15:07, le lendemain.
C'était sûrement trop soudain. Quelques jours ce n'est rien, mais tout ceci me rappelle de mauvais souvenirs.
Tout ceci me rappelle que je ne dois pas m'attacher. Alors, je continuerai de lui parler malgré tout en essayant d'ignorer mes craintes.Après l'avoir quitté si vite, j'avais éteind mon cellulaire.
Une habitude depuis quelques années à cause de mes crises d'angoisses.
Des crises répétitives pour lui.
Des crises répétitives pour tout ça.L'écran s'alluma et se mit à vibrer mainte et mainte fois.
Posé sur le bar de ma cuisine, je l'observai s'illuminer.
J'étais perdue dans mes pensées, me remémorant tout ce passé si compliqué.J'avais était heureuse, une fois.
J'avais était heureuse en sa compagnie.
Lui qui me protégeait de ce bas monde et de ces êtres mal aimés.
Il était là pour moi et j'étais la pour lui.
Il avait réussi à me faire changer.
Il avait réussi à changer la personne que j'étais.
Cette fille sans quelconque objectifs ni raison de vivre.
Une famille aimante cherchant à la comprendre, en vain.
Cette fille qui ne se comprenait pas elle même, malgré le temps qui s'écoulait.
Elle était perdue en quête d'une quelconque raison de rester.
Une quelconque raison qui la pousserait à vivre et non à survivre.
Et c'était lui qu'elle avait trouvée.
Elle avait seulement répondue à ces quelques mots:
- Crois-tu aux rayons du soleil?
Elle était dans la bibliothèque de sa fac, à la recherche d'un ouvrage qui pourrait l'inspirer et s'échapper de la réalité pendant un certain moment.
Assise à une table , elle n'avait pas remarquée ce garçon aux cheveux bruns se rapprocher, à grandes enjambés, auprès d'elle.
Il s'était seulement assis à ses côtés, sortant un bout de papier de son sac et griffonnant ces quelques lettres.
Il l'avait posé sur la page de son livre et c'est alors qu'elle daigna lever le bout de son nez.
Elle se souvient très bien de ce sourire et ce regard perçant qui l'avait accueilli en relevant la tête de son vieux bouquin.
Regardant ce qu'il lui avait donné, elle s'était tournée vers lui, scrutant ses yeux clairs et lui avait répondu:
- Et toi, crois-tu aux vagues de la belle mer?
Sa seul réponse fut ce grand sourire, accompagné de ses généreuses fossettes.
Des métaphores. Voilà à quoi, pendant des mois, leurs discussions se résumaient.
Ils ne s'en lassaient jamais.
Ils arrivaient à se connaître rien qu'en utilisant ces formes de phrases.
C'était un quotidien, une habitude, pour chacun d'eux.
Ils se retrouvaient à la bibliothèque, tout les jours, à la même heure.
Tout les jours, sans jamais s'absenter.
La jeune fille avait retrouvée cette aura chaleureuse qu'elle avait perdue.
Elle ne s'efforçait plus de chercher comment vivre.
Elle coexister en sa compagnie et ça lui suffisait amplement.
Ce fut lui qui coupa, un jour, tout cet ordre.
Une après midi, il lui avait proposé de sortir.
Et ça a continué pendant des mois et des mois.
Ils sortaient, se rejoignaient à la bibliothèque, voyageaient par dessus les océans.
Elle avait enfin comblé ce vide.
Ce vide qui s'était crée dans son être sans qu'elle en connaisse réellement la raison.
Et puis, un beau matin de printemps, alors qu'elle marchait au dessous des cerisiers fleurissants, elle reçu un appel.
La seul chose qu'elle fit lorsqu'elle raccrocha, fut de s'effondrer sur le sol froid.
C'est là que les crises d'angoisses firent leurs apparitions.
C'est là que tout ses démons revinrent en un instant.
Elle était couchée par terre, les mains écrasant ses oreilles et criant de tout son être.
Elle était là, détruite, sans aucune aide.
Elle avait mal partout, elle ne respirait plus et sa tête lui tournait.
Elle s'est réveillée à l'hôpital, sa mère près d'elle, en larmes.
Peu de temps après, elle est rentrée chez elle.
Tout était revenu en une fraction de secondes.
Mais maintenant, elle ne voulait plus vivre.
Elle savait qu'elle était vouée à mourir.
Mais elle ne voulait pas provoquer son départ.
Elle ne pouvait pas.
"- Promet moi que si nous partons, nous partirons ensemble.
- Les promesses sont faîtes pour ne pas être brisées, non?"
Au coin du feu, sur une plage, ils avaient passés cet accord.
Alors elle était là, essayant de vivre mais en n'oubliant jamais.
N'oubliant jamais, qu'un jour, elle avait était heureuse.
Qu'un jour, parmi tant d'autre, son monde s'était illuminé grâce à un grand sourire, à des fossettes et des simples mots écrits sur le coin d'une feuille déchirée.
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Flowerose
Fiksi PenggemarVa, et crie ta douleur Va, et casse cette tige verte de saveurs La tige de cette rose aux mille couleurs; written during summer 2k17