2 | DREW

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« C'est qui, elle ? »

À l'entente de ses mots, une vague de malaise me gagne tandis que mon sang afflux à un même point. Étant donné que je suis dans une position délicate, mon frère m'aide rapidement à me relever pour que je me cache derrière son dos. C'est alors que mon regard converge sur le retardataire :

La première pensée qui me traverse l'esprit ? Apollon existe. Et il est vêtu d'un sublime costard noir et blanc.

Le simple fait qu'il soit présent dans la pièce dégage une certaine forme de charisme, mêlée à de la froideur. En vue du silence environnant et des sourires éclatants de deux garçons, cette personne est sûrement importante et très appréciée.

― C'est Drew. Ma petite sœur de deux minutes et six secondes ! annonce Douglas avec enthousiasme.

Je réprime un sourire lorsque ses paroles scientifiquement fausses parviennent jusqu'à mon ouïe, avant de finir observer le plancher en bois, avec un profond embarras. Bien que le côté rassurant de mon frère m'apaise, mon rythme cardiaque ne s'arrange pas du tout. Je suis actuellement dans un état de panique.

Cependant, personne ne le remarque.

― Attends, mais tu ne nous as jamais dit que ta frangine était aussi canon ! lance un des garçons, et aussitôt, je sens des paires d'yeux se posées sur moi.

― N'y pense même pas, Alaric ! riposte Douglas.

Je lève la tête vers un gars aux iris verts, presque bleus. Malgré la remarque de mon frère, celui-ci  continue de me reluquer ouvertement.

Douglas ne tarde pas à le fusiller du regard, et dès lors où cet aspect sur-protecteur commence à faire surface, je m'efforce de rester neutre face à sa réaction disproportionnée.

― On doit parler. Maintenant.

C'est la même voix suave qui avait résonné quelques instants plus tôt. Je frissonne légèrement et tente de regarder un point fixe. Par exemple, la porte d'entrée.

Des bruits de pas retentissent. Et je devine facilement que le retardataire vient de quitter le hall d'entrée, puisque le doux parfum de Cologne s'est entièrement évaporé. Douglas pousse alors un soupir de frustration en s'avançant vers les escaliers.

Toutefois, avant de partir définitivement, il se retourne vers nous et dit :

― Oups. J'allais presque oublier ! Drew est muette !

Il m'adresse un sourire, et directement, je le remercie silencieusement. En emménageant ici, nous avions passé un accord ; il allait prétendre à ses amis que je suis muette, et en échange, je ne dirais pas à mes parents que ce dernier a trompé Courtney - qui plus est, une fille intelligente, belle et gentille.

Living With Boys | SOUS CONTRAT D'ÉDITIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant