I Swear I Lived - Tome 1

Chapitre 18

Harry

J'ai passé une sale nuit, je le reconnais ; Athéna est malade comme un chien et elle a passé son temps à pleurer et vomir. J'ai même appelé S.O.S. médecin pour m'assurer qu'il ne fallait pas qu'on m'envoie un hélicoptère ou que je la conduise aux urgences. Mais non, on m'a gentiment fait comprendre que je dramatisais un peu. En fait, elle a vomi seulement une fois. Mais hey, c'est la première fois que ça m'arrive et que je décide de ne pas déranger ma sœur. Ça fait très peur et c'est insupportable de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit pour apaiser son bébé.

Malgré la nuit de panique, malgré la crise qu'Achille est actuellement en train de me faire, je suis de très bonne humeur. J'ai le cœur léger, un sourire indélébile placardé sur le visage et j'ai presque envie de chanter ma joie au monde entier. Enfin bon, avant de chanter, il faut que je règle le caprice de mon fils qui refuse d'aller à l'école si sa sœur n'y va pas, parce que c'est trop injuste et tout et tout. Je m'apprête à céder – oui, oui – et puis je repense à Gemma qui m'a qu'il ne me détesterait pas pour de vrai. Je prends une grande inspiration et je me lance.

« C'est non, Achille. Ce ne sont pas des vacances pour ta sœur, elle est malade et on va passer la matinée à attendre le médecin.

– J'ai qu'à rester avec tata, il rétorque.

– Non. Tata, elle travaille. C'est plus comme avant maintenant. C'est même plus toi qui décides pour commencer. »

Ça n'a pas l'air de le perturber pour un sou, comme si ce n'était pas la première fois qu'il entendait ça.

« Si je vais à l'école et pas Athéna, je te parle plus. », il prévient.

J'écarquille les yeux parce que je réalise qu'avant j'aurais craqué, alors que c'est juste de l'insolence et que ça me met – presque – hors de moi. Il a cinq ans, bon sang.

« Si tu me menaces encore, Achille, c'est moi qui ne te parle plus. T'as compris ? Je ne suis pas ton copain alors tu arrêtes de me répondre ! »

Il ouvre la bouche mais aucun son ne sort. J'attends encore quelques secondes et il referme la bouche puis baisse les yeux. Dans ma tête, j'entends God Save The Queen se jouer ainsi que des applaudissements. Putain la victoire les gars, j'ai presque envie de verser une larme !

« Tu mets ton manteau. Je vais emmener Athéna chez tata pour qu'elle la garde le temps que je t'emmène et quand je reviens, tu es prêt et assis sur le canapé. Ok ?

– Hm.

– Oh. Je te parle. Ok ?

– Mais oui papaaaa, arrête de m'embêter !! », il rale en pleurant presque.

Je n'insiste pas pour éviter de le vexer encore plus qu'il l'est déjà. Je récupère ensuite Athéna avant de traverser le manoir pour rejoindre la partie de ma sœur ; je vais directement dans le salon pour déposer ma fille sur le canapé mais elle s'accroche à moi.

« Je dois emmener Achille à l'école, mon bébé.

– Non, non, non..., elle dit avec une toute petite voix, en pleurant presque. Reste papa, toplait. »

Mon cœur se brise. Vraiment. Mais je tiens bon.

« J'emmène Ach' à l'école et après je reviens tout de suite. Le médecin va venir et je reste avec toi toute la journée. »

Je force un peu pour la détacher de mes bras.

« C'est promis. Repose-toi là. Je reviens. »