Chapitre 10

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Dixième chapitre

Noah se tient debout, appuyé contre le mur droit, en train de fumer et de rire avec ses collègues. Je fais deux pas en arrière, pour pouvoir partir en courant, mais un de ses "amis", Henry, me montre du doigt. Noah tourna vivement la tête vers moi, et me dévisage. Il doit sûrement se demander ce que je fais ici. Je lâche mon sac, et pars en courant. Tant pis pour ma douleur au genou. Je courais le plus vite que je pouvais en jetant des coups d'œil inquiets derrière moi. Noah me courait évidemment après, avec ses collègues. À bout de souffle, je tourne dans une petite ruelle, et m'arrête, essoufflée. Je me redresse, et là, catastrophe ! C'est un cul de sac ! Génial. Je vois que la chance est de mon côté. (Notez l'ironie). Je me retourne, et vois Noah arriver, bien accompagné par ses fidèles toutous. Et puis merde ! J'ai l'habitude !

- Vas-y. Déclarais-je.

Noah arqua un sourcil, confus.

- Vas y. Fais de moi ton souffre douleur, comme tu le fais si bien ! M'écriais-je.

Il me dévisage étonné et haussa les épaules.

- C'est comme tu veux, ma belle.

Je ferme les yeux, et attendais partielle mon sort d'aujourd'hui. Mais rien ne vient. Alors j'ouvre les yeux, et me rends compte que je suis désormais seule dans la ruelle.

+++

Ça fait au moins 20 minutes que je marche le longs des rues de L.A, les mains fourrées dans les poches de mon jeans, la tête baissée vers mes pieds. Certaines personnes pressées me bousculent sur leur chemin, d'autres sont au téléphone, et d'autres, sont des jeunes de mon âge ou plus qui ont dû sécher les cours. Je ne sais pas où je vais, mais je m'en fiche. Je suis, finalement, devant mon lycée. Je m'arrête devant le grand portail en métal. Je prends une grande inspiration, serre les poings, lève le menton, et m'avance vers la sonnette. On me fait rentrer et me demande d'aller en permanence, car j'ai beaucoup trop de retard. Après une heure entière d'ennuie à mourir, je vais à mon prochain cours. Histoire. Génial, j'ai hâte ! (Notez l'ironie). Je me dirige donc vers ma classe, et m'assois à côté de la fenêtre. Je fixais l'extérieur, quand je sens quelqu'un s'asseoir à côté de moi.

- Alors, je t'ai manqué ?

Sa voix me paralyse. Je me tourne lentement vers Noah, et le regarde dans le blanc de ses yeux verts, pendant une éternité. Il avait cet éternel sourire en coin qui ne me disait rien de bon. J'avais​ la bouche légèrement ouverte, quand une autre voix, toute aussi rauque, se fit entendre.

- Bouge, c'est ma place. Déclara celle-ci.

Noah lança un regard noir et menaçant en direction de Ethan, que celui-ci, lui rendit encore plus noir. Un duel de regards menaçants se fait alors.

- Sinon quoi ? Demanda Noah.

Ethan serra les poings. J'imagine, à ce moment-là, qu'il repense à ce que Noah m'a fait, quelques jours auparavant.

- Sinon, tu verras qui de nous deux aura ton putain de sourire. Menaça Ethan.

Noah rit. Je me tourne vers lui, et le tue du regard. Sans que personne ne s'y attende, Ethan​ écrasa son poing sur le visage de Noah. Celui-ci se redresse, et s'essuie la bouche ensanglantée. Il rit encore, mais reprend vite son sérieux. Bipolaire. Il attrape le col d'Ethan, et le plaqua contre la vitre, poussant, sur son chemin, toutes les chaises.

- Tu me touches encore une fois, je me ferais un plaisir de t'amocher, clair ? Siffla Noah.

Ethan esquissa un sourire en coin.

- Tu ne me fais pas peur... Répondit simplement celui-ci.

Alors que Noah allait lui donner un coup, le professeur fit son entrée.

- Mais que se passe t-il ici ? Hurla t-il.

Il sépara les deux jeunes garçons.

- Noah Cooper, au fond, Ethan Carter, vous, vous vous asseyez ici. Dit le professeur en désignant la place à côté de moi.

Ethan lança un regard menaçant à Noah suivi d'un sourire de vainqueur. Je sens que cette journée va être longue...

+++

Durant le cours d'histoire, Ethan m'a gentiment proposé de manger avec lui et sa bande, et j'ai bien sûr accepté. C'était d'ailleurs l'heure de la pause et j'avais super faim. Je rejoins Ethan devant la classe, et le préviens que je vais à mon casier. Il hoche positivement la tête, et je me dirige vers celui-ci. Je regarde autour de moi, guettant Noah, et, voyant qu'il n'y a personne, je cours presque vers mon casier. Je l'ouvre à toute vitesse, fourre mes cahiers à l'arrache, et le referme tout aussi vite. Mais dès que je me retourne, je me retrouve devant Noah. Je déglutis, et croise les bras sur ma poitrine.

- Qu'est ce que tu veux, Noah ?

- Toi. Dit-il avant de me plaquer contre le mur.

Il commence par me déposer des baisers dans le cou en me tenant fermement les poignées, et en plus, à des endroits... Douloureux. Je me revoie, dans le lit, chaque soirs, avec mon frère au dessus de moi. Je me mets à pleurer chaudement, en me disant que ce sera la deuxième personne qui me violera. Nous étions dans un coin sombre et peu visité par les autres du lycée.  Noah commença à déboutonner son jeans et à déboutonné le mien. Je suis piégée. Mais, alors que je me pensais piégée, Noah finit par terre, avec un Ethan très en colère au dessus de lui. Je pleurais tout ce que j'avais​, j'étais  incapable de bouger. Je tourne mon regard vers les garçons, et vois Ethan, aveuglé par la rage, assénant Noah de coups de poings. Je ferme mon jeans qui était déboutonné, et, tout en évitant de m'approcher de la bagarre, je hurle à Ethan d'arrêter. Je m'approche avec une certaine distance de sécurité, et vois Noah, les yeux fermés, et le visage en sang. Ça suffit. Je cours vers le surveillant le plus proche, et je lui hurle des choses qu'ils ne comprends pas, visiblement. Je souffle, agacée, et l'entraîne avec moi, dans le couloir où je me trouvais précédemment. Arrivé, le surveillant, voit le brun asséner le blond de coups. Il s'empresse de les séparer, et appelle des "renforts", pour pouvoir emmener Noah à l'infirmerie. Je décide de l'accompagner, en lançant un coup d'œil inquiet à Ethan, qui est toujours aveuglé par la rage.

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