HIM // SUITE TOME I //

15.7

LOUIS

Les heures paraissaient une éternité. Quand je reconnu la silhouette de Harry à travers mes stores.
- Louis! Tout va bien?
Il se jette sur moi et m'embrasse le front.
- Oui un peu mieux comme tu vois, un peu amoché. Ils m'ont enlevé tout les fils que javais, il me reste que les poches de glaces sur le torax et la perf.
Je pourrais sortir demain après-midi. Et merci d'avoir accompagné maman.
- J'me demandais ce qu'il se passait, d'habitude c'est moi qui te réponds pas, pas l'inverse. Je me suis inquiété, me dit-il.
- Salut Lou, c'est vrai, une vraie tapette, "appelle-le encore, envoie-lui des SMS, appelle sa mère..". On se mit tous à rire.
- Arrête on a comprit, dir Harry vexé.
- Mignon, lui répondais-je en prenant sa main, ça s'est passé comment maman?
- Oh... le commandant m'a dit qu'il serait convoqué demain, qu'on passera devant le juge, qu'il fallait un avocat, et qu'on devait pas rentrer à la maison. Harry a gentiment proposé qu'on aille chez lui, et sa maman est avocate donc ça devrait le faire. T'as vraiment de supers amis.
- D'ailleurs je vais l'appeler, dit Loam.

- Viens maman.
Harry se décale et maman s'approche de moi.
Je lui fais signe de se baisser.
- Tu sais, ça va le faire, je suis pas différent des autres, juste c'est un homme qui porte le seul cœur que le mien accepte. Ça ne fait pas de moi quelqu'un de malade ou d'étranger, lui ai-je murmuré.
- Je sais bien, me répond-elle en m'embrassant la joue.

LEAH

Impossible de dormir, les deux sont partis en furie, mais qu'est ce qu'il peut bien se passer!
Le téléphone sonne.

* décroche le téléphone *

Lee: Lo? Que se passe-t-il?
Lo: C'est long à expliquer, est-ce que Lou et sa mère peuvent dormir à la maison quelques jours? On t'expliquera en rentrant.
Lee: Euh oui, oui, bah oui, oui évidement, la chambre du fond est vide.. rien de grave?
Lo: Non, enfin pas te concernant.
Lee: Rappelle-moi, bisous.

* Raccroche *

Je me pose des dizaines de questions auxquelles je n'ai aucune réponse.
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Le vendredi passe longuement, je ne vois que maman et Harry ce soir. Après qu'ils aient chacun fais ce qu'ils avaient à faire.

HARRY

J'ai un pincement au cœur et une boule dans la gorge à le voir là comme ça, par ma faute.
- Tu n'as besoin de rien p'tit? lui proposais-je.
- Non merci, t'es sympa.
- Hésite pas...
Je me sens impuissant, c'est horrible! J'ai envie de tout casser.
- Je sors prendre l'air...
- Oui vas-y tu as fais beaucoup pour nous aujourd'hui, me répond Ann, nous restons avec lui.
Louis me sourit pour me donner son accord.
Je descends, je traverse la route et entre dans le premier bar que je vois.
- Un paquet de 30 s'il vous plaît?
- 7$ s'il vous plaît.
- Gardez la monnaie, salut.
Tous ces gens qui boivent, je comprends pas.
J'ai été pareil. Il y'a quelques mois, mais depuis que j'ai vu Louis, je n'ai pas touché à une seule goutte d'alcool ni une seule cigarette. Il a changé tellement dans ma vie, sans ne rien faire. J'ouvre le paquet et m'allume une cigarette. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas tiré dessus que je me met à tousser. Mais ça fait du bien, je décompresse comme il faut. Assis sur un banc en face de l'hôpital, je vois Ann et Loam sortir.
- Les visites sont terminées, vas vite le voir, me crie Ann.
J'écrase ma cigarette, leur jette les clés et cours jusqu'à sa chambre. Je reste le regarder à travers les stores durant quelques secondes, puis j'entre.
- Bon, ça ferme, je surveille ta mère ce soir, t'en fais pas, prend soin de toi bébé. Je t'aime. Et tu m'appelle si y'a quelque chose.
- Promis, merci. Je t'aime vraiment fort aussi tu sais...
- Je sais.
Je pars sans me retourner par peur de verser une petite larme. En sortant, je retrouve Ann et Loam dans la voiture puis nous rentrons.

ANN

Durant tout le trajet, je reste frustrée et fatiguée de cette soirée. J'ai peur pour mon fils. Les infirmières le gardent, et dès demain un agent le surveillera jusqu'à ce qu'on aille le chercher. Mon téléphone se met à sonner: BOB. Je décline l'appel, et coupe mon téléphone. Si il y a un problème avec Lou, ils appelleront sur celui de Harry. Je suis assez pommée.
- C'est là, me montré Harry.
- Quelle jolie maison!
On eut à peine le temps de rentrer que quelqu'un se mit à dévaliser les escaliers.
- Ah, enfin! Tout va bien?
Cette voix ne m'est pas étrangère.
- ANN? s'exclame Leah.
- LEE?
Elle s'approche et je la prends dans mes bras.
- Que me vaut l'honneur de cette visite?
Les deux garçons nous regardent.
- Quoi? s'étonne Loam.
- Vous vous connaissez? s'exclame Harry.
Et oui, nous étions super proches avant.
- Ta mère et moi étions au lycée ensemble, on aimait le même garçon, William, le dirigeant de l'équipe de Hand. Mais mes parents sont partis en Angleterre et j'ai du les suivre. Le père de Louis était en voyage d'étude là-bas, et depuis voilà. Nous sommes revenus ici 1 an avant que je tombe enceinte de Louis.
- Papa? s'exclame Loam.
- Il est décédé... il y a 3 ans, presque 4... rajouté Lee.
- Non? C'est pas vrai? me suis-je étonnée.
- Viens donc t'asseoir, me dit Lee.
Lee apporte le café et tout les 3 nous installons dans la salle à manger.
Je commence à lui raconter mon histoire. Le pourquoi du comment je me suis retrouvé ici.
- Donc depuis la mort de William, ma façon de penser à changer complètement, je laisse mes enfants faire leur vie comme ils le souhaitent. Tant qu'ils sont heureux. C'est pas une maladie comme ils le disent si bien. J'ai espéré avoir au moins un petit fils mais bon, c'est râpé, conclue-t-elle.
- Rho, dis pas ça, l'adoption ça existe.
J'en reviens pas ce que je viens de dire, peut-être que si Louis est heureux comme ça, alors je devrais le laisser vivre sa vie tranquillement. En restant vigilante quand même.
- Donc au final tout le monde s'est retrouvée... vu la situation je serais pour qu'ils emménagent avec nous dans la nouvelle maison, dit Harry.
- J'ai pas les moyens d'investir dans une maison, dis-je avec beaucoup de gêne.
- Je n'ai pas parlé d'argent, me dit Harry en rigolant.
- C'est pas pressé, prend ton temps, me dit Lee. Mais tu ne vas pas aller à la rue si tu n'as pas les moyens d'acheter. Réfléchis.
Ces quelques mots me touchent. Je pense que c'est peut-être une bonne idée, provisoire, mais bonne. On ne peut plus rester sous le même toit que ce type, et je ne me sens pas retourner en appartement, surtout dans le coin... pour mon budget c'est trop haut. Mon Loulou avec son copain, mon ancienne meilleure-amie et moi, ce serait top. Enfin une vraie vie qui s'annonce.
- Tu travailles où maintenant? me demande Leah.
- Je ne travaille plus, j'ai fais une dépression il y a 2 mois, j'ai jamais eu le courage d'y retourner, ça ne me plaît plus d'être secrétaire médicale, enfin si, mais l'ambiance ne me convient plus. Mais comme je n'ai que ça...
- Mon patron cherche une femme de chambre, capable d'assurer l'accueil à l'hôtel, me propose Harry.
- Oui ce serait vraiment super, mais pourquoi vous êtes au petit soin avec moi comme ça?
- Je leur ai toujours appris à aider leur prochain... me dit Lee.
- Ah, je vois, tant de bonnes nouvelles ça réchauffe le cœur, je sourie.
Lee se lève et vient me faire une accolade.
- On va aller se coucher peut être non? propose Lee.
- Oui bonne idée, lui ai-je répondu.
Nous montons et Lee me montre du bout de son doigt ma chambre.
- Tout est prêt, j'ai rajouté une couverture pour Louis demain.
- Je te remercie Leah, bonne nuit, Bonne nuit les garçons.
J'entre dans ma chambre, m'allonge, et pars pour un profond sommeil.