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J'ai rapidement mis ma veste et je suis arrivé 15 minutes plus tard à l'hôpital.

Drifa était devant la chambre de Farah en faisant les 100 pas.

- Qu'est qui se passe ?

-Ils ont trouvés un donneur pour Farah !

-Wow c'est trop bien !

-Elle veut refuser et continuer la dialyse à vie...

- Mais elle est folle hadi (celle-là), pourquoi ?

-Parce qu'elle t'aime Seif, elle veut pas être loin de toi, on va retourner en Égypte dès qu'elle aura ses deux nouveaux reins

-....

-Si tu aimes vraiment ma sœur, tu dois lui parler, la convaincre

-...

-Je t'en supplie

-Ok Promets moi que tu lui ne diras jamais ce qu'on vient de se dire toi et moi

-Je te promet.

Elle me fait un câlin et je la sers fort de mes bras. Elle était devenue ma petite sœur...

Je rentre dans la chambre, Farah dormait.

Je m'assois sur la chaise à côté d'elle.

J'ai pris sa main et j'ai fais une douah.

Je la regardais dormir et même comme ça, elle avait encore du charme.

J'étais seul dans la pièce alors je lui ai dis ce que je voulais dire depuis des mois.

« Nhabek (Je t'aime) Farah ».

Sauf qu'elle me n'a pas entendu et c'était beaucoup plus simple comme ça.

Je l'ai regardé une dernière fois et je suis parti.

Quand je suis rentrée, j'ai pris une douche très froide ce soir-là et j'ai à peine dormi cette nuit-là.

Le lendemain je suis retourné à l'hôpital tôt pour aller la voir.

Elle riait avec une infirmière. Dès qu'elle me voit, elle m'a souri.

L'infirmière s'en va et voilà c'était le moment de vérité, enfin...

-Qu'est que t'as comme ça, t'es trop silencieux c'est suspect hahaha

- On peut plus continuer nous deux

-D'accord, t'a finis avec tes blagues bouffon ?,dit-elle en riant.

- Je t'ai trompé Farah.

Elle a arrêté de rire et souriait en me regardant comme si j'étais fou.

- C'est pas drôle, arrête haha,dit-elle en se relevant.

- J'ai baisé avec une autre fille hier

Je la regardais droit dans les yeux.

-TU MENS ARRÊTE

Elle commençait à me pousser.

- T'ES QU'UN CONNARD

Je l'ai laissé m'insulter et me frapper. Elle n'arrêtait pas de pleurer et c'était comme l'effet d'un poignard.

-DÉGAGE JE NE VEUX PLUS JAMAIS TE VOIR DE MA VIE, VA TE FAIRE FOUTRE SEIF

Et voilà les derniers mots que Farah m'a dit.

Paroles emprisonnéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant