Chapitre 8 (Partie 2)-Quand la mort devient moins forte que la vie.

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Il avait raison, tout était incohérent. Peut-être que cette fille est en réalité celle qui allait me sauver. Celle qui allait me redonner goût à la vie.
J'ai parlé au médecin et j'ai accepté de me soigner. Il m'a fallut frôler la mort pour avoir le déclic. On fait tous nos malins en disant "oui moi je veux mourir, la vie je m'en fous...etc." mais je vous assure que quand vous êtes face à la mort, vous tournez vite les talons. Je pensais que j'étais fort en me laissant mourir sans aucun remord.Mais si j'avais été fort, je me serai battu dès le début. Je n'avais pas conscience à quel point je tenais à ma vie et ceux qui la constituaient. Il y a encore 2 semaines je voulais mourir. La haine est parfois à l'origine de ces propos. Car quand on veut mourir cela veut dire qu'on a de la haine pour toutes les raisons qui nous font penser ça, à cause du fait qu'on est souvent seul,quand on est au bout du rouleau. Et même quand nous sommes accompagnés, nous refusons cette aide. Mes parents étaient heureux que j'accepte de me faire soigner. Une lueur d'espoir s'était rallumée en eux. Juste voir leurs visages retrouvait ce beau sourire si simple et si vrai me faisait plaisir. Ces prochaines semaines allaient être décisive pour ma survie. Oui, car ma vie avait légèrement tourné à la survie. La vie était un Koh-Lanta beaucoup plus important qui se joue tout au long de notre séjour sur terre. Je pris mon téléphone et vu des dizaines de messages s'affichaient,(je me demande d'ailleurs comment il a fait pour ne pas begué), mais je ne voyais que le message d'Enza.

PDV Enza

Est ce que vous vous êtes  déjà retrouvé devant une lame de rasoir ?Non attendez je reformule.Est ce que vous vous êtes  déjà retrouvé devant une lame de rasoir pour vous mutiler ?
Aujourd'hui c'est ce que je voulais faire.Pourquoi ?Car ça faisait le 20ème textos que je recevais et qui contenait des insultes en vers moi.Cela faisait  un petit moment que ça durait et je me sens nul,je m'en voulais d'être si faible.Et puis Nathan était à l'hôpital en train de mourir à petit feu et je ne pouvais rien faire.J'étais un impuissante face au monde.Le monde s'écroulait devant moi et je ne réagissais pas.
Les larmes me montèrent et c'est sous une ruée de larmes que je fis l'une des pire connerie de ma vie.
Je pris la lame et traça le premier trait.
Pourquoi j'ai fais ça ?
Pour me concentrer sur la douleur physique et oublier tous mes problèmes.Pour avoir une bonne raison d'avoir mal.Et parce que je rêvais que quelqu'un réagisse et me sortent de ce chaos en me voyant dans cette état.

Le sang coulait mais cela ne m'empêcha pas de tracer le deuxième trait,puis le troisième.....Mon bras était ensanglanté.Je pleurais tout au temps et eu un sentiment de culpabilité en voyant mon bras.Mais je n'avais pas le temps de penser à ça.Je me concentrais sur la douleur  et je ne pensais plus aux milliards de problèmes qui composaient ma vie.
Après 10minutes enfermé dans la salle de bain en train de me couper,j'arrêtais,et désinfectais rapidement mes plaies.J'attrapai mon sweat et pris le temps de bien le mettre pour ne pas voir mes bras.Ma mère m'appelait pour manger,je sursautais et lui répondais ce fameux "ouais ouais j'arrive" que tout le monde a déjà dit et j'ouvris le verrou.Je m'attablais et mangeais très peu.Quand ma mère eût la tête retournée,je me pressai de vider mon assiette pour aller dans ma chambre.
Je pris mon téléphone et aucun sms de Nathan.Je ne voyais personne qui pouvais me sauver là,maintenant.
J'étais au bout de ma vie.Mais je ne pouvais pas partir.Je n'avais pas la force.La curiosité était la seule chose qui me retenais ici.Savoir si je vais faire le métier dont je rêve,si je vais avoir des enfants,comment ils seront...etc
Comme quoi la vie ne tient qu'à un fil...

Une ado amoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant