai marre, j'ai un poids énorme sur moi. La douleur est carrément insupportable. J'ai mal, j'ai envie de m'écrouler par terre, d'avoir un moment où je sentirai rien, d'avoir une vie différente de celle-ci. 

Elle s'énerve, donne des coups de pieds dans tous les cailloux, bouge ces bras dans tous les sens. Elle respire très fort. 

Je me mets en face d'elle, sous ce nuage de pluie. Les gouttes tombent sur moi. 

- Charlie ! 

Elle continue de bouger, sa respiration est de plus en plus forte. 

- Je suis horrible, je suis horrible ! 

- Ne dis pas ça ! Arrête je t'en pris. 

- Des personnes meurent à cause de moi et...

- Et rien du tout ok ! Arrête ! Ce n'est pas de ta faute tu m'entends ! Tu n'as rien demandé de tout ça. Ce n'est pas de ta faute Charlie ! Je...ça aurait pu à n'importe qui mais c'est tomber sur toi. La vie nous offre des cadeaux que nous n'avons pas souhaité mais on vit avec. On vit avec ça et nous n'avons pas le choix. De nombreuses personnes souffrent parce qu'elles n'ont pas le choix. On ne peut pas changer, ni refaire ce monde. Il est comme il est, comme tu es née comme tu es. 

- Mais pourquoi moi ? Pourquoi m'avoir donné cette vie ? Pourquoi des gens meurent à cause de moi ? 

Elle est en larme. Elle tombe à terre. 

- Je ne veux plus souffrir. 

Au sol, je l'a prends dans mes bras. 

- Je ne sais pas. Je ne sais pas Charlie. Mais je resterai avec toi. Je t'aiderai à apaiser ces douleurs. 

- Non tu ne pourras pas ! Tu ne pourras pas ! 

Elle me regarde dans les yeux. 

- Tu ne pourras pas Alec. 

Je fronce les sourcils. 

Pourquoi elle a l'air persuadé de ce qu'elle avance ? 

- Si je...si...je resterai avec toi. Je..je te le promet. S'il te plait Charlie croit en moi, en toi. Je ne vais pas t'abandonner. Je ne le ferai pas. Je te le promet, je te le promet. 

- Je continue de faire semblant de te croire. 

Je ne comprends pas, à présent, une goutte de pluie tombe roule sur ma joue. Mais quand j'en sens une deuxième, je me rends compte que ce n'est pas la pluie. Ce sont des larmes, mes larmes. 

- Mais pourquoi ? Charlie ? 

Elle essaie de calmer ses pleurs. Je l'a prends dans mes bras. 

- Pourquoi Charlie ? 

Elle essuie ses larmes. Elle grimace par les douleurs. J'aimerai tellement l'aider que de rester à côté d'elle sans pouvoir rien faire. 

- Parce que ce soir, c'est toi qui va mourir Alec.

Après ces mots, j'aurai du m'enfuir, partir. Loin très loin. Pourtant, je reste là. Je l'a regarde, je n'en reviens pas. Alors c'est ça qu'elle me cachait. 

- Je t'en pris Alec, vas t-en ! 

Ma tête tourne. Je ne sais plus quoi penser. 

C'est comme si vous receviez une lettre dans votre boite aux lettres. Cette lettre qui vous dit que vous êtes condamner. Et je le suis. 

Je ne sais pas comment réagir. On vient de me dire que j'allais mourir mais je continue de penser à Charlie. Si je ne suis pas là, qui viendra l'aider ? 

- Alec pourquoi tu n'es pas paniqué ? Pourquoi tu ne pars pas ? 

Je ne sais pas. 

Si je dois mourir alors je dois laisser la vie en faire en sorte. J'ai vu dans les films que nous ne devions pas changer le futur, nous ne pouvons pas. 

- Je continue de croire qu'on trouvera un moyen de te faire sortir de cette merde. 

- Mais il est trop tard Alec ! 

- S'il te plait Charlie, n'oublie pas de faire semblant d'y croire. 

- Je ne veux pas que tu meurs répondit-elle

- Et je ne veux pas te laisser seule. 

- Alors part ! 

- Non, je t'ai dis que la vie offrait des cadeaux étrange, on doit vivre avec, l'accepter comme elle est. Alors je l'accepte. 

- Qu'est ce qu'on peut faire pour te sauver ? Il faut trouver quelque chose ! Je ne sais pas, il y a bien un moyen. Il faut que je trouve, il faut que je trouve ! Ce n'est pas vrai, je ne peux pas te laisser, je ne peux pas ! Qu'est ce que je peux faire ? 

- Si on allait se balader le temps d'y réfléchir ? 

- Est ce que tu peux paniquer s'il te plait ? 

J'hausse les épaules. 

- Est ce que ça changera quelque chose ? 

Elle secoue la tête. 

- Je t'aime Alec. 

Je m'arrête. 

Effectivement, maintenant ça change quelque chose. 

Je tombe à terre. Et bientôt pour de bon. 

Je respire fort. 

Je crois que je panique. 

NeverSNever,