[TERMINÉE] Tome 2 : Brisons les lois.

25. Dispute.

Je me suis réveillée vers 10h30. Je suis allée prendre un café sans faire attention à Harrison qui regardait la TV. Je ne voulais n'y le voir, n'y lui parler. Il m'a énervé, vraiment. J'ai pris une douche, je me suis habillée et coiffée puis j'ai fais du rangement. J'ai également fait une lessive et j'ai sorti un plan préparé pour midi. Pour moi, l'autre se débrouillera. Donc vers l'heure du déjeuné, j'ai mi mon plat au micro-ondes, j'ai préparé mes couverts et je suis partie m'installer devant la TV, avec mon repas.

''Merci de m'attendre.''

''De rien, c'est gratuit.'' dis-je sans le regarder.

Il a soupiré avant de partir dans la cuisine pour se préparer à manger. Une fois fini, j'ai lavé mes couverts et j'ai continué mon rangement avant de partir chercher Junior, avec Harrison bien sûr. Quand Mme Ford a vue le visage de son fils, elle n'a pas pu s'empêcher de s'affoler. Forcément.

''Mon Dieu Harrison, mais qu'est-ce qu'il t'ai arrivé ?!"

"Rien maman...''

''Explique tes exploits à ta mère !" criais-je en poussant tout le monde pour entrer.

Junior était sur une chaise, à table. Il semblait surpris de me voir énervé ! Enfin, je lui ai demandé comment il allait, puis j'ai entendu ma belle-mère crier. Elle engueulais son fils !

''Tu sors de l'hôpital Harrison ! Je ne veux pas que tu y retournes !"

"C'est pas ma faute, c'est l'autre connard !"

Je me suis assise sans rien dire, sans un regard. Junior regardait à la fois son père et sa grand-mère et Harrison, bah il ignorait sa mère maintenant. Pour se calmer les nerfs, Mme Ford est partie faire du café. Voyant le silence, Junior en a profité pour demander à son père pourquoi il s'était battue.

''Pour rien fiston. J'ai rigolé, je n'aurais pas dû. Qu'est-ce que tu as toi encore ?!"

''Moi ? Je vais me faire virer à cause de tes conneries !"

"C'est pas grave. Tu trouveras mieux ailleurs.''

''Et comment je vais trouver ?! Mise à part servir des gens et faire la plonge, je n'ai aucunes expériences, aucun diplôme ! On se fixait sans cligner des yeux, tel un western. Tu me trouveras un job vue que ce n'est pas si grave !"

"Chômage ! Comme ça tu seras présente pour ton fils.''

Alors là, j'ai cru que j'allais le gifler. J'ai haussé les sourcils, en silence. J'essayais de me calmer intérieurement, mais ça ne servait à rien.

"C'est qui qui sait occupé de lui pendant toutes ses années ?!" dis-je en tendant l'oreille vers lui.

"Ah ah ! a-t-il rigolé. Mes parents !"

C'était trop. Je me suis levée en fureur pour le gifler. Il m'a attrapé les mains en me traitant de folle et en me demandant de me calmer. Je ne peux pas me calmer quand je suis énervée comme ça, c'est impossible. J'ai tellement encaissé quand j'étais plus jeune que maintenant je dérape au premier petit truc... Je dois apprendre à me gérer, mais je ne sais pas comment. Je me débattais pour qu'il me lâche, pour que je puisse lui foutre une claque, mais je ne pouvais pas. Il était bien trop fort. J'ai tiré sur mes mains violemment, il m'a lâché en restant sur ses gardes. Je me suis penchée en lui montrant mon index.

"Très bien Harrison Ford ! Vue que je ne sers à rien, vous vous démerdez ! criais-je en regardant mon fils et son père à tour de rôle. Ne comptez plus sur moi, je m'en vais !"

Sur ce, j'ai quittais la maison familiale des Ford. Ça me fait de la peine pour Junior, concrètement il n'a rien à voir avec ça. Cependant, il aura quand même pu me soutenir ! Je ne suis pas une mère parfaite, voire une bonne mère, mais j'essaye de faire de mon mieux. Il a toujours passé avant moi, avant tout. Personne n'a cherché à me retenir quand j'ai franchi le portail. D'un côté j'aurais aimé. J'aurais aimé qu'Harrison arrive en me disant qu'il s'excusait, mais d'un autre côté je suis contente d'être seule. Si Harrison arrivait, je l'aurais envoyé chier. J'ai marchais sans savoir où aller, je voulais décompresser. Je suis passée a côté de l'école, du centre commercial et maintenant j'étais en centre-ville. Je regardais les vitrines, les passants. J'essayais d'oublier cette histoire, mais à chaque fois que je voyais un couple, je pensais à Harrison. A chaque fois que je voyais des parents avec leurs enfants également. J'aurais aimé pouvoir avoir une vraie famille, pas la famille de mon conjoint qui ont gardé contact avec moi juste parce que j'étais enceinte. J'aurais aimé trouver l'homme de ma vie avec qui je me serais mariée et avec qui j'aurais eu des enfants. J'aurais aimé avoir ma famille à moi, pas cette famille qui fait comme si je n'existais plus. J'aurais aimé être appréciée par tous, et non être leur souffre douleur. J'aurais aimé avoir une autre vie, une vie bien mieux. Je pensais qu'Harrison était l'homme de ma vie, que ça serait lui mon prince charmant, mon époux. Je crois que je me suis trompée sur toute la ligne. Pourquoi suis-je si naïve... ?

"Bon, qu'est ce que je fais maintenant ?" dis-je à haute voix.

Je ne voulais pas rentrer, je ne sais pas ce que je voulais faire. Je ne voulais pas voir ce cher M. Ford, mais je serais bien obligée de rentrer ce soir. Je ne vois pas où je pourrais dormir sinon. Chez Penny ? Non, je ne suis pas comme ça à m'incruster chez les gens... Mais je dois avouer qu'aller chez elle m'aurait fait un bien fou ! Je ne sais pas si je peux lui raconter tous mes problèmes, pour moi ces choses-là se raconte à des personnes à qui nous avons une grande confiance. Ce n'est pas le cas de Penny. Je l'apprécie énormément, mais de là à lui raconter tous mes petits malheurs, je ne crois pas. J'aimerais en parler, mais je trouve que raconter ses problèmes à quelqu'un est, comment dire... Comme si je me plaignais. Franchement, qui s'intéresserait à tous ça ?! Même Harrison ne si intéressait un minimum. Enfin, je vais marcher encore un peu et quand j'en aurais marre, je retournerais à la maison. J'irais prendre une douche, manger quelque chose ou pas et j'irais dans ma chambre. Telle une ado. Finalement, je n'ai pas si mûri en douze ans.