partie 2

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Le trajet s'est passé en silence. On n'avait rien à se dire même. Voir mon père ainsi m'avait bouleversé du plus haut point. Une fois chez moi je me suis réfugiée dans ma chambre.  J'ai pleuré un bon coup avant de me plonger sur mes cahiers. Je comptais trouver un stage mais vu que c'était sélectif il me fallait sortir du lot. Mais avec ma situation je ne pense pas le climat me sera favorable. Heureusement que j'avais payé tout les frais dès le début de l'année. Et j'avais aussi un peu d'argent ainsi je pourrais assurer mes frais vu que les comptes de mon père avaient étés gelé.

Dans la soirée j'ai surpris Bocar et ma mère parler de l'avocat de mon père. Et pour assurer les honoraires, Bocar devait vendre sa voiture.

- tu peux vendre la mienne Bocar.

Ils se sont tournés  vers moi.

- non tu en as besoin pour aller à ton école.

- je pourrais toujours pendre le bus moi.

- non maman a besoin de sa voiture pour aller travailler, d'ailleurs demain maman il va falloir que tu reprenne le travail, lui dit mon frère, papa a besoin de force pour pourvoir avoir de l'espoir. Si nous qui sommes dehors ont se morfond sur notre sort, lui il va faire comment ? Et toi Kiné ne t'en fais pas, mon lieu de travail n'est pas loin donc je vais me débrouiller. Je voudrais juste que vous vous portez bien comme le voudrais mon père.

J'ai acquiescé  la tête en signe de consentement. J'ai décidé de sortir pour prendre l'air devant la maison. A cette heure les rues du quartier était vide. Je crois que cet quartier Faisait parti de ceux qui ont moins d'humanité a Dakar. Les gens sont rarement chaleureux ici. Pourtant la famille de Aby et la mienne étaient amies mais les gens ne savent que partager le bonheur, le malheur est orphelin dit-on.

Le lendemain mes cours devaient commencer à 08h. J'y suis allé tôt pour ne pas attirer les regards mais c'était peine perdu. Dés que j'ai franchie l'entrée je suis tombée sur Aby et sa nouvelle bande. La tête haute j'ai rejoins la salle de classe. Et à 14h je suis rentré chez moi.

Une semaine plus tard l'audience préliminaire à eu lieu et le procès a été prévu dans un mois. L'avocat de mon père n'est même pas bien fichu d'obtenir une libération sous caution. On dirait qu'il voudrait que mon père croupisse en prison vu qu'il l'a conseillé de se déclarer coupable. J'ai dit à mon père de refuser et il m'a écouté. Il nous faut trouver un autre avocat car celui qu'on avait ne faisait pas l'affaire.

Ma mère a repris le travail mais le salaire d'un professeur n'était pas fameux. J'ai alors pris tout les papiers de ma voiture pour les apporter à mon frère qui était dans sa chambre. J'ai posé les papiers sur son lit et suis ressortis sans un mot. Il me rejoignit dans ma chambre.

- ça veut dire quoi ça ?

- les papiers de la voiture.

- je vais en faire quoi?

- Bocar tu vas vendre la voiture car il le faut. Tu n'as pas intérêt à me dire non. Vend le et s'il te plait trouve un autre avocat pour papa.

Voyant que j'avais déjà pris ma décision il m'a souri avant de sortir.

Le lendemain en revenant de l'école j'ai retrouvé ma grand-mère maternelle dans le salon.

- salut Mami.

- Kiné comment tu vas ?

- je vais bien tu es toute seule ici ?

- votre femme de ménage m'a ouvert la porte. Ta mère n'est pas encore revenue.

- elle sera sûrement bientôt là. Et à la maison tout le monde va bien?

- oui et toi comment te porte tu ?

Les caprices du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant