16. Retour à domicile.

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Le grand jour est arrivé. Après 13 ans dans cet hôpital, dans cette chambre, Harrison va enfin sortir. Il parle mieux et surtout, il marche seul. Il s'aide d'une béquille, mais c'est tout. Ses affaires sont déjà préparées, il sait qu'il s'en va. Il est nerveux, stressé, mais heureux de sortir de là et de pouvoir enfin vivre avec sa famille. J'ai posé ma journée et Junior n'est pas allé au collège. Je veux qu'il soit là pour accueillir son père, même s'il ne partage pas mon avis. Quant à ma petite fête, elle se déroulera ce week-end chez mes beaux-parents. Harrison n'est pas au courant, bien sûr. Quand je suis entrée dans l'hôpital et que j'ai pris le chemin vers sa chambre, j'étais heureuse. Je ne ferrais plus jamais ce chemin. Je ne verrais plus jamais ma moité dans le coma. C'est du passé tout ça. Je suis entrée avec Junior sans toqué. Cette fois j'aurais peut être dû car, Harrison parlai avec l'infirmier. Il nous a salué puis je suis allée embrasser Harrison. Junior n'a pas bougé, donc Harry lui a simplement dit bonjour de loin.

"J'expliquais à Harrison qu'il devra continuer ses séances de rééducation. Je pense qu'un jour sur deux suffit amplement ! Par contre, vous verrez la durée avec le kiné."

Il nous l'avons remercié et il a souhaité bonne continuation à Harrison. Une fois partie, je ne pouvais m'empêcher de sourire. Enfin nous n'allons partir ! Junior et moi avons pris ses sacs puis Harrison sa béquille. Il a moins de force du côté droit. En sortant, nous avons été accueillis par les aides-soignantes qui nous on conduisent au secrétariat pour les derniers papiers. Une fois fait, nous pouvons vraiment sortir. Dehors, Harrison a plissé les yeux à cause du soleil. Il n'a quasiment pas mi les pieds dehors depuis qui sait réveillé. Une fois à la voiture, il sait mi a rire quand j'ai ouvert la porte côté passager pour qu'il puisse s'asseoir.

"Pourquoi tu rigoles ?"

"Parce que c'est toi qui conduit !"

"Oh, je conduis bien ! Demande à ton fils." dis-je en rigolant.

"Oui, on n'a jamais eu d'accident." répondit Junior, sans arrières pensées.

"J'espère que ça ne va pas changer avec moi !" 

Sur ce, il sait assis et j'ai refermé la porte. Je dois avouer que ses dernières paroles m'ont fait froid dans le dos. Mes parents ont eu un accident de voiture et lui aussi. Et si c'était moi qui portait la poisse ?! Voilà, maintenant je ne vais pas arrêter de penser à ça ! Merci Harrison.
Une fois à la maison, j'ai demandé à Junior de faire visiter la maison à son père pendant que je sortais les sacs. Bien sûr, il n'était guère enchanté. S'il ne fait pas d'effort, je vais le forcer à en faire, il n'aura pas le choix ! Pendant que mes hommes faisaient le tour du proprio, j'ai commencé à ranger les affaires de mon chéri. Ses habits dans le placard, les autres trucs dans la salle de bain, la photo de nous deux sur sa table de nuit et les autres photos, rangées. Ce que Harrison ignore aussi, c'est que sa sœur va passer tout à l'heure, avec ses filles. Il va donc faire la connaissance de ses nièces ! Je crois que je devrais le prévenir.

"Harrison ! Forcément, mon fils a cru que je parlais à lui. Julie passera tout à l'heure, avec ses filles."

"Ah."

J'aurais peut être du lui annoncer moins vite... Oh c'est pas grave. Il n'est pas en sucre ! Il va devoir si faire lui aussi. Après j'ai continué mon rangement. J'ai également fait un peu de ménage et je me suis demandée que faire pour le dîner de ce soir ... Pour aujourd'hui, je peux au moins cuisiner. J'ai réfléchi deux minutes en regardant ce que j'avais... des pâtes, c'est très bien. 
Julie et sa famille sont arrivés vers 18h, impatients de découvrir notre nouvelle maison. Harrison n'était pas serein, ça se voyait. Je peux le comprendre, rencontrer les enfants de sa sœur n'est pas quelque chose de simple. Surtout qu'elles sont assez grandes ces petites. Je sais que Julie a essayé de leur expliquer pourquoi elles ne connaissaient pas leur oncle, mais c'est pas facile d'expliquer une chose aussi complexe à une petite de 4 ans... Les deux grandes ont compris d'après elle. Enfin, elle a prit son frère dans ses bras à son arrivée avant de passer aux présentations. J'ai bien vue qu'il était heureux de voir ses nièces et surtout, de voir que sa sœur a enfin eu des enfants. Comme a chaque fois, elles sont parties avec Junior.

"Tu as réussi à devenir maman finalement. Elles sont magnifiques."

"Des petits anges déguisés en démons, crois moi ! Mais bon, je suis heureuse de les avoir. J'ai suffisamment attendu."

D'un coup le téléphone a sonné. Je me suis levée pour aller répondre, laissant le frère et la sœur dans l'intimité. J'ai vue qu'il s'agissait de Mark, je me demande ce qu'il veut.

Carrie : Oui ?

Mark : Ouais c'est Mark. C'est au sujet de ta petite fête, je pourrais pas venir.

Carrie : QUOI ?!

Mark : Je plaisante.

Carrie : C'était pas drôle.

Mark : Rooh... Mais je me demandais, je fais comment avec les enfants ? 

Carrie : Bah ils peuvent venir, ça empêche quoi ?

Mark : Ça va pas faire trop pour Harry ?

Carrie : Vaut mieux trop que pas assez. Ne t'inquiète pas, il sera ravi ! Puis Junior aussi, il en a marre d'être le seul garçon !

 Mark : Ah ah ! D'accord merci beaucoup. A samedi Carrie, bisous.

J'ai raccroché et je suis retournée dans le salon. Harrison m'a demandé qui c'était, mais je lui ai dit qu'il verrait très prochainement ! Si je lui dit que c'est Mark, il va me demander pourquoi et surtout, pourquoi il n'a pas pu lui parler. On va éviter ! 

"Tu abuses."

"Ooohh, mais oh ! Patience jeune Jedi !"

"C'est toi qui dit ça ?!"

Je n'ai pas répondu.
Nous avons tous rigolé avant de continuer notre conversation. Nous avons parlé du passé, du présent, des enfants. Mais surtout de ce qu'Harrison avait raté, il voulait savoir. J'ai laissé Julie lui annoncer que ses grands-parents étaient décédés durant ces douze dernières années. Je n'ai pas eu le courage de lui dire.

[TERMINÉE] Tome 2 : Brisons les lois.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant